Lettre à M

Chère M, chère petite moi. Quand tu liras ces lignes, je serai toi, mais plus âgée de nombreuses années, de quelques décennies, même.
Plus sage aussi, d’expériences, de vécus, de réflexions.

Par un incroyable hasard du destin, j’ai la possibilité de te faire parvenir ces mots, ces lignes, qui, je l’espère, sauront te tranquilliser quant au futur et ses éventuels cahots.

Ne compte pas sur moi pour te dévoiler l’avenir, là n’est pas la finalité de cette lettre, d’ailleurs ce ne serait pas un service à te rendre….
Tu es encore jeune, empêtrée dans des histoires d’école, de parents, de disputes entre sœurs, et c’est très bien.
Il y a un temps pour tout, et le tien est celui là, maintenant.

Mais je te connais tellement bien ! Au-delà de ces préoccupations enfantines de gamine, d’autres questions commencent à pointer leur nez dans ton esprit. Laisse-les venir, les réponses, toutes les réponses viendront en leur temps, aie confiance en moi (et donc en toi).

Tes parents, qui sont aussi les miens, et sont paisibles et tranquilles à l’heure actuelle, je te rassure, sauront t’aider. Ne les perds pas de vue, malgré les révoltes, les conflits qui ne manqueront pas d’éclater. Je sais maintenant qu’ils ont assuré le rôle difficile d’être un phare dans la nuit, c’est essentiel et solide.

Ce que je souhaitais vraiment te dire, petite M, c’est que tu dois croire au lendemain. Les périodes heureuses et sans souci seront la norme, c’est vrai, mais les moments difficiles, le pain noir et plus qu’amer, devront néanmoins être vécus, pleurés, soufferts et enfin acceptés pour que tu puisses devenir celle que je suis maintenant. Tu y arriveras, sois sans crainte. Des aides viendront, tu ne seras pas seule…

Pour l’heure, ne change rien à ta vie, continue dans ta voie, même si elle ne ressemble pas exactement à celle des autres, ce n’est pas grave. Tu vas grandir, les autres aussi, et au bout du compte, chacun comptera ses points.
Mais n’oublie jamais qu’il reste toujours quelque chose de l’enfance, toujours.
Tu comprendras cette vérité plus tard, et je suis sûre qu’elle t’apparaitra comme un cadeau, un privilège.

Maintenant, je te demanderai une chose, une seule chose : ris, souris, et sois heureuse.

Silhène

Chère M, je trouve que tu t'es bien débrouillée avec cette consigne pas si facile que ça. Cela donne un texte léger et très agréable à lire.

Je commence à lire ta lettre, et au deuxième mot, je fonds ! Je fonds de tendresse, d'empathie, pour cette petite fille à qui tu t'adresses.
Ensuite je la berce parce que ta façon de lui parler me donne envie de la bercer .
Tu as compris la consigne telle que je l'ai imaginé et je me rend compte que ce n'était pas une chose facile. On pouvait se laisser entraîner par les émotions et les souvenirs ( ce qui a aussi donné des textes magnifiques et émouvants ) .
En l'occurrence ton texte suit les rails de la consigne, il est extrêmement simple et c'est cette simplicité et cette façon que tu as eu de te plonger face à toi-même ( enfant) qui m'a fait fondre .

D'autres textes m'ont émue, m'ont même fait verser quelques larmes, le tien m'a fait fondre de tendresse

 Tendresse est en effet le maître mot de ton texte et, comme Cassy, nous l'éprouvons aussi envers cette petite fille.
Il est remarquable de constater que dans beaucoup des textes générés par cette consigne apparaît le mot "confiance" . Comme pour signifier que les épreuves qui nous attendent dans la vie quand on est enfant, seront surmontées pour faire de nous des adultes à part entière.

J'ai beaucoup aimé ton texte . C'est la lettre d'une" bonne mère" pleine de tendresse et sagesse qui par ses mots rassure un enfant. C'est très beau.

Un texte tout doux et comme apaisé.

Très belle lettre avec une conclusion pleine de tendresse et d'espoir

Une lettre où tout misérabilisme est exclu et je l'aime pour ça. Tu as su parler à l'enfant que tu étais sans te dévoiler. Bravo pour cela aussi.

Je suis frappée moi aussi, par ce mot de confiance dans ton texte

Ainsi que la tendresse exprimée envers cette petite fille ainsi qu'à ses parents.

C'est une très belle lettre

Une lettre pleine de sagesse et de tendresse. J’aime beaucoup ta façon de rassurer la fillette et de lui dire que même les difficultés qu’elle connaît sont formatrices :
Tu es encore jeune, empêtrée dans des histoires d’école, de parents, de disputes entre sœurs, et c’est très bien.
Il y a un temps pour tout, et le tien est celui là, maintenant.