L'affaire des bijoux
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Amanda.
Admin
Escandélia
7 participants
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L'affaire des bijoux
Bien calé au creux de sa branche préférée, Monsieur le Baron prend de la hauteur.
Il n’est pas plus baron que moi, son nom c’est Stéphane, (Stephi, comme je le surnomme) mais c’est ainsi que tous l’appellent dans le village : le baron. Ils n’aiment pas ses airs guindés et sa dégaine lorsqu’il conduit sa Cadillac rutilante (qui n’est en réalité qu’un modèle ancien de voiture bien entretenue), ou bien lorsqu’ il se pavane dans les rues du bourg, sa canne à la main. Il a des airs de baron d’empire disent-ils. Personne ne veut se compromettre en l'abordant. Pourtant, moi je le trouve très beau. Lorsque je me promène près du vieux chêne où il tient quartier, j’ai le cœur qui bat si vite. J’aimerais bien grimper là haut moi aussi, lui faire un brin de causette, découvrir les hautes branches et pourquoi pasle septième ciel, mais pauvre Cendrillon, je n’ose.
Les gens disent que de son perchoir, il les espionne. Moi je crois qu’il médite. C’est un poète, un doux rêveur. Il a dans les yeux cette lueur qu’ont les gens de cœur. Il n’est pas comme les autres, ne vit pas comme eux. C’est ce qui les dérange, ces braves gens.
S’il lui arrive d’être témoin de quelques rencontres amoureuses ou de quelques péripéties comme par exemple, les frasques de ses voisins, l’Albert Flambard et le Marcel Pandard, il n’en dit rien à personne. Il est discret.
Pourtant, une fois, la situation fut grave et faillit mal tourner. Les bijoux de la baronne de la Giromédie, avaient disparu.
Tout de suite les soupçons se sont portés sur le Marcel et sur l’Albert.
Il faut dire qu’ils en prennent à leur aise, nos deux compères !
Toujours dans les affaires, les poches pleines et des trucs louches sous le manteau. Le lendemain de cette brutale disparition, la boulangère les avait vu en grande discussion devant la gare. Elle revenait de Paris, incognito, où une aventure galante l’avait retenue? Pendant que le Pompon faisait le mitron.
L’Albert, avait-elle confié à la bistrotière sa comparse de clabaudage, portait une petite valise, d’où il sortit une liasse de billet que le Marcel rangea dans son veston avant de disparaitre le long du quai, dans la brume matinale.
Ne pouvant pas officiellement témoigner, en regard à sa situation, elle s’était arrangée pour que les soupçons se portent sur les deux hommes, et avait laissé planer l’idée que le « baron », perché dans son grand arbre, aurait pu être témoin de la scène.
Naturellement, la police avait mené une enquête, interrogé pendant des heures monsieur Stéphane, qui lui, n’avait rien vu. Les deux petites frappes d’Albert et de Marcel furent convoqués au commissariat, mis en garde à vue, puis relâchés sans que l’enquête ne révèle leur culpabilité. La boulangère, la bistrotière et même la bouchère ont alimenté la chronique durant des semaines, faisant maintes suppositions, jetant l’opprobre sur la moitié de la commune (et de leurs clientèle). Cependant, Les bijoux n’ont jamais été retrouvés. L’affaire s’est tassée, le Marcel et l’Albert se sont tenu tranquilles pendant quelques semaines. Mais tout le monde désormais se méfie de tout le monde et c’est depuis ce temps que Stéphane est devenu pour tous : « le baron perché ». Avant, ils le surnommaient : le Mistigri.
Il n’est pas plus baron que moi, son nom c’est Stéphane, (Stephi, comme je le surnomme) mais c’est ainsi que tous l’appellent dans le village : le baron. Ils n’aiment pas ses airs guindés et sa dégaine lorsqu’il conduit sa Cadillac rutilante (qui n’est en réalité qu’un modèle ancien de voiture bien entretenue), ou bien lorsqu’ il se pavane dans les rues du bourg, sa canne à la main. Il a des airs de baron d’empire disent-ils. Personne ne veut se compromettre en l'abordant. Pourtant, moi je le trouve très beau. Lorsque je me promène près du vieux chêne où il tient quartier, j’ai le cœur qui bat si vite. J’aimerais bien grimper là haut moi aussi, lui faire un brin de causette, découvrir les hautes branches et pourquoi pasle septième ciel, mais pauvre Cendrillon, je n’ose.
Les gens disent que de son perchoir, il les espionne. Moi je crois qu’il médite. C’est un poète, un doux rêveur. Il a dans les yeux cette lueur qu’ont les gens de cœur. Il n’est pas comme les autres, ne vit pas comme eux. C’est ce qui les dérange, ces braves gens.
S’il lui arrive d’être témoin de quelques rencontres amoureuses ou de quelques péripéties comme par exemple, les frasques de ses voisins, l’Albert Flambard et le Marcel Pandard, il n’en dit rien à personne. Il est discret.
Pourtant, une fois, la situation fut grave et faillit mal tourner. Les bijoux de la baronne de la Giromédie, avaient disparu.
Tout de suite les soupçons se sont portés sur le Marcel et sur l’Albert.
Il faut dire qu’ils en prennent à leur aise, nos deux compères !
Toujours dans les affaires, les poches pleines et des trucs louches sous le manteau. Le lendemain de cette brutale disparition, la boulangère les avait vu en grande discussion devant la gare. Elle revenait de Paris, incognito, où une aventure galante l’avait retenue? Pendant que le Pompon faisait le mitron.
L’Albert, avait-elle confié à la bistrotière sa comparse de clabaudage, portait une petite valise, d’où il sortit une liasse de billet que le Marcel rangea dans son veston avant de disparaitre le long du quai, dans la brume matinale.
Ne pouvant pas officiellement témoigner, en regard à sa situation, elle s’était arrangée pour que les soupçons se portent sur les deux hommes, et avait laissé planer l’idée que le « baron », perché dans son grand arbre, aurait pu être témoin de la scène.
Naturellement, la police avait mené une enquête, interrogé pendant des heures monsieur Stéphane, qui lui, n’avait rien vu. Les deux petites frappes d’Albert et de Marcel furent convoqués au commissariat, mis en garde à vue, puis relâchés sans que l’enquête ne révèle leur culpabilité. La boulangère, la bistrotière et même la bouchère ont alimenté la chronique durant des semaines, faisant maintes suppositions, jetant l’opprobre sur la moitié de la commune (et de leurs clientèle). Cependant, Les bijoux n’ont jamais été retrouvés. L’affaire s’est tassée, le Marcel et l’Albert se sont tenu tranquilles pendant quelques semaines. Mais tout le monde désormais se méfie de tout le monde et c’est depuis ce temps que Stéphane est devenu pour tous : « le baron perché ». Avant, ils le surnommaient : le Mistigri.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: L'affaire des bijoux
Moi aussi je le trouve beau ton baron, et je l'aime en doux rêveur
Histoire très bien ficelée, photos bien utilisées .
Bravo car cette consigne n'est pas facile
Histoire très bien ficelée, photos bien utilisées .
Bravo car cette consigne n'est pas facile
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: L'affaire des bijoux
Oui, très créatif ce texte, à la fois le portrait d'un baron, doux rêveur et puis cette imbroglio avec les bijoux !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: L'affaire des bijoux
Très bon texte mais tout çà ne nous dit pas qui a volé les bijoux... une pie peut-être ?
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: L'affaire des bijoux
Un beau baron qui sait rester discret, n'est-il pas?
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: L'affaire des bijoux
Et bien oui, il est discret ce baron là. La preuve, il n'a même pas dit aux gendarmes que c'est la pie qui les a cachés dans son nid, juste la branche au dessus de la sienne, les bijoux ! pour moi car je n'ai même pas pensé à cette opportunité ! (merci Charlotte)
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: L'affaire des bijoux
Méfions-nous de ce baron aux allures de Sainte-Nitouche rêveuse...
La pie , un de ces quatre, pourrait bien être dévalisée : le larcin serait ainsi utilisé pour emplir le réservoir de la Cadillac à moins que ce soit pour renouveler la garde-robe du seigneur...
Mais chut : n'entachons pas une si belle réputation.
La pie , un de ces quatre, pourrait bien être dévalisée : le larcin serait ainsi utilisé pour emplir le réservoir de la Cadillac à moins que ce soit pour renouveler la garde-robe du seigneur...
Mais chut : n'entachons pas une si belle réputation.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
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