Ruminations de l'alcoolique

Ruminations d’un alcoolique.
L’amour c’est… c’est l’automne …   pas, le   printemps, lui  il est faché avec moi pour toujours , les jolies petites fleurs à poils pardon à pétales, les  jeunes filles en fleurs  c’est fini  pour moi et pourtant cet été j’en ai vu passé de belles et des bien mures quand j’étais   dans la purée .Elles ne m’ont même  pas regardé. Ce qu’il y a de bien avec l’amour c’est qu’on boit pour l’ oublier et ca marche  …

L’amour c’est, c’est  donc l’hiveeer sans ou avec le vert ou le verre au choix  en plus ou en moins , enfin je me comprends, c’est le froid glacial  surtout si le verre vient à manquer……….
 
L’amour c’est quand l’envie vous prend…. Moi, l’envie me prend tous les matins en me levant.  J’ai envie  d’un bol ( pourquoi j’ai dit bol c’est vrai que j’ai pas de bol depuis…  je ne compte plus )d’absinthe  et puis  d’un autre bol  et encore un autre  quand l’autre est vide . C’est pareil  avec les filles. J’en ai connu des filles… une puis deux puis trois puis, comme je l’ai déjà dit,  on ne compte plus .  Celle qui me goutait le plus c’était toujours la prochaine .  Je suis comme çà, je crois toujours en un avenir plus prometteur.

L’amour c’est  qu’en nait  l’envie et pas l’an mort . Là, je suis peut être  mort pété  mais c’est pas grave demain après une bonne nuit, tout sera à recommencer et je vais pouvoir à nouveau en toute lucidité parler d’ amour, d’eau ferrugineuse qui tue et d’alcool qui vit…

Ah l’amououour  si j’arrivais au moins à dire en entier la phrase que l’autre m’a soufflé l’autre soir . L’amour, il a dit, c’est quand l’envie vous prend…. qu’on ait envie de vous… J’ai posé la question à mes potes : « Qui a envie de moi ? Personne n’a levé le doigt. Je l’ai donc répété une deuxième fois, dès fois qu’ils ne m’auraient pas entendu … Comme cela ne s’agitait toujours pas dans mon bistro, j’ai mis le paquet quitte à me répéter 100 fois, mille fois si je n’avais pas été arrêté dans mon élan d’orateur par  le maître enragé  du bar qui m’a flanqué une taloche et un seau d’eau  en pleine gueule   pour m’obliger à la fermer.

Personne ne s’est décarcassé   pour prendre ma défense et assurer ma sécurité.  Ils ont  trinqué à ma santé en se foutant bien de ma tronche que j’avais  rouge et gonflée.

Tous des soulards, des ratés qui s’ignorent  en mal d’amour , je vous dis, tous… Ah elle est belle LA France.

Depuis, je  m’installe bien au chaud au fond de ma misère dans mon coin et je refais le monde , je refais la France  avec mon verre .

Hou là !  Salement pété, le mec ...
L'a intérêt à forcer sur l'eau ferrugineuse sans absinthe ...
Très bon texte, Charlotte
Toutefois, lectrices, lecteurs, n'abusez pas de cette lecture qui pourrait vous contaminer et vous rendre complètement paf ...  

Bravo bravo, il a reussit a la dire sa phrase
Il en tiens une bonne et toi tu en tiens un bon (de texte)

Charlotte : je trouve que tu as très, très bien réussi à faire parler euh divaguer le buveur de Lautrec. C'est même suspect... 
Mais qui te susurres à l'oreille qu'il est français ? Je sais...je sais...la baguette et le canon de rouge !!!
Encore une fois, un texte désopilant ! Bravo !

Excellent: se mettre dans la peau du buveur jusqu'au fond du verre. C'est super original

Ah ! c'est excellent,  trop bon ce texte ! et pour corser le tout, mon micro qui bug faisait danser ton texte pendant que je le lisais. Je te dis pas l'impression ! tout y était ! et moi j'étais pétée de rire. Tu as très bien réussi à donner au lecteur l'impression d'ivresse de ton personnage, sans lui faire tourner la tête. Rien que pour ça tu mérites un sacré

Alors là, Charlotte, tu t'es sacrément lâchée.....

Et tu en connais des choses sur les divagations d'un alcoloo

J'ai adoré tes jeux de mots et comme dans un film je voyais le mec devant moi, Bourvil en pire

Ruminations pleines de dérision et très drôles avec leurs dérapages sur les mots. Ce qui m’a fait le plus rire, ce sont ces deux phrases dont on croit toujours qu’il va les prononcer. Et puis il est finalement assez tragique ton alcoolo qui ne trouve personne pour avoir envie de lui.

Un texte qui fait sourire, qui fait rire...
Bourré d'un alcoolique jeux de mots !
Sacrément bien pété le vieux qui n'a plus de sexe !
Sacrément bien mené ce jeu invité dans ton texte !