A. El secreto (1)
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Mesange
Sherkane
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Nerwen
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A. El secreto (1)
Pour ne pas lasser les lecteurs potentiels par un texte trop long, je vais faire comme Amanda (quelle bonne idée elle a eu !), poster mon histoire en deux épisodes.
Quand Maître Folasse, notaire de son état, m’avertit qu’il avait à me parler d’une affaire de famille, j’ai cru à une erreur. Car de famille, hormis ma femme, je n’en n’ai plus. Comme il insistait, je me suis rendu à son étude où ma surprise augmenta encore quand il m’apprit qu’il détenait d’un certain don Pepe Noriega, résidant en Argentine et se prétendant mon cousin, une enveloppe qu’il était censé me remettre en main propre.
Je n’ai jamais mis les pieds en Argentine ni entendu parler du señor Pepe Noriega. Mais mon nom figurait sur l’enveloppe, bien réelle, que l’homme de loi me tendait. Après les formalités d’usage, je me retrouvai dans la rue, et, sans attendre, dévoré de curiosité après avoir senti qu’elle contenait un petit objet dur, j’ouvris l’enveloppe. L’objet en question était une clé à laquelle était attachée une étiquette cartonnée portant ces quelques mots : " Dans les cas hasardeux, il faut brusquer la chance..."
En rentrant chez moi, je ne cessai de me répéter cette phrase sibylline ne voyant pas à quoi elle pouvait bien se rapporter. Et la clé, qu’ouvrait-elle ? Et comment le savoir ?
Ma femme, qui sans me vanter est une fine observatrice, me fit remarquer que cette clé ressemblait beaucoup plus à une clé de consigne automatique qu’à une clé de coffre-fort. Dommage ! Je me voyais déjà à la tête d’un sac de pépites arrachées à la Cordillère des Andes, dans la sueur et les larmes, par Un Pepe Noriega chercheur d’or…
N’ayant aucun moyen de savoir à quoi correspondait cette clé, je la déposai à regret dans un tiroir, bien décidé à oublier mon rêve.
Apparemment, le cousin Pepe était très bien renseigné sur moi et connaissais mon adresse, car, quelques jours plus tard, une carte postale arriva par la poste. Elle venait d’Argentine, et ne comportait qu’un nom « Gare Montparnasse » et un chiffre : « 523 ». Comme un fou, je courus avertir ma femme « Tu avais raison ! C’est une consigne automatique ! À Montparnasse ! 523 ! »
Sans perdre un instant, et toute affaire cessante, nous nous précipitâmes à la gare. Dans la plus folle excitation, la consigne 523 nous a sauté aux yeux…
Mes mains tremblaient tellement que c’est ma femme qui a ouvert la porte.
Dans le casier, un paquet plat, de la taille d’un grand cahier, enveloppé d’un papier kraft douteux, nous attendait. Toute notre excitation retomba d’un seul coup. Ce paquet ne payait vraiment pas de mine. Je pensai à un manuscrit. « Le vieux fou a sans doute écrit ses mémoires » me chuchota ma femme…
Mais quand je sortis le paquet, je compris qu’il ne s’agissait pas d’un cahier. Je déchirai un coin de l’emballage et celui-ci révéla un… tableau. Et quel tableau ! Une espèce de chromo représentant un coin de désert argentin planté de cactus !
Notre déception était à la mesure de nos espoirs. Pepe peignait ! Le jugement de ma femme fut sans appel : « Pas question que je mette cette croûte chez moi ! »
Le tableau partit rejoindre un tas de vieilleries qui s’entassaient dans le garage. Je suis un grand sentimental et je ne voulais pas jeter un objet qui, malgré tout, m’avait été légué par un membre inconnu de ma famille. De plus, une chose me titillait l’esprit : pourquoi cette phrase : " Dans les cas hasardeux, il faut brusquer la chance...". Je ressortis le tableau pour l’examiner plus attentivement. Je remarquai bientôt une petite irrégularité dans la couche de peinture, comme si une bulle s’était formée sous le pinceau de « l’artiste ». Je grattai de l’ongle et la bulle sauta. Dessous il y avait comme une autre couleur, plus sombre…
à suivre
Je n’ai jamais mis les pieds en Argentine ni entendu parler du señor Pepe Noriega. Mais mon nom figurait sur l’enveloppe, bien réelle, que l’homme de loi me tendait. Après les formalités d’usage, je me retrouvai dans la rue, et, sans attendre, dévoré de curiosité après avoir senti qu’elle contenait un petit objet dur, j’ouvris l’enveloppe. L’objet en question était une clé à laquelle était attachée une étiquette cartonnée portant ces quelques mots : " Dans les cas hasardeux, il faut brusquer la chance..."
En rentrant chez moi, je ne cessai de me répéter cette phrase sibylline ne voyant pas à quoi elle pouvait bien se rapporter. Et la clé, qu’ouvrait-elle ? Et comment le savoir ?
Ma femme, qui sans me vanter est une fine observatrice, me fit remarquer que cette clé ressemblait beaucoup plus à une clé de consigne automatique qu’à une clé de coffre-fort. Dommage ! Je me voyais déjà à la tête d’un sac de pépites arrachées à la Cordillère des Andes, dans la sueur et les larmes, par Un Pepe Noriega chercheur d’or…
N’ayant aucun moyen de savoir à quoi correspondait cette clé, je la déposai à regret dans un tiroir, bien décidé à oublier mon rêve.
Apparemment, le cousin Pepe était très bien renseigné sur moi et connaissais mon adresse, car, quelques jours plus tard, une carte postale arriva par la poste. Elle venait d’Argentine, et ne comportait qu’un nom « Gare Montparnasse » et un chiffre : « 523 ». Comme un fou, je courus avertir ma femme « Tu avais raison ! C’est une consigne automatique ! À Montparnasse ! 523 ! »
Sans perdre un instant, et toute affaire cessante, nous nous précipitâmes à la gare. Dans la plus folle excitation, la consigne 523 nous a sauté aux yeux…
Mes mains tremblaient tellement que c’est ma femme qui a ouvert la porte.
Dans le casier, un paquet plat, de la taille d’un grand cahier, enveloppé d’un papier kraft douteux, nous attendait. Toute notre excitation retomba d’un seul coup. Ce paquet ne payait vraiment pas de mine. Je pensai à un manuscrit. « Le vieux fou a sans doute écrit ses mémoires » me chuchota ma femme…
Mais quand je sortis le paquet, je compris qu’il ne s’agissait pas d’un cahier. Je déchirai un coin de l’emballage et celui-ci révéla un… tableau. Et quel tableau ! Une espèce de chromo représentant un coin de désert argentin planté de cactus !
Notre déception était à la mesure de nos espoirs. Pepe peignait ! Le jugement de ma femme fut sans appel : « Pas question que je mette cette croûte chez moi ! »
Le tableau partit rejoindre un tas de vieilleries qui s’entassaient dans le garage. Je suis un grand sentimental et je ne voulais pas jeter un objet qui, malgré tout, m’avait été légué par un membre inconnu de ma famille. De plus, une chose me titillait l’esprit : pourquoi cette phrase : " Dans les cas hasardeux, il faut brusquer la chance...". Je ressortis le tableau pour l’examiner plus attentivement. Je remarquai bientôt une petite irrégularité dans la couche de peinture, comme si une bulle s’était formée sous le pinceau de « l’artiste ». Je grattai de l’ongle et la bulle sauta. Dessous il y avait comme une autre couleur, plus sombre…
à suivre
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. El secreto (1)
Un autre tableau, d'un grand peintre cette fois, sous le tableau de Pepe
J'attends la suite
J'attends la suite
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. El secreto (1)
Oh! tu contes tellement bien Nerwen et l'histoire est plus que passionnante. A quand la suite?
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. El secreto (1)
Ohhhh mais qu'est-ce qui se cache donc derrière ce tableau ?
Impatiente de lire la suite !
Impatiente de lire la suite !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. El secreto (1)
Ah mince, moi qui pensais à un jeu de piste.
Et que le tableau représentait l'endroit où il fallait se rendre ....
Mais, un tableau célèbre dissimulé ainsi, c'est bien aussi.
A moins qu'il ait juste réutilisé une esquisse qu'il avait à son gout raté ...hum, que de suspens.
Et que le tableau représentait l'endroit où il fallait se rendre ....
Mais, un tableau célèbre dissimulé ainsi, c'est bien aussi.
A moins qu'il ait juste réutilisé une esquisse qu'il avait à son gout raté ...hum, que de suspens.
Cara1234- Kaléïd'habitué
- Humeur : Badine
Re: A. El secreto (1)
Vraiment curieux de découvrir le second épisode. Le premier nous a mis l'eau à la bouche.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. El secreto (1)
Déjà deux noms m'interpellent : Noriega qui défrayait la chronique avec ses liens douteux - CIA , cartel de la drogue - et Maître Folasse. Pour un notaire, cela n'inspire guère la confiance ...
Vite , la suite !
Vite , la suite !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
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