Le bout d'un monde
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Le bout d'un monde
Je vous écris du bout du monde, oui le bout du monde. J’aimerais que ce soit le bout d’un monde, un monde que je pourrais quitter le cœur léger, lourd de l’amour que je recevrais enfin. Un amour partagé parce que dans mon monde, j’aime à fond perdu.
Je vous écris du bout du monde, ce monde injuste qui me fait peur, ce monde où il faut faire comme tout le monde pour être accepté, ce monde où il faut être différent pour être reconnu, ce monde où la beauté est de rigueur. La beauté qui ne peut s’écarter des rails de l’exigence sociétale, sois mince, sois grande, sois comme ci, sois comme ça et pas autrement.
Ce monde où il faut être riche, avoir le plus bel appartement, la plus belle voiture, le téléphone dernier cri, j’en passe et des meilleures et déclarer superbement qu’on s’en fiche de toute cette opulence. Ce monde où moi je n’existe pas puisque je n’ai pas un centime sur mon compte en banque et aucun espoir d’en gagner.
Ce monde où je voudrais tant être intégré sans devenir aussi pourri que ceux qui y règnent en maître, ce monde dans lequel je ne crois pas mais que je n’ai pas le courage de changer, même pas d’essayer.
Je vous écris du bout du monde, un monde comme un écrin de douceur, avec ma couette et mon chat, un monde qui m’oppresse, qui m’étouffe, un monde que je dissimule sous des fards habilement disposés. Je vous écris du bout du monde, je voudrais que ce soit le bout d’un monde et qu’après il existe un monde meilleur, j’ai peur, peur qu’il n’en existe pas, peur que mon ventre se torde encore, que ma peau se dessèche encore, peur que mon cœur s’épuise, que ma vie s’écoule hors de moi. Je vous écris du bout du monde, j’ai beaucoup aimé, je me sens fatiguée, je me sens seule, je me sens triste et ma vie s’écoule hors de moi.
Je vous écris du bout du monde, ce monde injuste qui me fait peur, ce monde où il faut faire comme tout le monde pour être accepté, ce monde où il faut être différent pour être reconnu, ce monde où la beauté est de rigueur. La beauté qui ne peut s’écarter des rails de l’exigence sociétale, sois mince, sois grande, sois comme ci, sois comme ça et pas autrement.
Ce monde où il faut être riche, avoir le plus bel appartement, la plus belle voiture, le téléphone dernier cri, j’en passe et des meilleures et déclarer superbement qu’on s’en fiche de toute cette opulence. Ce monde où moi je n’existe pas puisque je n’ai pas un centime sur mon compte en banque et aucun espoir d’en gagner.
Ce monde où je voudrais tant être intégré sans devenir aussi pourri que ceux qui y règnent en maître, ce monde dans lequel je ne crois pas mais que je n’ai pas le courage de changer, même pas d’essayer.
Je vous écris du bout du monde, un monde comme un écrin de douceur, avec ma couette et mon chat, un monde qui m’oppresse, qui m’étouffe, un monde que je dissimule sous des fards habilement disposés. Je vous écris du bout du monde, je voudrais que ce soit le bout d’un monde et qu’après il existe un monde meilleur, j’ai peur, peur qu’il n’en existe pas, peur que mon ventre se torde encore, que ma peau se dessèche encore, peur que mon cœur s’épuise, que ma vie s’écoule hors de moi. Je vous écris du bout du monde, j’ai beaucoup aimé, je me sens fatiguée, je me sens seule, je me sens triste et ma vie s’écoule hors de moi.
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Le bout d'un monde
ton texte est doux et lourd à la fois. ce bout du monde est un petit cocon à l'abri de la bêtise humaine.
Invité- Invité
Re: Le bout d'un monde
Un monde dur que tu as envie de changer. Moi aussi. J'ai fait ce que j'ai pu.
J'ai rien changé non plus.
J'ai rien changé non plus.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Le bout d'un monde
Je partage totalement ton ressenti, tes émotions.
Contente-toi de ce que tu as déjà, ta couette et ton chat, c'est déjà mieux que rien.
Ou alors tu te révoltes, tu tentes toi aussi de changer le monde, tu n'y arriveras pas toute seule, mais en s'unissant ne sommes-nous pas plus fortes ? Qui sait ?
Attention à mettre le 3e paragraphe aussi au féminin : " intégrée" " pourrie"
Contente-toi de ce que tu as déjà, ta couette et ton chat, c'est déjà mieux que rien.
Ou alors tu te révoltes, tu tentes toi aussi de changer le monde, tu n'y arriveras pas toute seule, mais en s'unissant ne sommes-nous pas plus fortes ? Qui sait ?
Attention à mettre le 3e paragraphe aussi au féminin : " intégrée" " pourrie"
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Le bout d'un monde
J'aime beaucoup cette phrase:
Dans mon monde, j'aime à fond perdu
J'espère qu'avant d'arriver au bout de ce monde, ton personnage rencontrera l'espoir !
Dans mon monde, j'aime à fond perdu
J'espère qu'avant d'arriver au bout de ce monde, ton personnage rencontrera l'espoir !
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
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