Mes après-midis chez Georges
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Nerwen
Escandélia
Admin
7 participants
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Mes après-midis chez Georges
J'ai découvert la peinture il y a trois ans environ grâce à un ami qui m'a proposé de l'accompagner dans un atelier de peinture au couteau. Je n'avais jamais imaginé pouvoir peindre, n'ayant aucun talent ou inclinaison pour le dessin mais je me suis lancée sous l’œil bienveillant de Georges, peintre, photographe, arthérapeute qui accompagnent les artistes en devenir.
J'ai réappris les couleurs primaires, les mélanges, j'ai découvert les textures, la lumière, la perspective. J'ai surtout expérimenté le lâcher prise, se lancer sans à priori, ne pas penser le mouvement, laisser sa main improviser, se surprendre ou parfois se décevoir. Le groupe est parfois important parfois plus restreint, on échange, on regarde le travail des autres, on accepte aussi de s'exposer, on partage des émotions, des coups de cœur ou de gueule. On refait le monde. Chacun à un style bien différent que l'on finit par reconnaître, on s'enthousiasme des progrès des uns et des autres, on s'inquiète d'une absence.
Je peins de manière assez spontanée en fonction de mon énergie du moment, de mes ressentis. Je ne cherche aucun état particulier, bien au contraire juste du plaisir, de la simplicité, dégagée de toute attente volontariste je me laisse conduire par le sentiment du moment. Je sens avant tout une grande liberté quand je peins, je me laisse aller à chercher, à essayer toute sorte de choses avec la peinture: avec un couteau, un pinceau, un chiffon, parfois même mes doigts.
Parfois le désir de peindre arrive sans prévenir, dans une joyeuse urgence, le tableau se fait presque de lui-même. Le carré, la tache, la coulure, les lignes, les entrelacs s’inscrivent sur le châssis avec fluidité comme par magie.
D'autres fois l'accouchement est plus douloureux, on se construit une idée bien précise de ce que l'on veut peindre mais la toile reste désespérément blanche , la main est lourde, les couleurs résistent et l'on voudrait se cacher dans un angle de mur pour échapper au regard des autres .
Il faut savoir oublier ses créations pendant quelques mois pour les redécouvrir une fois secs. On est troublé de prendre conscience du dialogue qui s'instaurent entre les toiles, du chemin qui traverse les séries que l'on a pourtant créer sans stratégie. J'ai choisi de me lancer dans l'abstrait, pour l'incertitude, l'imagination voyage à travers les couleurs et les formes, je ne reproduis pas je suggère ma réalité du monde.
Si mes yeux brillent c'est ça, parce que la Mairie de Lyon a su avoir l'audace d'offrir mes toiles au regard de ces citoyens dans un lieu prestigieux sur mon seul nom KO. Un KO d'éclat, je vais laisser ma trace fugace ou durable dans les yeux d'inconnus qui vont l'espace d'une exposition explorer mon jardin secret.
J'ai réappris les couleurs primaires, les mélanges, j'ai découvert les textures, la lumière, la perspective. J'ai surtout expérimenté le lâcher prise, se lancer sans à priori, ne pas penser le mouvement, laisser sa main improviser, se surprendre ou parfois se décevoir. Le groupe est parfois important parfois plus restreint, on échange, on regarde le travail des autres, on accepte aussi de s'exposer, on partage des émotions, des coups de cœur ou de gueule. On refait le monde. Chacun à un style bien différent que l'on finit par reconnaître, on s'enthousiasme des progrès des uns et des autres, on s'inquiète d'une absence.
Je peins de manière assez spontanée en fonction de mon énergie du moment, de mes ressentis. Je ne cherche aucun état particulier, bien au contraire juste du plaisir, de la simplicité, dégagée de toute attente volontariste je me laisse conduire par le sentiment du moment. Je sens avant tout une grande liberté quand je peins, je me laisse aller à chercher, à essayer toute sorte de choses avec la peinture: avec un couteau, un pinceau, un chiffon, parfois même mes doigts.
Parfois le désir de peindre arrive sans prévenir, dans une joyeuse urgence, le tableau se fait presque de lui-même. Le carré, la tache, la coulure, les lignes, les entrelacs s’inscrivent sur le châssis avec fluidité comme par magie.
D'autres fois l'accouchement est plus douloureux, on se construit une idée bien précise de ce que l'on veut peindre mais la toile reste désespérément blanche , la main est lourde, les couleurs résistent et l'on voudrait se cacher dans un angle de mur pour échapper au regard des autres .
Il faut savoir oublier ses créations pendant quelques mois pour les redécouvrir une fois secs. On est troublé de prendre conscience du dialogue qui s'instaurent entre les toiles, du chemin qui traverse les séries que l'on a pourtant créer sans stratégie. J'ai choisi de me lancer dans l'abstrait, pour l'incertitude, l'imagination voyage à travers les couleurs et les formes, je ne reproduis pas je suggère ma réalité du monde.
Si mes yeux brillent c'est ça, parce que la Mairie de Lyon a su avoir l'audace d'offrir mes toiles au regard de ces citoyens dans un lieu prestigieux sur mon seul nom KO. Un KO d'éclat, je vais laisser ma trace fugace ou durable dans les yeux d'inconnus qui vont l'espace d'une exposition explorer mon jardin secret.
Invité- Invité
Re: Mes après-midis chez Georges
Tu parles de ta passion avec un tel enthousiasme qu'on ne peut qu'être conquis par ta peinture. Il y a quelques personnes ici qui pratiquent cet art et je suis persuadée que ton texte va beaucoup leur parler.
C'est finalement un acte qui ressemble pas mal à l'écriture :
Petite précision cependant: les contraintes sont l'incipit (début de texte) et l'excipit (fin de texte).
Pour ceux qui suivent, ne les oubliez pas
C'est finalement un acte qui ressemble pas mal à l'écriture :
C'est un très beau texteKO a écrit:Parfois le désir de peindre arrive sans prévenir, dans une joyeuse urgence, le tableau se fait presque de lui-même.
Petite précision cependant: les contraintes sont l'incipit (début de texte) et l'excipit (fin de texte).
Pour ceux qui suivent, ne les oubliez pas
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Mes après-midis chez Georges
Ton texte reflète tout à fait ta passion pour la peinture. Mais tu excelle aussi dans l'écriture, serais tu comme Joséphine Bakker ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mes après-midis chez Georges
J'ai lu ton très beau texte avec beaucoup d'intérêt. Tu nous y fait découvrir une approche originale de l'acte de peindre dans l'ambiance conviviale qui semble être de mise au au sein de votre groupe. Ambiance qui doit favoriser l'éclosion de talents très personnels.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Mes après-midis chez Georges
Je suis impressionnée par la façon dont tu peins, cette capacité que tu sembles avoir de lacher prise. J'aimerais savoir peindre mais hélas ce n'est pas le cas!!
J'habite pas très loin de Lyon. Si tu me donnes plus de précision sur ton exposition je tacherai d'y aller faire un tour. J'aime beaucoup ton avatar et j'aurais plaisir à découvrir d'autres tableaux de toi
J'habite pas très loin de Lyon. Si tu me donnes plus de précision sur ton exposition je tacherai d'y aller faire un tour. J'aime beaucoup ton avatar et j'aurais plaisir à découvrir d'autres tableaux de toi
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: Mes après-midis chez Georges
Totalement ignare en matière de peinture, à la lecture de ton sujet, je déplore cette méconnaissance.
Cependant, ta description détaillée de la conception et du lent cheminement dans la création d'un tableau permt de mieux comprendre le plaisir du peintre.
Cependant, ta description détaillée de la conception et du lent cheminement dans la création d'un tableau permt de mieux comprendre le plaisir du peintre.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Mes après-midis chez Georges
Je partage tout à fait tout ton ressenti par rapport à la peinture, puisque moi-même je m'y consacre de temps en temps ( de moins en moins hélàs et pas de mon fait )
J'ai aussi suivi ton cheminement, la peur de se lancer, l'apprentissage laborieux des textures et des mélanges de couleur ( très réussi d'ailleurs ton avatar).
Je suis aussi d'accord sur l'importance du groupe et du professeur, il faut s'encourager les uns et les autres.
Si ta villet'expose c'est certainement parce que tu as beaucoup de talent, ce serait bien de nous montrer quelques
oeuvres dans " au fil des photos !
J'ai aussi suivi ton cheminement, la peur de se lancer, l'apprentissage laborieux des textures et des mélanges de couleur ( très réussi d'ailleurs ton avatar).
Je suis aussi d'accord sur l'importance du groupe et du professeur, il faut s'encourager les uns et les autres.
Si ta villet'expose c'est certainement parce que tu as beaucoup de talent, ce serait bien de nous montrer quelques
oeuvres dans " au fil des photos !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Mes après-midis chez Georges
Amanda a écrit:Si ta villet'expose c'est certainement parce que tu as beaucoup de talent, ce serait bien de nous montrer quelques
oeuvres dans " au fil des photos !
Je partage aussi l'avis d'Amanda, mais quand le blog se sera reposé, on s'en donnera à coeur joie, n'est ce pas ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mes après-midis chez Georges
Trouver un lieu où laisser vivre sa créativité est une grande chance. Ton texte laisse bien toucher du doigt cette réalité. Comme les autres kaléidoplumiens, j'ai envie de voir ton travail! L'expo est-elle encore visible à Lyon?
Bruyère- Kaléïd'habitué
- Humeur : apaisée
Re: Mes après-midis chez Georges
Avec des mots simples tu as su nous montrer ta passion toute neuve pour la peinture. Et j'aime aussi beaucoup ton avatar ! Je te souhaite de trouver dans ton art sérénité et bonheur. Oui : montre nous tes toiles.
Invité- Invité
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