A.On peut rêver
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tobermory
AlainX
Escandélia
Charlotte
8 participants
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A.On peut rêver
Je suis sorti pour faire une chose incompréhensible
Il faut dire que j’en avais complètement marre des gens chez qui j’avais été invitée et pas seulement d’eux, mais aussi de tous leurs amis qui ne parlaient que d’ horreurs de l’actualité et c’était à celui qui croyait détenir la vérité concernant les causes et les conséquences et du comment, en bref de l’attitude à adopter dans de telles circonstances. Je n’en avais rien à cirer, j’avais envie de retourner chez moi mais mon homme ne semblait pas pressé du tout, je lui avais pourtant bien fait quelques signes qu’il ne semblait pas vouloir comprendre : je lui en voulais donc et pas qu’un peu.
Quant à la conversation des femmes, cela ne volait vraiment pas très haut non plus, cela causait de mode, de régime ,de poids, de mesure et de leurs voisines chipies . Cela volait même très bas surtout quand certaines se vantaient avec détails croustillants accompagnés, des harcèlements dont elles avaient été victimes dans leur jeune temps . C’était à qui, qui avait connu le pire !
Je me demandais finalement ce que je foutais là moi qui n’avais rien à raconter à ce sujet et m’en portais très bien. C’est vrai que moi je ne portais pas des minijupes moulantes bien que j’ai des jolies jambes (mais je préfère les jeans) ni des décolletés ensorcelants avec vue plongeante jusqu’au nombril. Je ne veux pas dire que je suis une sainte loin de là ; mais je ne suis pas une provocatrice, c’est déjà çà.
J’étais épuisée de les entendre et le vin aidant j’en avais la tête qui tournait vraiment de plus en plus, de gauche à droite et de haut en bas . Je me suis donc dirigée normalement ( !) vers la sortie, j’ai pris la porte et suis partie prendre un bon bol d’air dans le jardin .
Tandis que je me dirigeais vers le fond je suis tombée nez à nez face à un grand trou à donner le vertige.
J’ai failli tomber dedans quand, heureusement, j’ai aperçu une échelle qui, sans doute connaissant ma soif de curiosités, n’attendait qu’à me descendre.
Et c’est doucement, marche après marche que je me suis retrouvée en bas.
Immense fut ma surprise d’y découvrir des pierres et des pierres .Il y en avait des milliers, enfin beaucoup (j’exagère toujours un peu)
J’ai du me coucher tant mon cerveau n’en faisait qu’à sa tête .
Je me voyais déjà à l’œuvre pour construire une sublime porte de l’enfer qui serait certainement exposée dans les plus prestigieux musées du monde et qui ferait de moi l’artiste de l’année …
J’en avais le cœur battant et les membres de plus en plus flageolants.
J’ai tenté de me relever mais à quoi bon je ne tenais plus debout sur mes deux jambes, par contre accroupie à quatre pattes, c’était supportable.
C’est dans cette position que parvinrent à mes oreilles de multiples et bruyantes voix hurlant au dessus de ma tête :"Charlotte où es tu ?"
Je n’ai pas répondu.J’ai préféré faire la morte : je n’en avais pas fini avec mon rêve.
Il faut dire que j’en avais complètement marre des gens chez qui j’avais été invitée et pas seulement d’eux, mais aussi de tous leurs amis qui ne parlaient que d’ horreurs de l’actualité et c’était à celui qui croyait détenir la vérité concernant les causes et les conséquences et du comment, en bref de l’attitude à adopter dans de telles circonstances. Je n’en avais rien à cirer, j’avais envie de retourner chez moi mais mon homme ne semblait pas pressé du tout, je lui avais pourtant bien fait quelques signes qu’il ne semblait pas vouloir comprendre : je lui en voulais donc et pas qu’un peu.
Quant à la conversation des femmes, cela ne volait vraiment pas très haut non plus, cela causait de mode, de régime ,de poids, de mesure et de leurs voisines chipies . Cela volait même très bas surtout quand certaines se vantaient avec détails croustillants accompagnés, des harcèlements dont elles avaient été victimes dans leur jeune temps . C’était à qui, qui avait connu le pire !
Je me demandais finalement ce que je foutais là moi qui n’avais rien à raconter à ce sujet et m’en portais très bien. C’est vrai que moi je ne portais pas des minijupes moulantes bien que j’ai des jolies jambes (mais je préfère les jeans) ni des décolletés ensorcelants avec vue plongeante jusqu’au nombril. Je ne veux pas dire que je suis une sainte loin de là ; mais je ne suis pas une provocatrice, c’est déjà çà.
J’étais épuisée de les entendre et le vin aidant j’en avais la tête qui tournait vraiment de plus en plus, de gauche à droite et de haut en bas . Je me suis donc dirigée normalement ( !) vers la sortie, j’ai pris la porte et suis partie prendre un bon bol d’air dans le jardin .
Tandis que je me dirigeais vers le fond je suis tombée nez à nez face à un grand trou à donner le vertige.
J’ai failli tomber dedans quand, heureusement, j’ai aperçu une échelle qui, sans doute connaissant ma soif de curiosités, n’attendait qu’à me descendre.
Et c’est doucement, marche après marche que je me suis retrouvée en bas.
Immense fut ma surprise d’y découvrir des pierres et des pierres .Il y en avait des milliers, enfin beaucoup (j’exagère toujours un peu)
J’ai du me coucher tant mon cerveau n’en faisait qu’à sa tête .
Je me voyais déjà à l’œuvre pour construire une sublime porte de l’enfer qui serait certainement exposée dans les plus prestigieux musées du monde et qui ferait de moi l’artiste de l’année …
J’en avais le cœur battant et les membres de plus en plus flageolants.
J’ai tenté de me relever mais à quoi bon je ne tenais plus debout sur mes deux jambes, par contre accroupie à quatre pattes, c’était supportable.
C’est dans cette position que parvinrent à mes oreilles de multiples et bruyantes voix hurlant au dessus de ma tête :"Charlotte où es tu ?"
Je n’ai pas répondu.J’ai préféré faire la morte : je n’en avais pas fini avec mon rêve.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A.On peut rêver
Des milliers de pierres ! Tu devais être à ton affaire, alors.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A.On peut rêver
Voilà un excellent texte qui décrit bien la situation où l'on s'emmer... où l'on s'ennuie à mourir… !
Nous avons tous en le lisant la possibilité de nous y retrouver plus ou moins.
Et j'aime beaucoup cette idée de descente au paradis des pierres qui te sont chères, pour y construire les portes de l'enfer…
c'est vraiment très bon !
Nous avons tous en le lisant la possibilité de nous y retrouver plus ou moins.
Et j'aime beaucoup cette idée de descente au paradis des pierres qui te sont chères, pour y construire les portes de l'enfer…
c'est vraiment très bon !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A.On peut rêver
On saisit bien l'immensité de l'ennui de la narratrice en voyant qu'à la fin elle semble préférer le véritable enfer à celui du bavardage de ses semblables. A la fin, c'est une figure du Kamasutra ?
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A.On peut rêver
J'adore ta description des soirées mondaines, ça me rappelle des temps lointains...
Et avec toi tout s'enchaîne, si j'ose dire on en revient forcément à ce qui te tient à coeur : la ( les) pierre !
Et avec toi tout s'enchaîne, si j'ose dire on en revient forcément à ce qui te tient à coeur : la ( les) pierre !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A.On peut rêver
C'est un texte qui vous ressemble, à toi et D, et cela m'a bien fait sourire. Ambiance "chiante" très bien rendue. Et pour la fin j'ai envie de chanter: "je t'offrirai une carrière de pierres, venues de pays que tu ne soupçonnes même pas!"
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A.On peut rêver
Il me semble,que j'aurais fait comme toi.Mais comme c'est bien raconté!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
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