Le vent

Jolie petite fille,
Tu sors de l'enfance,
Tu crois en la vie,
Ton souffle va-t-il changer quelque chose ?
Souffle ou soupir ?
Non, souffle...
Pour chasser quoi ?
La peur, l'ennui, la bête...
Pour imiter le vent ?
Pour retarder l'ennui ?
Ou pour se dire que, quelque part, tu sers à quelque chose ?
Tu aides la nature,
Tu aides le vent à pousser,
A enlever la saleté,
A faire voler le sable
Et à faire courber les fleurs, les arbres, les hommes...
Mais alors, tu crois en toi ?
Tu crois en ta future puissance de femme, déjà...
C'est sûrement ça grandir..

C'est très mélodieux Gued, bravo   
Je m'interroge sur l'utilité de l'avant dernière phrase:

Tu crois en ta future puissance de femme, déjà...

Cela casse le rythme du poème il me semble, tu en penses quoi?

Je te remercie. Oui, tout à fait d'accord sur ton observation, mais comment arriver à cette fameuse phrase?

Elle n'est pas forcément nécessaire cette phrase, car dans tout ce que tu dis par ailleurs, on ressent à la lecture cette force, cet espoir, ce vers quoi tend cet enfant.

Parfois il n'est pas utile d'aller au bout de sa réflexion, juste donner au lecteur des pistes, et le laisser aller où il veut. Sans cette phrase il va où il veut et s'approprie le texte. Et le poème reste très mélodique.

Mais si tu veux vraiment l'utiliser, il faut la tourner autrement, la raccourcir, et faire en sorte qu'elle s'intègre mieux à ton poème, avec d'autres mots peut-être: à réfléchir   

Ce qui m'a frappé, c'est la puissance de l'affirmation. C'est assez personnel, mais tu réponds seul à une question très "intime" (dans le sens où tu es l'unique personne à savoir réellement ce en quoi tu crois (à pouvoir définir tes pensées)) et par une affirmation. Avec le rythme qui est cassé subitement, tu soulignes le choc et la brutalité de l'affirmation.
La remplacer par une question (Crois-tu déjà en ton futur pouvoir de femme ?) adoucirait un peu cette impression (j'ai un peu arrangé ton vers pour qu'il fasse 12 pieds, comme tu le demandais).

Très beau texte, sinon. Rien à redire sur le reste.

Oui, beau texte sur les femmes, et leurs espoirs, leur force au sortir de l'enfance...

Il était assez difficile de placer l'excipit sous la forme proposée. Cependant de biens beaux sujets ont été postés cette semaine... excepté les miens manquant totalement de sérieux !

Perso, je rejoindrais le remarque de Gaïa, et si tu veux rester sur une affirmation, j'enlèverais juste le "mais alors tu crois en toi ?" et le "déjà" à la suite de ton affirmation.

Merci à tous pour vos appréciations et vos observations qui vont bien m'aider.