Lettre du jour (de ma mort )
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Sel.
Escandélia
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Lettre du jour (de ma mort )
Si je t’écris aujourd’hui, c’est parce que justement, aujourd’hui, je suis morte.
Je suis morte ce matin, sans tenir la main de personne, car personne ici - bas ne se soucie de moi.
Est-ce ma faute ? Est-ce la tienne ? Je ne sais pas. Toi et moi avons souvent regardé dans la même direction. Mais aujourd’hui nos vies se confondent. La tienne et la mienne ne font plus qu’une. J’ai grandi dans ton ombre. Et puis j’ai vieilli. Vieilli jusqu’à ne plus me souvenir que de toi.
Femme, tu étais une mère comme tant d’autre, ni pire, ni meilleure. Tes enfants tu les as éduqués dans le sens de tes valeurs.
Jeune fille, tu grandis aux côté de tes frères et sœurs, tentant de leur laisser une place, en te poussant juste un peu pour qu’ils trouvent un rien d’espace. Tu étais un être dominant. Tu voulais tout régenter. Bien difficile d’exister à tes côtés !
Petite fille, tu ne t’encombrais pas d’amis, ni de copines. Tu avais assez de tes sœurs. Une en particulier, qui devint vite la complice de tous tes tours. Et puis tu avais tes vaches. Elles prenaient la place principale dans ton existence. A tel point que si tu avais pu choisir, tu en aurais été une. Est-ce pour cela que tu l’étais autant ?
Te souviens-tu de ce jour où ton père te coursa pour te mettre une raclée ? Il faut dire que tu l’avais bien mérité. Ce ne sont pas des façons de pendre les petits chiens, juste pour les entendre couiner ! Tu faisais la même chose avec tes petites sœurs : tu leur tirais les cheveux, là où cela fait si mal, rien aussi, que pour les entendre couiner ! Et dire que maintenant tu es à moitié sourde ! Je ne vais pas te plaindre, non plus !
Il y eu ce jour encore, où te prenant pour le chef de bande tu leur fis faire mille bêtises. Tu trouvais ça malin ? Les faire punir à cause de toi ? Tu aurais mieux fait de soulager ta pauvre mère en lui aidant pour les corvées ! Ne me dis pas que tu ne pouvais pas ! Elle ne t’a jamais demandé qu’un peu d’aide dans les taches les plus simples : aider au pansage des volailles, chercher l’herbe aux lapins, cueillir quelques légumes pour la soupe, faire la vaisselle. Mais tout cela était trop te demander ! Tu préférais passer ton temps à chicaner les uns ou les autres !
Heureusement, à l’âge de douze ans, tu es parti en pension. Saint Germain ! C’était loin, Saint Germain. Là, tu allais être matée ! Et comment ! Fini ta belle liberté, fini de rire et de chanter, fini de te prélasser mollement en comptant non pas les moutons, tu as toujours détesté les moutons ! Non tu comptais les vaches. Toujours les vaches. Maintenant, ce sont les chats que tu comptes sans fin, pour vérifier qu’il ne t’en manque pas !
A Saint Germain, tu dû t’accommoder de ton nouveau statut de pensionnaire. Ce ne fut pas facile pour toi. Tu étais empotée, et ne savais rien faire. Mais remarque, c’est bien de ta faute ! Si tu avais aidé ta mère … ! Là-bas, il fallait faire la vaisselle, et la vaisselle pour 180 pensionnaires, c’est autre chose que de ramasser la table, faire tremper les assiettes dans la marmite aux cochons et passer le balai à la maison ! Ici on n’y allait pas par quatre chemins, tout le monde filait droit. La moindre incartade, la moindre erreur étaient sévèrement réprimandées. Je ne parle même pas des lignes d’écriture dont tu écopais régulièrement. D’accord, c’était souvent pour des punitions collectives. Mais ne m’as-tu jamais dit que le collectif se nourri de l’individuel ? Pourtant c’est à Saint Germain que tu as pris conscience de ce que tu étais : quelqu'un qui avait besoin des autres. Est- ce pour cela que tu consacras ta vie à les aider et à les défendre ?
La brave cousine Henriette qui n’est plus de ce monde depuis longtemps -paix ait son âme- te voyait avocate. Il est vrai que tu tenais souvent des discours, des plaidoyers, plutôt, où tu défendais volontiers la veuve et l’orphelin. Avocate ? Tu n’en fus rien. Mais tu devins syndicaliste. Le syndicalisme, c’est gratuit. Et puis on y défend des valeurs autant que des intérêts.
Car du plus loin que je me souvienne, tu as toujours été généreuse. Trop ! A tel point que tu fini toujours par te faire bouffer par tout le monde. Pas étonnant, non plus c’est dans cet esprit que tu as été élevée : il reste toujours quelque chose de l’enfance, toujours.
La première image que j’ai de toi, c’est celle d’une petite fille, bien potelée, souriante et gracieuse.
Tu étais assise sur ta grande couverture à carreaux, sous le poirier de la cour. Tu babillais sans fin. Grand père et grand-mère te surveillaient du coin de l’œil sur la marche de la maison. Tes belles boucles blondes tombaient en cascade sut tes épaules. Tes yeux étaient pleins de malice.
De la malice tu n’en manquais pas. Te souviens- tu de ce jour où d’âpres négociations avaient eu lieu à la maison au sujet du prix d’une bête que ton père voulait acheter ? Tu devais avoir deux ou trois ans, pas plus. Tu te tenais là, debout sur le banc dans la maison. Ton père était attablé devant un canon de rouge. Face à lui le marchant, vorace, devant un canon de rouge, lui aussi. Chacun essayait de tirer le prix au plus juste. Soudain fusa de ta bouche, en direction du maquignon, un : « Barbaillou* ! » qui laissa notre homme coi de surprise. Tout le monde parti d’un grand éclat de rire. L’histoire ne dit pas à l’avantage de qui les négociations se sont soldées, mais tu su d’emblée de quel côté tu te situais !
Par la suite tu accompagnas souvent ton père pour ses affaires. C’est toi qui demandais aux commerçants de ne pas oublier de rendre la monnaie.
Des souvenirs comme ceux-ci, je pourrais t’en rappeler plein encore, mais ce sera pour une autre fois. Il ne faut pas abuser du temps de nos lecteurs !
barbaillou : qui parle sans cesse pour dire n'importe quoi.
texte réedité une fois car la fin ne me plaisait pas.
Je suis morte ce matin, sans tenir la main de personne, car personne ici - bas ne se soucie de moi.
Est-ce ma faute ? Est-ce la tienne ? Je ne sais pas. Toi et moi avons souvent regardé dans la même direction. Mais aujourd’hui nos vies se confondent. La tienne et la mienne ne font plus qu’une. J’ai grandi dans ton ombre. Et puis j’ai vieilli. Vieilli jusqu’à ne plus me souvenir que de toi.
Femme, tu étais une mère comme tant d’autre, ni pire, ni meilleure. Tes enfants tu les as éduqués dans le sens de tes valeurs.
Jeune fille, tu grandis aux côté de tes frères et sœurs, tentant de leur laisser une place, en te poussant juste un peu pour qu’ils trouvent un rien d’espace. Tu étais un être dominant. Tu voulais tout régenter. Bien difficile d’exister à tes côtés !
Petite fille, tu ne t’encombrais pas d’amis, ni de copines. Tu avais assez de tes sœurs. Une en particulier, qui devint vite la complice de tous tes tours. Et puis tu avais tes vaches. Elles prenaient la place principale dans ton existence. A tel point que si tu avais pu choisir, tu en aurais été une. Est-ce pour cela que tu l’étais autant ?
Te souviens-tu de ce jour où ton père te coursa pour te mettre une raclée ? Il faut dire que tu l’avais bien mérité. Ce ne sont pas des façons de pendre les petits chiens, juste pour les entendre couiner ! Tu faisais la même chose avec tes petites sœurs : tu leur tirais les cheveux, là où cela fait si mal, rien aussi, que pour les entendre couiner ! Et dire que maintenant tu es à moitié sourde ! Je ne vais pas te plaindre, non plus !
Il y eu ce jour encore, où te prenant pour le chef de bande tu leur fis faire mille bêtises. Tu trouvais ça malin ? Les faire punir à cause de toi ? Tu aurais mieux fait de soulager ta pauvre mère en lui aidant pour les corvées ! Ne me dis pas que tu ne pouvais pas ! Elle ne t’a jamais demandé qu’un peu d’aide dans les taches les plus simples : aider au pansage des volailles, chercher l’herbe aux lapins, cueillir quelques légumes pour la soupe, faire la vaisselle. Mais tout cela était trop te demander ! Tu préférais passer ton temps à chicaner les uns ou les autres !
Heureusement, à l’âge de douze ans, tu es parti en pension. Saint Germain ! C’était loin, Saint Germain. Là, tu allais être matée ! Et comment ! Fini ta belle liberté, fini de rire et de chanter, fini de te prélasser mollement en comptant non pas les moutons, tu as toujours détesté les moutons ! Non tu comptais les vaches. Toujours les vaches. Maintenant, ce sont les chats que tu comptes sans fin, pour vérifier qu’il ne t’en manque pas !
A Saint Germain, tu dû t’accommoder de ton nouveau statut de pensionnaire. Ce ne fut pas facile pour toi. Tu étais empotée, et ne savais rien faire. Mais remarque, c’est bien de ta faute ! Si tu avais aidé ta mère … ! Là-bas, il fallait faire la vaisselle, et la vaisselle pour 180 pensionnaires, c’est autre chose que de ramasser la table, faire tremper les assiettes dans la marmite aux cochons et passer le balai à la maison ! Ici on n’y allait pas par quatre chemins, tout le monde filait droit. La moindre incartade, la moindre erreur étaient sévèrement réprimandées. Je ne parle même pas des lignes d’écriture dont tu écopais régulièrement. D’accord, c’était souvent pour des punitions collectives. Mais ne m’as-tu jamais dit que le collectif se nourri de l’individuel ? Pourtant c’est à Saint Germain que tu as pris conscience de ce que tu étais : quelqu'un qui avait besoin des autres. Est- ce pour cela que tu consacras ta vie à les aider et à les défendre ?
La brave cousine Henriette qui n’est plus de ce monde depuis longtemps -paix ait son âme- te voyait avocate. Il est vrai que tu tenais souvent des discours, des plaidoyers, plutôt, où tu défendais volontiers la veuve et l’orphelin. Avocate ? Tu n’en fus rien. Mais tu devins syndicaliste. Le syndicalisme, c’est gratuit. Et puis on y défend des valeurs autant que des intérêts.
Car du plus loin que je me souvienne, tu as toujours été généreuse. Trop ! A tel point que tu fini toujours par te faire bouffer par tout le monde. Pas étonnant, non plus c’est dans cet esprit que tu as été élevée : il reste toujours quelque chose de l’enfance, toujours.
La première image que j’ai de toi, c’est celle d’une petite fille, bien potelée, souriante et gracieuse.
Tu étais assise sur ta grande couverture à carreaux, sous le poirier de la cour. Tu babillais sans fin. Grand père et grand-mère te surveillaient du coin de l’œil sur la marche de la maison. Tes belles boucles blondes tombaient en cascade sut tes épaules. Tes yeux étaient pleins de malice.
De la malice tu n’en manquais pas. Te souviens- tu de ce jour où d’âpres négociations avaient eu lieu à la maison au sujet du prix d’une bête que ton père voulait acheter ? Tu devais avoir deux ou trois ans, pas plus. Tu te tenais là, debout sur le banc dans la maison. Ton père était attablé devant un canon de rouge. Face à lui le marchant, vorace, devant un canon de rouge, lui aussi. Chacun essayait de tirer le prix au plus juste. Soudain fusa de ta bouche, en direction du maquignon, un : « Barbaillou* ! » qui laissa notre homme coi de surprise. Tout le monde parti d’un grand éclat de rire. L’histoire ne dit pas à l’avantage de qui les négociations se sont soldées, mais tu su d’emblée de quel côté tu te situais !
Par la suite tu accompagnas souvent ton père pour ses affaires. C’est toi qui demandais aux commerçants de ne pas oublier de rendre la monnaie.
Des souvenirs comme ceux-ci, je pourrais t’en rappeler plein encore, mais ce sera pour une autre fois. Il ne faut pas abuser du temps de nos lecteurs !
barbaillou : qui parle sans cesse pour dire n'importe quoi.
texte réedité une fois car la fin ne me plaisait pas.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Que de souvenirs, en effet ! Un peu doux amers, comme l'est l'enfance elle-même...(à mon sens, du moins).
Je suis par contre encore un peu sous le coup de la tristesse du premier paragraphe : comment la petite fille que tu décris, si complice de ses soeurs, si malicieuse, a fini par mourir seule ?
Ah, et petite question au passage : j'ai un doute sur l'orthographe de la phrase "paix ait son âme" : j'aurai écrit "aie" (que son âme aie la paix) mais je me trompe sans doute ?
En tous cas, pour tous ces souvenirs si joliment racontés:)
Je suis par contre encore un peu sous le coup de la tristesse du premier paragraphe : comment la petite fille que tu décris, si complice de ses soeurs, si malicieuse, a fini par mourir seule ?
Ah, et petite question au passage : j'ai un doute sur l'orthographe de la phrase "paix ait son âme" : j'aurai écrit "aie" (que son âme aie la paix) mais je me trompe sans doute ?
En tous cas, pour tous ces souvenirs si joliment racontés:)
Sel.- Kaléïd'habitué
- Humeur : Entre bleu clair et bleu foncé
Re: Lettre du jour (de ma mort )
En lisant les 2 premiers textes, je me rends compte que vous vous êtes laissées emporter par les souvenirs. Cela donne des textes vraiment très touchants et toujours difficile d'émettre des critiques sur des textes très personnels.
Je vais essayer malgré tout de te dire mon ressenti.
Le thème était: écrire une lettre à la petite fille que vous avez été.
Ce que j'aurais aimé c'est que tu t'adresses à cette petite fille, pas pour lui raconter ce que sera sa vie, ou appuyer sur son caractère et ses défauts (soit dit en passant: que tu es dure avec toi-même Delia!!!!) mais pour lui parler comme si elle était en face de toi, lui dire des choses que d'autres ne lui ont jamais dit. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre C'est difficile à expliquer pour moi, mais en écrivant la consigne, j'avais une idée précise de ce que ça allait donner et je me rends compte que c'est comme si j'avais ouvert en grand la boîte à souvenirs qui t'a entraînée dans une sorte de procès contre toi-même.
Mais... J'ai beaucoup, beaucoup aimé découvrir à travers ce texte la petite fille que tu as été, et à travers elle, l'enfance que tu as eue. Alors rien que pour ça je te dis
Je vais essayer malgré tout de te dire mon ressenti.
Le thème était: écrire une lettre à la petite fille que vous avez été.
Ce que j'aurais aimé c'est que tu t'adresses à cette petite fille, pas pour lui raconter ce que sera sa vie, ou appuyer sur son caractère et ses défauts (soit dit en passant: que tu es dure avec toi-même Delia!!!!) mais pour lui parler comme si elle était en face de toi, lui dire des choses que d'autres ne lui ont jamais dit. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre C'est difficile à expliquer pour moi, mais en écrivant la consigne, j'avais une idée précise de ce que ça allait donner et je me rends compte que c'est comme si j'avais ouvert en grand la boîte à souvenirs qui t'a entraînée dans une sorte de procès contre toi-même.
Mais... J'ai beaucoup, beaucoup aimé découvrir à travers ce texte la petite fille que tu as été, et à travers elle, l'enfance que tu as eue. Alors rien que pour ça je te dis
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Après avoir lu le texte de Madeleine, je reviens vers toi, parce que c'est un bon moyen pour te montrer ce que je voulais dire par "lui parler comme si elle était en face de toi,"
Mad raconte des souvenirs dans la première partie, puis, dans la seconde, les propos deviennent plus intimes et font le lien entre les 2, c'est ça qu'il manque à ta lettre je crois
Mad raconte des souvenirs dans la première partie, puis, dans la seconde, les propos deviennent plus intimes et font le lien entre les 2, c'est ça qu'il manque à ta lettre je crois
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Je crois que j'ai compris Admin, ce que tu me dis. Cela ne pouvais pas être aussi simple, en effet. Je ne sais pas si j'aurais su faire. Je vais quand même méditer sir un sujet plus conforme à l'esprit de la consigne. Merci pour ton ressenti.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Bien sur que tu aurais su faire, que tu sais faire, tu t'es juste laissée emporter par tes émotions concernant tes souvenirs. Tu as lâchée les chevaux et tu as oublié de freiner, tout simplement. Peu-t-être si tu avais laissé reposer ton texte inachevé quelques heures cela aurait été plus facile. Qu'en penses-tu?
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Sel a écrit:comment la petite fille que tu décris, si complice de ses soeurs, si malicieuse, a fini par mourir seule ?
Comment est morte la petite fille ? Elle est morte un beau matin, je crois, en découvrant que la vie est souvent pleine d’imprévus. Que les certitudes ne valent que le temps de s’apercevoir qu’on s’est trompé. Elle n’a pas survécu, la petite fille à la rudesse des épreuves que lui a donné le temps. Un jour ses illusions sont tombées à terre. Trop fatiguée, elle ne s’est pas baissée pour les ramasser. Elle n'a pas appelé au secours, car elle savait déjà que les autres aussi sont plein de doutes. Mais comme elle est restée une éternelle optimiste, elle a fait comme si. Elle a continué. Et pour tous ceux qui souffrent plus qu'elle, elle s'est battu avec l'énergie du désespoir. Elle est devenu comme ça, la petite fille : dévouée et attentionnée. Enfin c'est ce que je crois qu'elle a essayé d'être. Mais je ne suis pas si bien placée que cela pour le dire.
En tout cas, je crois que tu as raison pour le verbe avoir à l'impératif : aie. Si c'est bien l'impératif, car si c'est du subjonctif : que paix ait son âme. Mais je ne sais pas si c'est l'un ou l'autre, peut être l'avis de quelqu'un de plus chevronné que moi pourrait mieux nous éclairer.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Il s'agissait d'un exercice difficile : écrire à l'enfant qu'on a été sans laisser défiler la vie future. Il y a sans doute plusieurs façons de concevoir cette lettre.
J'aime bien ton style aigre-doux, mais je pense que tu as "un peu chargé la mule". Tu ne pouvais pas être une telle peste. Quand même- pendre les petits chiens...
Et je m'inscris en faux sur la fin de vie! Tu es une personne entourée qui n'a rien d'une acariâtre ...
J'aime bien ton style aigre-doux, mais je pense que tu as "un peu chargé la mule". Tu ne pouvais pas être une telle peste. Quand même- pendre les petits chiens...
Et je m'inscris en faux sur la fin de vie! Tu es une personne entourée qui n'a rien d'une acariâtre ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Lettre du jour (de ma mort )
J'aime beaucoup ta manière si vivante d'évoquer tous ces souvenirs pour nous les faire partager avec émotion.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Lettre du jour (de ma mort )
Merci Cats, je ne sais pas si j'ai chargé la mule, mais si on demandait l'avis des petits chiens, ils ne seraient pas forcément aussi indulgents ! D'ailleurs je ne suis pas particulièrement fière non plus de ces différents épisodes. Heureusement que j'ai fini par mieux tourner !
Merci Nerwen de ton œil si bienveillant, je ne suis pas sûre de mériter non plus !
Merci Nerwen de ton œil si bienveillant, je ne suis pas sûre de mériter non plus !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre du jour (de ma mort )
C’est une enfant de caractère qui apparaît dans le portrait dressé par cette lettre ! Indomptable, généreuse et méchante à la fois. Tu dis qu’on t’aurait vue avocate, mais ici, tu t’accuses plus que tu ne te défends. On a l’impression que ton enfance t’a légué un certaine culpabilité.
Pour l'expression litigieuse, j'aurais simplement écrit la formule habituelle: "paix à son âme."
Pour l'expression litigieuse, j'aurais simplement écrit la formule habituelle: "paix à son âme."
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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