A - Vengeance d'une mère
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Nerwen
Amanda.
Martine27
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A - Vengeance d'une mère
Cinq heures du mat j'ai des frissons.
La pluie tombe à torrent, je n'ai plus un poil de sec mais ma détermination reste intacte.
Aujourd'hui, l'assassin de ma famille va payer.
Cela fait longtemps que je la traque, que je surveille ses allées et venues, prenant note de toutes ses habitudes.
Elle ne m'a jamais repérée, il faut dire que je suis passée maîtresse dans l'art de me dissimuler. Il valait mieux sinon, elle n'aurait pas hésité à lancer son homme de main sur moi pour m'éliminer.
Les larmes me montent aux yeux au souvenir des petits corps inertes de mes enfants lâchement empoisonnés par la nourriture qu'elle avait fait semblant de nous offrir.
Pourquoi, mais pourquoi nous étions-nous réfugiés dans la cave de sa grande maison ? Nous pensions y être à l'abri des dangers extérieurs et puis elle venait si peu souvent que nous étions persuadés de ne pas déranger, nous tenions si peu de place.
Il faut que j'arrête de ressasser, il faut que je reste focalisée sur ma tâche à venir.
Vous vous demandez pourquoi je n'ai pas alerté les autorités sur le meurtre de ma famille ? Comment aurais-je pu, moi une clandestine ?
J'ai préféré me cacher et l'épier, le temps du deuil et de l'apaisement viendra lorsque je serais vengée, lorsque les petites âmes pures de mes enfants seront libérées.
Son sbire, cet exécuteur des basses œuvres ne m'intéresse pas, mais il m'a bien fallu commencer par le suivre lui pour l'atteindre elle.
Le problème est qu'elle est bien difficile à approcher, elle est toujours entourée d'amis ou de larbins, ne se déplace qu'en voiture et lorsqu'elle sort seule c'est toujours pour aller dans des endroits bondés où elle hors de ma portée.
Et puis, enfin, une nuit ma ténacité a payé. Elle s'est glissée subrepticement hors de sa maison forteresse. Il était plus de minuit, je l'ai bien sûr suivie. Elle a rejoint un homme et est resté avec lui jusqu'à cinq heures du matin.
Malheureusement je n'ai rien pu faire, la préparation me manquait.
J'ai croisé les doigts, espérant que cette échappée clandestine se reproduirait et bonheur, ça a bien été le cas. Tous les mardis elle filait à l'anglaise.
Aujourd'hui, toutes les conditions sont remplies. Il pleut à torrent, la visibilité est réduite, le trottoir glissant et avec ses talons hauts et son parapluie elle ne pourra pas se défendre.
Cinq heures du mat, ça y est, réglée comme une horloge la voilà, pressant le pas pour se mettre plus vite à l'abri, sa vigilance se porte sur les flaques d'eau à éviter.
Elle ne me voit pas arriver, je lui saute dessus, elle hurle, se débat, glisse, elle tombe à terre, se cogne violemment le crâne, se relève en titubant et mon joker arrive, le bus de 5 h 03 débouche du virage, il n'a pas le temps de freiner et lui roule sur le corps.
Je regarde avec une joie sans mélange la vie quitter son regard, regard fixé sur moi. Comprend-elle pourquoi elle meurt ? Je n'en suis pas sûre il y a longtemps qu'elle a oublié son ordre meurtrier.
Qu'importe, mes enfant et moi sommes vengés, le conducteur du bus descend et je m'échappe.
Je me suis bien sûr tenue informée des suites de ce qui est passé pour un simple accident de la route.
Le conducteur, choqué, a simplement dit qu'il avait vu un gros rat lui filer entre les jambes. Non imbécile, pas un rat, une souris furieuse !
La pluie tombe à torrent, je n'ai plus un poil de sec mais ma détermination reste intacte.
Aujourd'hui, l'assassin de ma famille va payer.
Cela fait longtemps que je la traque, que je surveille ses allées et venues, prenant note de toutes ses habitudes.
Elle ne m'a jamais repérée, il faut dire que je suis passée maîtresse dans l'art de me dissimuler. Il valait mieux sinon, elle n'aurait pas hésité à lancer son homme de main sur moi pour m'éliminer.
Les larmes me montent aux yeux au souvenir des petits corps inertes de mes enfants lâchement empoisonnés par la nourriture qu'elle avait fait semblant de nous offrir.
Pourquoi, mais pourquoi nous étions-nous réfugiés dans la cave de sa grande maison ? Nous pensions y être à l'abri des dangers extérieurs et puis elle venait si peu souvent que nous étions persuadés de ne pas déranger, nous tenions si peu de place.
Il faut que j'arrête de ressasser, il faut que je reste focalisée sur ma tâche à venir.
Vous vous demandez pourquoi je n'ai pas alerté les autorités sur le meurtre de ma famille ? Comment aurais-je pu, moi une clandestine ?
J'ai préféré me cacher et l'épier, le temps du deuil et de l'apaisement viendra lorsque je serais vengée, lorsque les petites âmes pures de mes enfants seront libérées.
Son sbire, cet exécuteur des basses œuvres ne m'intéresse pas, mais il m'a bien fallu commencer par le suivre lui pour l'atteindre elle.
Le problème est qu'elle est bien difficile à approcher, elle est toujours entourée d'amis ou de larbins, ne se déplace qu'en voiture et lorsqu'elle sort seule c'est toujours pour aller dans des endroits bondés où elle hors de ma portée.
Et puis, enfin, une nuit ma ténacité a payé. Elle s'est glissée subrepticement hors de sa maison forteresse. Il était plus de minuit, je l'ai bien sûr suivie. Elle a rejoint un homme et est resté avec lui jusqu'à cinq heures du matin.
Malheureusement je n'ai rien pu faire, la préparation me manquait.
J'ai croisé les doigts, espérant que cette échappée clandestine se reproduirait et bonheur, ça a bien été le cas. Tous les mardis elle filait à l'anglaise.
Aujourd'hui, toutes les conditions sont remplies. Il pleut à torrent, la visibilité est réduite, le trottoir glissant et avec ses talons hauts et son parapluie elle ne pourra pas se défendre.
Cinq heures du mat, ça y est, réglée comme une horloge la voilà, pressant le pas pour se mettre plus vite à l'abri, sa vigilance se porte sur les flaques d'eau à éviter.
Elle ne me voit pas arriver, je lui saute dessus, elle hurle, se débat, glisse, elle tombe à terre, se cogne violemment le crâne, se relève en titubant et mon joker arrive, le bus de 5 h 03 débouche du virage, il n'a pas le temps de freiner et lui roule sur le corps.
Je regarde avec une joie sans mélange la vie quitter son regard, regard fixé sur moi. Comprend-elle pourquoi elle meurt ? Je n'en suis pas sûre il y a longtemps qu'elle a oublié son ordre meurtrier.
Qu'importe, mes enfant et moi sommes vengés, le conducteur du bus descend et je m'échappe.
Je me suis bien sûr tenue informée des suites de ce qui est passé pour un simple accident de la route.
Le conducteur, choqué, a simplement dit qu'il avait vu un gros rat lui filer entre les jambes. Non imbécile, pas un rat, une souris furieuse !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Vengeance d'une mère
La mère qui se venge, c'est bien raconté mais de quoi au juste ? d'avoir empoisonné ses enfants.
Une migrante qui se cache.
Mais pourquoi ? Que s'est-il passé ? Qui est cette femme ?
Des questions qui m'intriguent, je ne vois pas très clair dans ton histoire
Une migrante qui se cache.
Mais pourquoi ? Que s'est-il passé ? Qui est cette femme ?
Des questions qui m'intriguent, je ne vois pas très clair dans ton histoire
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Vengeance d'une mère
Il faut prendre le dernier paragraphe au pied de la lettre.
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Vengeance d'une mère
Noir, c'est noir ! Jusqu'à la fin où on comprend que l'héroïne est une souris qui se venge de l'empoisonnement de ses petits. Strychnine sans doute pour rester dans l'ambiance polar...
Ton texte m'a fait penser à un recueil de nouvelles de Patricia Highsmith "Le rat de Venise" qui met en scène des animaux vengeurs. Ma préférée que je te recommande " La plus grosse proie de Ming"
Ton texte m'a fait penser à un recueil de nouvelles de Patricia Highsmith "Le rat de Venise" qui met en scène des animaux vengeurs. Ma préférée que je te recommande " La plus grosse proie de Ming"
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A - Vengeance d'une mère
Dès le début de ton texte j'ai pensé à un animal mais pas du tout à un rat ! Plutôt à un chien...
Bravo pour le suspens !
Bravo pour le suspens !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A - Vengeance d'une mère
me suis bien fait avoir !!!!!! Génial !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Vengeance d'une mère
C'est à la fin que j'ai ... cru comprendre..... mais je n'étais pas sûr !
Les commentaires me confirment....
Ok pour faire confiance à l'intelligence du lecteur... mais c'est pas si évident...
Faut il finir en étant plus précis ? Evidemment on ne peut pas semer trop d'indices !
Sur la présentation, pourquoi tant de § ?
certains mériteraient d'être regroupés pas unité d'action.
(mais c'est pas fondamental ...)
BRAVO en tout cas !!
Les commentaires me confirment....
Ok pour faire confiance à l'intelligence du lecteur... mais c'est pas si évident...
Faut il finir en étant plus précis ? Evidemment on ne peut pas semer trop d'indices !
Sur la présentation, pourquoi tant de § ?
certains mériteraient d'être regroupés pas unité d'action.
(mais c'est pas fondamental ...)
BRAVO en tout cas !!
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A - Vengeance d'une mère
A la première lecture, je n'avais pas pris le dernier paragraphe comme la clef de l'énigme.
Et maintenant, je trouve ton histoire absolument géniale.
Désormais, je serais très prudent avec rats et souris qui, excusez-moi, sont une véritable plaie à la campagne.
Anecdote vécue : j' entrepose des grains pour la volaille ou encore des noix dans l'attente du noisillage ( opération préalable à la fabrication de l'huile).
Ainsi, au début de l'année 2016, un rat a glissé une noix sous le capot de la voiture . Conséquence : panne absolue consécutivement à cette noix passée sur la courroie de distribution ! Vengeance de la gent des rats et souris ?
Et maintenant, je trouve ton histoire absolument géniale.
Désormais, je serais très prudent avec rats et souris qui, excusez-moi, sont une véritable plaie à la campagne.
Anecdote vécue : j' entrepose des grains pour la volaille ou encore des noix dans l'attente du noisillage ( opération préalable à la fabrication de l'huile).
Ainsi, au début de l'année 2016, un rat a glissé une noix sous le capot de la voiture . Conséquence : panne absolue consécutivement à cette noix passée sur la courroie de distribution ! Vengeance de la gent des rats et souris ?
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Vengeance d'une mère
J'avoue avoir aussi du lire les commentaires pour comprendre qu'il s'agissait d'une souris. La chose comprise, le texte est vraiment très bon.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A - Vengeance d'une mère
Merci à tous.
@ Nerween, dans le rat de venise il est bien question d'un bébé, ça fait longtemps que j'ai lu ce livre, mais il m'avait bien fait flipper.
@ Myrte, chien, souris, chat, mon histoire peut hélas s'appliquer à pas mal d'animaux (enfin, la première partie surtout, pour la seconde ce n'est pas encore prouvé encore que l'anecdote de Catsoniou puisse faire réfléchir !)
@ Nerween, dans le rat de venise il est bien question d'un bébé, ça fait longtemps que j'ai lu ce livre, mais il m'avait bien fait flipper.
@ Myrte, chien, souris, chat, mon histoire peut hélas s'appliquer à pas mal d'animaux (enfin, la première partie surtout, pour la seconde ce n'est pas encore prouvé encore que l'anecdote de Catsoniou puisse faire réfléchir !)
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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