A. Pauvre Verdurette
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Amanda.
Nerwen
6 participants
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A. Pauvre Verdurette
Depuis longtemps, Verdurette rêvait…
Dans sa famille, une histoire trottait
Sur le cas d’une lointaine cousine
Transformée en princesse divine
Par le baiser d’un beau prince charmant.
Dès lors, Verdurette courait les champs
À la recherche de l’oiseau rare,
Source de tous ses espoirs.
Mais le hic était de taille
En se lançant dans la bataille,
Notre grenouille n’avait aucune idée
De ce à quoi il pouvait ressembler.
Nombreux furent ses essais, toujours déçus,
Aussi nombreuses ses déconvenues.
Quand elle repérait un éventuel galant,
Elle soupirait : « Embrasse-moi, Charmant ! »
Mais pas plus l’arrosoir du jardin,
Que de la garenne le lapin,
Ou le rutilant tracteur du fermier,
N’avaient compris ce qu’elle leur demandait.
Un beau jour, elle crût avoir trouvé.
Un bel et élégant combiné,
Tout de noir et de blanc habillé,
Faisait entendre une ritournelle
Qui résonnait comme un appel.
Choisie par un abonné bucolique,
Il émettait un coassement comique,
Digne de l’amphibien le plus viril,
Au moment des amours, en avril.
Pour rejoindre l’objet de sa quête,
Verdurette, sauta par la fenêtre.
« Embrasse-moi, lui susurra-t-elle ! »
Là, l’histoire devient cruelle
L’empoté cessa son tintamarre…
Notre batracien rejoignit sa mare.
Et à ses compagnes, dans le soir
Elle livre la morale de cette histoire :
« On n’embrasse plus les grenouilles de nos jours : il n’y a plus de Prince Charmant. »
Dans sa famille, une histoire trottait
Sur le cas d’une lointaine cousine
Transformée en princesse divine
Par le baiser d’un beau prince charmant.
Dès lors, Verdurette courait les champs
À la recherche de l’oiseau rare,
Source de tous ses espoirs.
Mais le hic était de taille
En se lançant dans la bataille,
Notre grenouille n’avait aucune idée
De ce à quoi il pouvait ressembler.
Nombreux furent ses essais, toujours déçus,
Aussi nombreuses ses déconvenues.
Quand elle repérait un éventuel galant,
Elle soupirait : « Embrasse-moi, Charmant ! »
Mais pas plus l’arrosoir du jardin,
Que de la garenne le lapin,
Ou le rutilant tracteur du fermier,
N’avaient compris ce qu’elle leur demandait.
Un beau jour, elle crût avoir trouvé.
Un bel et élégant combiné,
Tout de noir et de blanc habillé,
Faisait entendre une ritournelle
Qui résonnait comme un appel.
Choisie par un abonné bucolique,
Il émettait un coassement comique,
Digne de l’amphibien le plus viril,
Au moment des amours, en avril.
Pour rejoindre l’objet de sa quête,
Verdurette, sauta par la fenêtre.
« Embrasse-moi, lui susurra-t-elle ! »
Là, l’histoire devient cruelle
L’empoté cessa son tintamarre…
Notre batracien rejoignit sa mare.
Et à ses compagnes, dans le soir
Elle livre la morale de cette histoire :
« On n’embrasse plus les grenouilles de nos jours : il n’y a plus de Prince Charmant. »
J’ai emprunté le nom de mon héroïne et la trame de cette fable, à un album pour enfant « Pauvre Verdurette » d’un incontournable créateur de littérature enfantine, Claude Boujon. La photo de Catsoniou aurait pu l’inspirer.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Pauvre Verdurette
Excellent !!!!
Donc plus de prince charmant...
Donc plus de prince charmant...
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Pauvre Verdurette
C'est une histoire compliquée, les amours de cette grenouille, finalement, il lui faut beaucoup d'imagination pour espérer voir le prince charmant dans la forme d'un tracteur ou d'un téléphone !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Pauvre Verdurette
Une très belle fable Nerwen. Très visuelle : on suit pas à pas, vers après vers, la petite Verdurette dans sa quête du Prince Charmant.
Elle est adorablement naïve et on comprend sa désillusion.
Une morale très adaptée et qui coule de source.
A raconter aux enfants ! M'autorises-tu ?
Elle est adorablement naïve et on comprend sa désillusion.
Une morale très adaptée et qui coule de source.
A raconter aux enfants ! M'autorises-tu ?
Invité- Invité
Re: A. Pauvre Verdurette
Tu es vraiment très douée pour écrire des contes et des fables, celle-là est particulièrement réussie. On voit que tu as l'habitude de faire la lecture aux enfants, tu sais ce qui leur plait
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Pauvre Verdurette
Un texte mi-fable mi-"conte à l'envers", plutôt désabusé, mais néanmoins raconté de façon très alerte.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Pauvre Verdurette
Nerwen a écrit:
« On n’embrasse plus les grenouilles de nos jours : il n’y a plus de Prince Charmant. »[/color][/font][/center]
Il n'y a plus de Prince Charmant et c'est heureux, non ?
Invité- Invité
Re: A. Pauvre Verdurette
Un grand merci pour vos commentaires
Bien sûr, Yvanne, tu peux utiliser cette fable avec les enfants, c'est mon premier public et celui qui est cher à mon coeur.
Néanmoins, l'image du Prince Charmant est plus ou moin égratignée de nos jours et c'est salutaire, mais le mythe existe toujours puisque les contes traditionnels font toujours partie de la culture enfantine. Nous avons tous besoin de rêver, surtout au cours de l’enfance, car c’est par notre capacité à rêver que nous nous construisons.
Bien sûr, Yvanne, tu peux utiliser cette fable avec les enfants, c'est mon premier public et celui qui est cher à mon coeur.
Néanmoins, l'image du Prince Charmant est plus ou moin égratignée de nos jours et c'est salutaire, mais le mythe existe toujours puisque les contes traditionnels font toujours partie de la culture enfantine. Nous avons tous besoin de rêver, surtout au cours de l’enfance, car c’est par notre capacité à rêver que nous nous construisons.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Pauvre Verdurette
Nerwen a écrit:
Néanmoins, l'image du Prince Charmant est plus ou moin égratignée de nos jours et c'est salutaire, mais le mythe existe toujours puisque les contes traditionnels font toujours partie de la culture enfantine. Nous avons tous besoin de rêver, surtout au cours de l’enfance, car c’est par notre capacité à rêver que nous nous construisons.
Le Prince Charmant, symbole de l'homme idéal, hante les contes, il est vrai. En outre, rêver, imaginer participent effectivement à notre développement, entre autres choses. Toutefois, il est essentiel, en vieillissant, de quitter l'idéal. Autrement dit, accueillir l'autre dans sa différence. L'aimer tel qu'il est.
Invité- Invité
Re: A. Pauvre Verdurette
Merci Nerwen !
J'ai déjà imprimé la mienne - enfin, la première - et lundi ce sera lecture des fables de Kalé.
J'ai déjà imprimé la mienne - enfin, la première - et lundi ce sera lecture des fables de Kalé.
Invité- Invité
Re: A. Pauvre Verdurette
J'ai adoré les diverses tentatives amoureuses de notre grenouille !
C'est assez malin comme critique de l'époque, où l'on voit autour de soi comment certains/certaines cherchent l'amour dans le tout et le n'importe quoi… !
quant au prince charmant...
Faut-il tellement déplorer que l'on n'y croit plus ?
Les jeunes filles ne rêvent plus… elles sont sur Facebook et Adopteunmec.com ....
À moins qu'elles ne soient en pleine sexetape....
et d'ailleurs, y a-t-il encore des jeunes filles ?…
C'est assez malin comme critique de l'époque, où l'on voit autour de soi comment certains/certaines cherchent l'amour dans le tout et le n'importe quoi… !
quant au prince charmant...
Faut-il tellement déplorer que l'on n'y croit plus ?
Les jeunes filles ne rêvent plus… elles sont sur Facebook et Adopteunmec.com ....
À moins qu'elles ne soient en pleine sexetape....
et d'ailleurs, y a-t-il encore des jeunes filles ?…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
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