A - Avec des pierres
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Sherkane
virgul
Nerwen
Charlotte
Admin
Amanda.
Escandélia
11 participants
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A - Avec des pierres
Quand il naquit, par une froide nuit,
Son père mit une pierre dans son lit.
Il n'était pas riche, à ce qu'on dit.
Tous les ans qui suivirent, une pierre
Puis une autre à chaque anniversaire.
Pour oublier que sa vie était précaire,
Près de la rivière, caché par les roseaux
Ajoutée à la première, en cadeau,
Vaille que vaille il se bâtit château.
C'est avec le plus grand des courages
Qu'il mit tout son cœur à l'ouvrage,
Jusqu'à la centième pierre, pas davantage,
Il posa une à une, ses pierres sur le sable
La rivière fut capricieuse, et son lit était instable
En une nuit elle emporta cet ouvrage vulnérable.
Une à une les pierres, les plus grosses les premières
De torrents en cascades, sur la pente dévalèrent
Emportant dans le courant, jusqu'au bord de la clairière
Ses peurs, ses pleurs, ses rires, ses joies d'enfant
Tout ce qu'il n'avait pas su dire autrement
qu'avec des pierres pendant qu'il en avait le temps.
Maintenant, de l'eau a coulé sous les ponts
On sait que bâtir sur du sable est illusion
Aussi, gardez vous de construire en déraison.
Son père mit une pierre dans son lit.
Il n'était pas riche, à ce qu'on dit.
Tous les ans qui suivirent, une pierre
Puis une autre à chaque anniversaire.
Pour oublier que sa vie était précaire,
Près de la rivière, caché par les roseaux
Ajoutée à la première, en cadeau,
Vaille que vaille il se bâtit château.
C'est avec le plus grand des courages
Qu'il mit tout son cœur à l'ouvrage,
Jusqu'à la centième pierre, pas davantage,
Il posa une à une, ses pierres sur le sable
La rivière fut capricieuse, et son lit était instable
En une nuit elle emporta cet ouvrage vulnérable.
Une à une les pierres, les plus grosses les premières
De torrents en cascades, sur la pente dévalèrent
Emportant dans le courant, jusqu'au bord de la clairière
Ses peurs, ses pleurs, ses rires, ses joies d'enfant
Tout ce qu'il n'avait pas su dire autrement
qu'avec des pierres pendant qu'il en avait le temps.
Maintenant, de l'eau a coulé sous les ponts
On sait que bâtir sur du sable est illusion
Aussi, gardez vous de construire en déraison.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Avec des pierres
Une fable en somme ! Mais quelle morale !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Avec des pierres
J'ai eu peur en lisant les premières phrases que tu sois hors sujet, et puis non, pas du tout, tu nous ramènes à la rivière, à la fragilité, à l'éphémère.
Plus fable que poésie, chapeau pour les rimes, je sais que la poésie n'est pas ton écriture de coeur, tu as très bien réussi l'exercice
Plus fable que poésie, chapeau pour les rimes, je sais que la poésie n'est pas ton écriture de coeur, tu as très bien réussi l'exercice
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A - Avec des pierres
Belle histoire sur l'éphémère et la fragilité des réalisations humaines, avec la rivière comme image du temps inéxorable.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A - Avec des pierres
C'est joli tout plein, une fable poétique, bien écrite, que j'ai lue avec grand plaisir.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A - Avec des pierres
J'aime beaucoup ce parallèle entre ces pierres et la vie.
Bravo
Bravo
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A - Avec des pierres
La vie s'écoule inexorablement, puis un jour, tout s'achève et c'est comme si elle était construite sur du sable ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Avec des pierres
Je trouve intéressant le parallèle que tu fais entre les pierres solides et l'eau, le sable qui se meuvent sans cesse. Ainsi va la vie en tout point changeante et pourtant, on marque certains événements d'une pierre blanche!
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A - Avec des pierres
Magnifique ce poème, j'aurai bien voulu savoir l'écrire comme tu le fais.
Et quelle prouesse avec les rimes.
Et quelle prouesse avec les rimes.
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A - Avec des pierres
Peut-être que la beauté de ce poème est son étrangeté.
À dire vrai, je me suis demandé qui était « il » : le père ou l'enfant ?
Désires-tu que chacun choisisse ?
en ce cas c'est assez « fort » !
Car le sens n'est pas le même, selon moi, s'il s'agit du père ou de l'enfant…
à moins que je n'ai pas compris grand-chose… !
À dire vrai, je me suis demandé qui était « il » : le père ou l'enfant ?
Désires-tu que chacun choisisse ?
en ce cas c'est assez « fort » !
Car le sens n'est pas le même, selon moi, s'il s'agit du père ou de l'enfant…
à moins que je n'ai pas compris grand-chose… !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
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