A. Ensemble
+5
Nerwen
AlainX
Coumarine
Escandélia
Cassy
9 participants
Page 1 sur 1
A. Ensemble
Il y aura un grand jardin avec des fleurs sauvages, un puits d’eau fraîche et quelques arbres.
Il n’y aura pas de clôture, seulement un muret qui délimitera l’espace. J’y mettrai une table et deux chaises, à l’ombre d’un hêtre gigantesque.
Assis l’un à côté de l’autre, devant une boisson fraîche, nous aurons pour décor la montagne, un troupeau de moutons un peu plus bas dans le pré et un chien se reposant à nos pieds.
Nous vivrons près d’un village, il nous faudra quelques minutes pour le rejoindre et y trouver notre pain quotidien.
Le reste du temps, nous nous contenterons de notre coin de verdure, une maison de pierres et une grande cheminée.
Les enfants viendront peu nous voir, la campagne, ça va un temps. Nous n’en souffrirons pas. Ils ont quitté le nid depuis longtemps déjà. Au crépuscule de notre vie, nous aurons choisi ce qui, au fil de temps est devenu essentiel à nos yeux. Se retirer de la laideur du monde pour ne préserver que sa beauté.
C’est la montagne qui m’appelle, qui me chuchote qu’au creux de son ventre, je trouverai ce que je cherche. C’est le regard que tu poses sur ses rondeurs rassurantes qui me font comprendre combien elle te ressource.
Je voudrais tant pouvoir t’offrir cette maison de pierres en plein nature, te dire que ça y est, enfin, tu peux poser ta valise et te reposer, toi qui te tues à la tâche depuis des décennies.
Nous vieillirons ensemble, autour de cette table, sereinement, profitant de chaque instant, accueillant les saisons comme si nous en étions les uniques témoins.
Tu t’occuperas du bois et du jardin, tu te remettras à la lecture, il y a tant de livres que je t’ai mis de côté. Tu partiras parfois seul avec le chien, à l’aube, pour voir le soleil se lever au dessus du col le plus proche.
Moi je cuisinerai les légumes de notre jardin, j’écrirai sur le temps qui passe, les saisons, le bonheur d’être là. Je fermerai le rideau sur la plaine, la ville, le reste du monde, pour préserver ce qui sera devenu l’essentiel de ma vie.
Et bien sûr j’aurai peur - peut-être est-ce cela qui m’arrête - Qu’un matin, une de ces chaises reste vide, et que ce soit la tienne.
Il n’y aura pas de clôture, seulement un muret qui délimitera l’espace. J’y mettrai une table et deux chaises, à l’ombre d’un hêtre gigantesque.
Assis l’un à côté de l’autre, devant une boisson fraîche, nous aurons pour décor la montagne, un troupeau de moutons un peu plus bas dans le pré et un chien se reposant à nos pieds.
Nous vivrons près d’un village, il nous faudra quelques minutes pour le rejoindre et y trouver notre pain quotidien.
Le reste du temps, nous nous contenterons de notre coin de verdure, une maison de pierres et une grande cheminée.
Les enfants viendront peu nous voir, la campagne, ça va un temps. Nous n’en souffrirons pas. Ils ont quitté le nid depuis longtemps déjà. Au crépuscule de notre vie, nous aurons choisi ce qui, au fil de temps est devenu essentiel à nos yeux. Se retirer de la laideur du monde pour ne préserver que sa beauté.
C’est la montagne qui m’appelle, qui me chuchote qu’au creux de son ventre, je trouverai ce que je cherche. C’est le regard que tu poses sur ses rondeurs rassurantes qui me font comprendre combien elle te ressource.
Je voudrais tant pouvoir t’offrir cette maison de pierres en plein nature, te dire que ça y est, enfin, tu peux poser ta valise et te reposer, toi qui te tues à la tâche depuis des décennies.
Nous vieillirons ensemble, autour de cette table, sereinement, profitant de chaque instant, accueillant les saisons comme si nous en étions les uniques témoins.
Tu t’occuperas du bois et du jardin, tu te remettras à la lecture, il y a tant de livres que je t’ai mis de côté. Tu partiras parfois seul avec le chien, à l’aube, pour voir le soleil se lever au dessus du col le plus proche.
Moi je cuisinerai les légumes de notre jardin, j’écrirai sur le temps qui passe, les saisons, le bonheur d’être là. Je fermerai le rideau sur la plaine, la ville, le reste du monde, pour préserver ce qui sera devenu l’essentiel de ma vie.
Et bien sûr j’aurai peur - peut-être est-ce cela qui m’arrête - Qu’un matin, une de ces chaises reste vide, et que ce soit la tienne.
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A. Ensemble
Un texte plein d'amour, une ode à la nature et à l'être aimé. Comme tes mots sont apaisants, Cassy. Comme ils sont bons à lire, comme il nous font du bien !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Ensemble
Je dis comme Escandélia...un texte tendre, une ode à la nature
et surtout... bien écrit!
Merci Cassy!
et surtout... bien écrit!
Merci Cassy!
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. Ensemble
Un texte qui est bien "toi", comme on te connait en ta sensibilité, ta délicatesse et ton amour....
Bel hommage à la vie en tous ses aspects.
Bel hommage à la vie en tous ses aspects.
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Ensemble
Un texte empreint de sérénité qui fait du bien par les temps qui courent.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Ensemble
J'espère que tu l'auras un jour ta maison. Vivre ensemble sa vie de couple pour le restant des jours, paisiblement, dans un lieu que l'on aime, c'est un espoir si simple. Ne pas penser à l'inéluctable. Vivre.
Invité- Invité
Re: A. Ensemble
Comme dirait une kaléïdoplumienne, je plussoies : voilà le texte qui convient
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Ensemble
J'aime beaucoup ce texte au futur. Un projet de vie, un projet à deux.
C'est un beau texte
C'est un beau texte
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Ensemble
Cette projection dans une vie idéale, simple et sereine, retirée au sein de la nature m’a rappelé un texte de Rousseau, où il décrit la maison de ses rêve, texte que j’avais beaucoup aimé quand j’étais lycéen. Très beau, cette évocation d’une nature maternelle ( le creux de son ventre, ses rondeurs rassurantes)
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Ensemble
Le mélange des descriptions, natures et gestes quotidiens d'une vie à deux, crée une quiétude très agréable à lire. Malgré son ton grave, j'ai beaucoup aimé ta phrase de chute.
Christa77- Kaléïd'habitué
- Humeur : Rêveuse
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum