A. Intuition
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A. Intuition
Il est cinq heures du mat j’ai des frissons, et ça fait des plombes que j’étudie ce dossier.
Cette photo prise par une des caméras de surveillance de la rue Farriol à 22h48’, qui n’avait pas capté mon attention au départ, aujourd’hui m’obsède. J’ai beau parcourir les nombreuses autres pages du dossier, j’y reviens sans cesse. Je sais, je le sens, depuis 28 ans à la « crim » c’est le genre de frisson précurseur que je reconnais, cette photo finira par me livrer une des clefs maîtresse de cette affaire.
Résumons : les jolies jambes, talons dans la flotte, appartiennent à Valérie Lemaître, 32 ans, célibataire, copropriétaire de la Swan Art Gallery, spécialisée en art japonais, et dont le second propriétaire Alain Welsdorf, 43 ans, marié et deux enfants, n’est plus, depuis qu’une légère incision à la nuque a provoqué chez lui un arrêt cardiaque brutal.
D’après les analyses le décès aurait été provoqué suite à une injection d’aconitine, un poison violent d’origine végétale.
Commis entre 22h et 23h00 le 14 de ce mois, à l’étage de la Swan Gallery, le meurtre n’a laissé aucune trace de lutte, juste un corps affalé sur le sol et les yeux exorbités d’effroi de la victime. Alain Welsdorf connaissait probablement son meurtrier.
C’est suite au texto « venez à la galerie. Urgent » reçu de Welsdorf à 22h18’, que Valérie Lemaître s’est rendue précipitamment à la galerie, pour y découvrir, selon ses dires, le corps sans vie de son associé. Même si c’est elle qui a prévenu les secours, sa présence sur place à l’heure du crime fait d’elle une suspecte sérieuse.
Son mobile ? L’acharnement de Welsdorf à vouloir racheter les parts de son associée. D’après Valérie Lemaître, les relations entre les deux associés s’étaient fortement dégradées ces derniers mois, depuis qu’Alain Welsdorf l’avait d’abord priée, puis aurait ensuite exigé (jusqu’à l’obsession semble-t-il) qu’elle lui cède ses parts. « Mais de là à vouloir le tuer ! Même pas l’ombre d’une intention inspecteur ! »
Retour à la photo. Deux éléments m’intriguent.
Primo : il est vrai que Valérie Lemaître est une femme très élégante. Mais chausser la nuit, de si fragiles escarpins pour rejoindre en hâte la galerie par une pluie diluvienne, est pour le moins surprenant. Ou alors, Valérie Lemaître ment et n’a pas quitté la galerie ce jour-là !
Secundo : la photo a vraisemblablement été prise après que le crime ait été commis. Et pourtant aucune précipitation dans la démarche, aucune panique ni fébrilité, plutôt une attitude étrangement calme dans cette forte pluie, comme une attente. A moins d’un sang-froid machiavélique, j’ai beaucoup de peine à faire le lien entre l’allure quasi sereine de ces jambes magnifiques et l’assassin qui vient de commettre son crime.
Quand j’y pense, à propos de belles jambes, madame Welsdorf n’est pas en reste non plus. Lors de ma visite, les jambes gainées de bas noirs de la veuve, m’avaient aussi impressionné.
Le soir du meurtre de son mari, Françoise Welsdorf dînait au Cygne Noir en compagnie d’une amie. Sa carte de crédit confirme bien sa présence au restaurant ce soir-là. De retour chez elle, Françoise Welsdorf a congédié sa baby-sitter vers 23h00’.
Françoise Welsdorf … Valérie Lemaître, un pressentiment diffus me pousse à les rapprocher par d’autres éléments que leurs jambes. Toutes deux connaissaient très bien Alain Welsdorf, dont la perte n’a semblé ébranler ni l’une, ni l’autre. Même style, même élégance, maîtrise de soi, une certaine froideur lors de nos entretiens, presque comme du détachement, « restons factuels Inspecteur ! ».
Et si les jambes étaient le mobile ?
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Cette photo prise par une des caméras de surveillance de la rue Farriol à 22h48’, qui n’avait pas capté mon attention au départ, aujourd’hui m’obsède. J’ai beau parcourir les nombreuses autres pages du dossier, j’y reviens sans cesse. Je sais, je le sens, depuis 28 ans à la « crim » c’est le genre de frisson précurseur que je reconnais, cette photo finira par me livrer une des clefs maîtresse de cette affaire.
Résumons : les jolies jambes, talons dans la flotte, appartiennent à Valérie Lemaître, 32 ans, célibataire, copropriétaire de la Swan Art Gallery, spécialisée en art japonais, et dont le second propriétaire Alain Welsdorf, 43 ans, marié et deux enfants, n’est plus, depuis qu’une légère incision à la nuque a provoqué chez lui un arrêt cardiaque brutal.
D’après les analyses le décès aurait été provoqué suite à une injection d’aconitine, un poison violent d’origine végétale.
Commis entre 22h et 23h00 le 14 de ce mois, à l’étage de la Swan Gallery, le meurtre n’a laissé aucune trace de lutte, juste un corps affalé sur le sol et les yeux exorbités d’effroi de la victime. Alain Welsdorf connaissait probablement son meurtrier.
C’est suite au texto « venez à la galerie. Urgent » reçu de Welsdorf à 22h18’, que Valérie Lemaître s’est rendue précipitamment à la galerie, pour y découvrir, selon ses dires, le corps sans vie de son associé. Même si c’est elle qui a prévenu les secours, sa présence sur place à l’heure du crime fait d’elle une suspecte sérieuse.
Son mobile ? L’acharnement de Welsdorf à vouloir racheter les parts de son associée. D’après Valérie Lemaître, les relations entre les deux associés s’étaient fortement dégradées ces derniers mois, depuis qu’Alain Welsdorf l’avait d’abord priée, puis aurait ensuite exigé (jusqu’à l’obsession semble-t-il) qu’elle lui cède ses parts. « Mais de là à vouloir le tuer ! Même pas l’ombre d’une intention inspecteur ! »
Retour à la photo. Deux éléments m’intriguent.
Primo : il est vrai que Valérie Lemaître est une femme très élégante. Mais chausser la nuit, de si fragiles escarpins pour rejoindre en hâte la galerie par une pluie diluvienne, est pour le moins surprenant. Ou alors, Valérie Lemaître ment et n’a pas quitté la galerie ce jour-là !
Secundo : la photo a vraisemblablement été prise après que le crime ait été commis. Et pourtant aucune précipitation dans la démarche, aucune panique ni fébrilité, plutôt une attitude étrangement calme dans cette forte pluie, comme une attente. A moins d’un sang-froid machiavélique, j’ai beaucoup de peine à faire le lien entre l’allure quasi sereine de ces jambes magnifiques et l’assassin qui vient de commettre son crime.
Quand j’y pense, à propos de belles jambes, madame Welsdorf n’est pas en reste non plus. Lors de ma visite, les jambes gainées de bas noirs de la veuve, m’avaient aussi impressionné.
Le soir du meurtre de son mari, Françoise Welsdorf dînait au Cygne Noir en compagnie d’une amie. Sa carte de crédit confirme bien sa présence au restaurant ce soir-là. De retour chez elle, Françoise Welsdorf a congédié sa baby-sitter vers 23h00’.
Françoise Welsdorf … Valérie Lemaître, un pressentiment diffus me pousse à les rapprocher par d’autres éléments que leurs jambes. Toutes deux connaissaient très bien Alain Welsdorf, dont la perte n’a semblé ébranler ni l’une, ni l’autre. Même style, même élégance, maîtrise de soi, une certaine froideur lors de nos entretiens, presque comme du détachement, « restons factuels Inspecteur ! ».
Et si les jambes étaient le mobile ?
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virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Intuition
Quel mystère ! Qui a commis le crime ? Comment les jambes peuvent-elles être le mobile ?
Je ne suis déjà pas très douée pour élucider les énigmes policières, mais là je nage complètement !
Eclaire-moi Virgul !
Je ne suis déjà pas très douée pour élucider les énigmes policières, mais là je nage complètement !
Eclaire-moi Virgul !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Intuition
Myrte,
Limité par les 3000 caractères, je voulais décrire le cheminement de pensées suivi par l’inspecteur pour dénouer son enquête, les bonnes et fausses pistes livrées par le dossier, et par certains indices amener le lecteur à imaginer par lui-même la nouvelle piste, à peine évoquée par l’inspecteur.
Il semble que je me sois fourvoyé !
Dans l’avant dernier paragraphe, l’inspecteur fait le lien entre l’associée et la femme de la victime, qui ont toutes deux pas mal de points communs. Dans l’esprit de qui se ressemble, s’assemble.
Et si les jambes étaient le mobile ? Les jambes, magnifiques de l’une comme de l’autre, comme élément de séduction et d’attraction de l’une vers l’autre. (L’inspecteur, en tant qu’homme, y est très sensible)
Si j’avais pu disposer de 3000 caractères de plus, l’inspecteur aurait découvert qu’elles partageaient une liaison torride et qu’elles étaient complices de la disparition du mari – associé qui avait probablement découvert le pot au rose.
Mea culpa, je tenterai de faire mieux la prochaine fois.
Limité par les 3000 caractères, je voulais décrire le cheminement de pensées suivi par l’inspecteur pour dénouer son enquête, les bonnes et fausses pistes livrées par le dossier, et par certains indices amener le lecteur à imaginer par lui-même la nouvelle piste, à peine évoquée par l’inspecteur.
Il semble que je me sois fourvoyé !
Dans l’avant dernier paragraphe, l’inspecteur fait le lien entre l’associée et la femme de la victime, qui ont toutes deux pas mal de points communs. Dans l’esprit de qui se ressemble, s’assemble.
Et si les jambes étaient le mobile ? Les jambes, magnifiques de l’une comme de l’autre, comme élément de séduction et d’attraction de l’une vers l’autre. (L’inspecteur, en tant qu’homme, y est très sensible)
Si j’avais pu disposer de 3000 caractères de plus, l’inspecteur aurait découvert qu’elles partageaient une liaison torride et qu’elles étaient complices de la disparition du mari – associé qui avait probablement découvert le pot au rose.
Mea culpa, je tenterai de faire mieux la prochaine fois.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Intuition
Non, non, Virgul, comme je le précise dans mon commentaire je ne suis pas une référence en polar, d'autres auront sans doute mieux compris que moi. En tout cas, merci pour tes explications qui me permettent de mieux apprécier ton texte.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Intuition
Myrte,
Mon épouse, après lecture de mon texte, partageait la même réaction que la tienne.
Sache que ton commentaire ne me pose aucun problème, et merci encore de m'avoir lu et commenté.
Mon épouse, après lecture de mon texte, partageait la même réaction que la tienne.
Sache que ton commentaire ne me pose aucun problème, et merci encore de m'avoir lu et commenté.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Intuition
Ces deux dames nous auraient-elle rejoué "les diaboliques" ? Et là je parle du livre, pas du film.
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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