B-Escandélia - Dimanche

Qui rit vendredi, dimanche, pleurera. Avons-nous rit dimanche ? Si c’est le cas, je ne m’en souviens pas. Ou alors peut –être en pensant à autre chose. En ne pensant pas. Dimanche, il faisait gris. Il faisait froid. Je n’ai rien fait dimanche. Pendant que s’achevait une triste semaine ensanglantée, je repassais dans ma mémoire tous ces jours que l’histoire a peinte en noir. Hier, c’était lundi, nous avons allumé des bougies. Nous n’étions pas fringants. Mais nous étions debout. dans la nuit. Un chant retentit alors. C’était la Marseillaise reprise à l’unisson par les cœurs éprouvés d’une foule endeuillée.




100 mots

La marseillaise....


Brièvement,

Je ne pense pas que beaucoup de personnes aient ri dimanche. Ou alors en se disant : il faut vivre pour faire face et ne pas céder . "Ils" seraient trop contents.

Il fait gris même sous le ciel bleu depuis vendredi soir.

J'habite une allée en impasse (merci le promoteur de l'époque, c'est le calme...)
Donc pas grand monde ne passe si ce n'est les voisins.
On a cependant mis de bougies aux fenêtres....
Il faut bien éclairer le ciel gris et noir et montrer que la Lumière triomphe toujours à la fin....

Texte bien écrit qui fait "mouche".....

Dimanche là où j'étais, c'était un temps de printemps mais le sombre ne nous quittait pas !

Des phrases brèves, des notations diverses, une succession de faits, qui tous vont vers la tristesse, mais aussi la détermination. Des émotions non dites mais évidentes, l’individuel et le collectif, beaucoup de rythme. Un texte très fort.
Et tu as très bien exprimé l’essentiel :
Nous n’étions pas fringants. Mais nous étions debout. dans la nuit.