Balade olfactive
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Balade olfactive
Wouarf ! L’immensité verte des alpages, les crêtes et leurs pentes vertigineuses, les couleurs chatoyantes des papillons, que vouliez-vous que cela me fasse, à moi Javane border terrier.
Avec mes quatre pattes et mes 37 cms au garrot que vouliez-vous que je wouaroufe! Parfois je me tenais sur une crête. Yeux mi-clos, museau étiré en avant, narines frémissantes, je captais toutes les odeurs du Beaufortain. Et Dieu sait qu’il y en avait de bonnes !
La maitresse, comme beaucoup d’humains, est une handicapée de l’odorat. Enlevez-lui la vue et elle sera toute perdue. Ses autres sens sont wouaroufement peu développés. Cela me désespère moi Javane border terrier.
Elle vous a raconté le Beaufortain par la vue. Je vais vous en faire une version odorat. Ma maitresse a parcouru les alpages les yeux grands ouverts fixés sur l’horizon. Pour ma part je les ai parcourus nez au sol, furetant de ci-de-là, au hasard des délicieuses odeurs chatouillant mes narines.
Ici le pipi d’un congénère à renifler : taille, poids, sexe, âge, tout était dit. Là, le délicat effluve de l’hermine tapie dans les rochers. Une odeur nouvelle que je ne connaissais pas. Un peu plus loin l’exhalaison de crottes de lapins. Miam, qu’elles étaient bonnes sous la langue ! Je courais ainsi à droite à gauche n’hésitant pas à m’arrêter brutalement et à repartir en arrière. Wouarf ! Dire que j’étais en train de louper ce fumet exquis d’une charogne ! Je me suis roulée dedans encore et encore. Je n’étais pas hostile non plus à m’imprégner de l’odeur de cuir de vers de terre ou grenouilles écrasés à la peau séchée sous le soleil.
Ce que j’ai aimé parmi tout dans le Beaufortain c’est l’odeur musquée et prégnante des marmottes. Wouarf ! Là je devenais folle, je détalais nez au sol dans de grands reniflements. Je ne connaissais plus ma maitresse. Elle me retrouvait généralement devant un trou de marmotte, l’hôte de ce lieu tapi au fond et sifflant ses menaces.
J’ai aussi été une experte en nettoyage des restes de pique-nique. Au grand désespoir de la maitresse. Le Beaufortain est très fréquenté par les randonneurs et il y a des places stratégiques où fureter pour quelques restes à grignoter. Qu’importe que vous planquiez vos peaux de banane sous une pierre ! Je mettais le temps mais je finissais par les déloger, noires et gluantes à souhait. Quant à vos épluchures de pomme, je les ai récupérées dans les buissons et je m’en suis régalé. Ma wouarouf prise de cet été fut un magnifique morceau de fromage à l’odeur pestilentielle si délicate à mes narines ! Même pas pu en profiter ! La maitresse me l’a enlevé de la gueule…
Le soir j’avais la tête toute retournée de toutes ces odeurs ! Je wouaroufais en rêve. Et le lendemain était au moins aussi riche que la veille ! Quelles magnifiques vacances dans le Beaufortain !
Avec mes quatre pattes et mes 37 cms au garrot que vouliez-vous que je wouaroufe! Parfois je me tenais sur une crête. Yeux mi-clos, museau étiré en avant, narines frémissantes, je captais toutes les odeurs du Beaufortain. Et Dieu sait qu’il y en avait de bonnes !
La maitresse, comme beaucoup d’humains, est une handicapée de l’odorat. Enlevez-lui la vue et elle sera toute perdue. Ses autres sens sont wouaroufement peu développés. Cela me désespère moi Javane border terrier.
Elle vous a raconté le Beaufortain par la vue. Je vais vous en faire une version odorat. Ma maitresse a parcouru les alpages les yeux grands ouverts fixés sur l’horizon. Pour ma part je les ai parcourus nez au sol, furetant de ci-de-là, au hasard des délicieuses odeurs chatouillant mes narines.
Ici le pipi d’un congénère à renifler : taille, poids, sexe, âge, tout était dit. Là, le délicat effluve de l’hermine tapie dans les rochers. Une odeur nouvelle que je ne connaissais pas. Un peu plus loin l’exhalaison de crottes de lapins. Miam, qu’elles étaient bonnes sous la langue ! Je courais ainsi à droite à gauche n’hésitant pas à m’arrêter brutalement et à repartir en arrière. Wouarf ! Dire que j’étais en train de louper ce fumet exquis d’une charogne ! Je me suis roulée dedans encore et encore. Je n’étais pas hostile non plus à m’imprégner de l’odeur de cuir de vers de terre ou grenouilles écrasés à la peau séchée sous le soleil.
Ce que j’ai aimé parmi tout dans le Beaufortain c’est l’odeur musquée et prégnante des marmottes. Wouarf ! Là je devenais folle, je détalais nez au sol dans de grands reniflements. Je ne connaissais plus ma maitresse. Elle me retrouvait généralement devant un trou de marmotte, l’hôte de ce lieu tapi au fond et sifflant ses menaces.
J’ai aussi été une experte en nettoyage des restes de pique-nique. Au grand désespoir de la maitresse. Le Beaufortain est très fréquenté par les randonneurs et il y a des places stratégiques où fureter pour quelques restes à grignoter. Qu’importe que vous planquiez vos peaux de banane sous une pierre ! Je mettais le temps mais je finissais par les déloger, noires et gluantes à souhait. Quant à vos épluchures de pomme, je les ai récupérées dans les buissons et je m’en suis régalé. Ma wouarouf prise de cet été fut un magnifique morceau de fromage à l’odeur pestilentielle si délicate à mes narines ! Même pas pu en profiter ! La maitresse me l’a enlevé de la gueule…
Le soir j’avais la tête toute retournée de toutes ces odeurs ! Je wouaroufais en rêve. Et le lendemain était au moins aussi riche que la veille ! Quelles magnifiques vacances dans le Beaufortain !
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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