A - Toujours pro
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trainmusical
Amanda.
silhène
7 participants
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A - Toujours pro
L’inspecteur Derrick veut te parler….
Tiens, le mot de passe est original cette fois, et facile à retenir.
Et ce qui ne gâche rien, le lieu de rendez-vous est sympa, dans un pub marseillais, qui partage sa clientèle entre amateurs de bières et fidèles au pastis.
Il se raconte même dans les milieux initiés que le patron prépare certains soirs un cocktail spécial à base de ces deux boissons, plus quelques autres ingrédients dont il a le secret. Je crois que je ne préfère pas savoir lesquels, ceux qui en ont réchappé se taisent….
Mais, je m’égare, revenons à nos moutons. Cette décontraction assez inhabituelle dans le rendez-vous de mission me paraît bizarre.
L’habitude d’une certaine austérité, sans doute, sans parler du job, qui n’est pas tous les jours marrant.
A force on devient suspicieux, voire parano, et comme tous les autres je n’y échappe pas, je l’avoue.
J’entre dans le pub-bar.
A, alias C, est bien là, assise à une table tranquille, loin des fenêtres et du comptoir. Une anonyme parmi les anonymes, face à son café qui refroidit lentement et qu’elle ne boira jamais, car elle n’aime pas le café.
Qui pourrait se douter que cette femme est l’une des clés de voûte des services gouvernementaux, vouée aux missions les plus secrètes.
Là, elle observe sans en avoir l’air mon entrée dans le bar, et je sais que tout dans son attitude est savamment calculé, étudié, pour paraître parfaitement naturel. C’est une pro parmi les pros, j’en ai la preuve une fois encore.
Après les salutations d’usage, et ma prise de commande (un café long, j’adore), elle entre dans le vif du sujet.
Il y est question d’image de la nation, de la région, de savoir-faire ancestraux, et enfin, pour finir, d’une demande pressante et très confidentielle du Ministre du Tourisme.
En résumé, il semblerait que des petits malins aient réussi à produire de façon apparemment légale mais complètement immorale, des erzatz de produits locaux, mais sans les ingrédients locaux.
Quelques exemples parmi d’autres : de la tapenade sans olives, du pastis sans anis, des sardines sans arêtes….
Le goût et la texture s’apparentent au vrai, l’odeur est trompeuse, mais les ingrédients sont artificiels et bernent les consommateurs.
La profession est furieuse et démunie, les pouvoirs publics bottent en touche.
C’est pourquoi il m’incombe maintenant d’infiltrer et de démanteler la filière des trafiquants de culture culinaire pour faire toute la lumière sur ces pratiques inacceptables.
Après ces révélations, A se lève et sort du bar incognito, personne ne prend garde à elle, et je reste seule à ma table, en pleine réflexion.
Au bout de quelques minutes, je me secoue enfin, le job reprend ses droits.
Première étape de mon enquête : le terrain. Aussitôt, je commande au patron la spécialité du Chef.
C’est qu’il s’agit d’être rigoureux et précis dans son travail, sinon, l’on n’arrive à rien…..
Tiens, le mot de passe est original cette fois, et facile à retenir.
Et ce qui ne gâche rien, le lieu de rendez-vous est sympa, dans un pub marseillais, qui partage sa clientèle entre amateurs de bières et fidèles au pastis.
Il se raconte même dans les milieux initiés que le patron prépare certains soirs un cocktail spécial à base de ces deux boissons, plus quelques autres ingrédients dont il a le secret. Je crois que je ne préfère pas savoir lesquels, ceux qui en ont réchappé se taisent….
Mais, je m’égare, revenons à nos moutons. Cette décontraction assez inhabituelle dans le rendez-vous de mission me paraît bizarre.
L’habitude d’une certaine austérité, sans doute, sans parler du job, qui n’est pas tous les jours marrant.
A force on devient suspicieux, voire parano, et comme tous les autres je n’y échappe pas, je l’avoue.
J’entre dans le pub-bar.
A, alias C, est bien là, assise à une table tranquille, loin des fenêtres et du comptoir. Une anonyme parmi les anonymes, face à son café qui refroidit lentement et qu’elle ne boira jamais, car elle n’aime pas le café.
Qui pourrait se douter que cette femme est l’une des clés de voûte des services gouvernementaux, vouée aux missions les plus secrètes.
Là, elle observe sans en avoir l’air mon entrée dans le bar, et je sais que tout dans son attitude est savamment calculé, étudié, pour paraître parfaitement naturel. C’est une pro parmi les pros, j’en ai la preuve une fois encore.
Après les salutations d’usage, et ma prise de commande (un café long, j’adore), elle entre dans le vif du sujet.
Il y est question d’image de la nation, de la région, de savoir-faire ancestraux, et enfin, pour finir, d’une demande pressante et très confidentielle du Ministre du Tourisme.
En résumé, il semblerait que des petits malins aient réussi à produire de façon apparemment légale mais complètement immorale, des erzatz de produits locaux, mais sans les ingrédients locaux.
Quelques exemples parmi d’autres : de la tapenade sans olives, du pastis sans anis, des sardines sans arêtes….
Le goût et la texture s’apparentent au vrai, l’odeur est trompeuse, mais les ingrédients sont artificiels et bernent les consommateurs.
La profession est furieuse et démunie, les pouvoirs publics bottent en touche.
C’est pourquoi il m’incombe maintenant d’infiltrer et de démanteler la filière des trafiquants de culture culinaire pour faire toute la lumière sur ces pratiques inacceptables.
Après ces révélations, A se lève et sort du bar incognito, personne ne prend garde à elle, et je reste seule à ma table, en pleine réflexion.
Au bout de quelques minutes, je me secoue enfin, le job reprend ses droits.
Première étape de mon enquête : le terrain. Aussitôt, je commande au patron la spécialité du Chef.
C’est qu’il s’agit d’être rigoureux et précis dans son travail, sinon, l’on n’arrive à rien…..
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: A - Toujours pro
Silhène, l'idée est excellente, mais je reste sur ma faim, c'est le cas de le dire.
Ecris-nous une suite, vite !
Ecris-nous une suite, vite !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Toujours pro
Excellent ton texte, j'adore.
Par contre, je voudrais aussi une suite, voire une fin où n'ai-je pas saisi quelque chose?
MdrrrrSilhène a écrit:le lieu de rendez-vous est sympa, dans un pub marseillais, qui partage sa clientèle entre amateurs de bières et fidèles au pastis.
Par contre, je voudrais aussi une suite, voire une fin où n'ai-je pas saisi quelque chose?
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A - Toujours pro
Très original d'utiliser l'incipit comme mot de passe et ton histoire tient la route, on a envie de savoir la suite
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A - Toujours pro
je commande au patron la spécialité du Chef.
Elle prend des risques, la gaillarde ?
Va-t-elle en réchapper ou succomber sur l'autel du devoir ?
Voilà une enquête intéressante
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Toujours pro
Bien je vois que la suite est là, j'y vais !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Toujours pro
Tes ersatz de produits locaux m'ont fait penser au célèbre slogan de Canada Dry "Canada Dry ça ressemble à de l’alcool, c’est doré comme l’alcool, mais ce n’est pas de l’alcool et c’est pour ça que ça désaltère ! »
Bravo pour le portrait de l'agent A. Moi aussi j'attends la suite...
Bravo pour le portrait de l'agent A. Moi aussi j'attends la suite...
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
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