A.Parcours

Un oui échangé, tremblant. Comme nos regards qui se fondaient dans leur bleu azuré. Emerveillés de  plonger l’un vers l’autre, si loin, si profonds, jusqu’à notre promesse pour l’éternité. Ce moment unique, jamais partagé qu’entre toi et moi, un instant de pure jeunesse non altéré. Il nous restera çà.

Nos cœurs qui s’ouvrent, pour accueillir un premier bébé, puis un second. Nos cœurs de parents qui s’atrophient de la plénitude d’être quatre, quatre cœurs qui battent à tout rompre. Ce sentiment d’un amour grandi, autre et plus complet, ne nous a jamais quitté. Il nous restera çà.

Tous nos moments de vie, souvent heureux, parfois pénibles, que nous avons collectionnés. En bâtisseur, notre vécu nous a façonnés, au gré de nos ressentis. Nombreux et puissants sont ceux qui ont renforcé notre complicité, le pécule de notre histoire. Assez pour contrer ceux qui nous éloignent. Il nous restera çà.
 
Les voir grandir et s’épanouir. Puis à leur tour, choisir, leurs vies, leurs conjoints. Les observer, de loin et de plus près, ne pas pouvoir s’en empêcher. Avoir mal à nos enfants, et tendre le poing aux injustices. Nous réjouir, être fiers de leurs succès, de leurs vocations, de leurs enfants. Notre confiance en ce qu’ils sont, notre apaisement de voir qu’ils sont armés pour le bonheur. Il nous restera çà.

Arthur et Paul, arrivés comme deux cadeaux de la vie. Nous revivons ces instants magiques de deux petits d’hommes, que tout émerveille, et qui nous entraînent dans leurs balbutiements féériques. Notre rôle a changé, les angles se sont arrondis. Même s’ils veillent au grain, Papoune et Mamoune profitent. Le privilège des anciens. Il nous restera çà.

Et puis nos parents, qu’ils vivent ou qu’ils nous aient quittés. Ce sont eux qui nous ont indiqués le chemin. Leur exemple, comme un gué, pour traverser les écueils. Les uns, peut-être plus que les autres, sont à l’origine. De la perpétuation. De cette faculté de donner et de recevoir, de cet étrange don de reconnaître le bonheur. Il nous restera çà.

De nos amis, qui sont restés fidèles ou pas. De tous ces moments de connivence et d’affinités, de fou-rires et de disputes parfois. Nos humeurs, lâchées en tourbillons incontrôlés, ont laissé les traces de la folie que nous nous accordions. Il nous restera çà.

De tous les autres, anonymes, qui peuplent et qui passent. Que serait notre vie, sans ces corps et ces visages qui grouillent partout ? Ils font le spectacle de la diversité, ils sont le réservoir de notre solidarité, ils sont notre civilisation. Véritable tsunami humain, le nombre n’efface rien, chacun, comme nous, compte ! Grain d’humilité, un parmi les autres. Il nous restera çà.

C'est une vie entière que tu fais dérouler sous tes mots. Que de rencontres, de souvenirs, d'amour partagé, d'humanité en somme

Et bien à te lire, il te restera beaucoup de ta vie riche et bien pleine !

Virgul, tu ponctues très justement la vie. Chacun y a une place, sa place. Chacun a son rôle, chacun a sa chance, et tu le dis si bien. J'aime ton écriture et j'aime la personne qui s'exprime sous ta plume.

A te lire et relire : j'ai envie de crier : Vive la vie !

Insérer une bonne dose d'optimisme dans cette consigne qui n'incite pas à l'optimisme

Tu es certainement l'une des plumes que j'apprécie le plus pour l'humanité qui transparaît derrière tes mots.
Ce cycle de la vie...  Cette place qui change au fur et à mesure que le temps passe...  Que la famille s'agrandit....  
Cette place que tu donnes à tout un chacun dans tes mots...  Et ce dernier paragraphe...
Hmmmmm...  Comment dire...  J'aime tes mots

L'écheveau de la vie qui se déroule et évolue au gré des évènements et des rencontres pour former un tout plein d'humanité. Un très beau texte, empreint de sensibilité et d'émotion.

Tu as raison, Virgul, il faut retenir tous les émerveillements qui ont émaillé et enrichi notre vie, la rendant digne d’être ou d’avoir été vécue, quoi qu’il puisse arriver ensuite. Ton texte respire la sincérité et le vécu.

Ton texte nous raconte ta vie, notre vie à tous et nous incite à en retirer tous les petits bonheurs

Amoureuse de tes mots