A. Jardin blanc
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A. Jardin blanc
Ici les murs sont blancs, les arbres et les fleurs bien taillés, les feuilles mortes n’ont pas le temps de s’amonceler dans les escaliers, à peine celui de s’envoler.
De la fenêtre de ma chambre, je vois des oiseaux voleter dans le parc bien entretenu, quand je sors m’asseoir sur le banc je les entends chanter, parfois même je vois voleter des papillons.
De la fenêtre de ma chambre, je vois des oiseaux voleter dans le parc bien entretenu, quand je sors m’asseoir sur le banc je les entends chanter, parfois même je vois voleter des papillons.
Maintenant je vais un peu mieux alors j’ai demandé si je pourrais jardiner un peu, j’ai toujours aimé jardiner. Au début c’était par nécessité, je travaillais un potager pour nourrir la maisonnée. J’ai toujours mis quelques arbustes et plantes vivaces facile à entretenir, ça donnait de la couleur à ma vie que tu ternissais scrupuleusement. Ma vie, aujourd’hui elle s’est endormie ici dans cette chambre blanche, dans ces allées bien entretenues et ce jardin si propre qu’il parait aseptisé.
Je suis fatiguée, je suis seule surtout, personne ne veut voir la vie que tu me fais vivre, surtout pas les enfants. Pour eux, tu es le Père parfait, le gentil papa qui ne disait pas grand-chose, celui qui ne les grondait pas, évidemment puisque tu ne les voyais pas !
Moi j’ai toujours été la méchante, celle qui bouscule, qui crie, celle qui se plaint aussi. C’est vrai que j’ai du caractère ; d’ailleurs c’est ça qui te plaisait quand je t’ai rencontré. « Josie, elle a du tempérament » disais-tu en riant à mes frères puis aux voisins. Oui, j’avais du tempérament, dernière-née d’une famille de 5 enfants et seule fille, j’ai dû me défendre de mes frères qui voyaient en moi leur servante. Mes parents ne songeaient pas à me protéger, une fille ça doit obéir aux hommes !
Et toi, tu as vite compris qu’avec mon tempérament tu allais pouvoir te reposer sur moi ; habituée aux tâches rudes, je m’accommoderais de la maigre vie que tu m’offrais et je prendrais en charge toute la maison. Et tu as vu juste, je me suis battue pour que la maison tourne, que les enfants ne manquent de rien. J’ai même trouvé un travail à l’extérieur pour remplacer le salaire qui partait au bar ! Bien sûr, tu donnais le change devant les enfants et les voisins. Mais dès qu’on était seul, tu te plaignais de mon sale caractère, tu te moquais de moi et tournais en dérision ce que j’aimais.
Peu à peu, j’ai perdu mon sourire puis mon chemin, alors j’ai eu peur de perdre le goût de vivre. Alors je suis venue ici reprendre le fil de ma vie, pourtant sans toi la maison était bonne et le petit chat m’aimait.
Je suis fatiguée, je suis seule surtout, personne ne veut voir la vie que tu me fais vivre, surtout pas les enfants. Pour eux, tu es le Père parfait, le gentil papa qui ne disait pas grand-chose, celui qui ne les grondait pas, évidemment puisque tu ne les voyais pas !
Moi j’ai toujours été la méchante, celle qui bouscule, qui crie, celle qui se plaint aussi. C’est vrai que j’ai du caractère ; d’ailleurs c’est ça qui te plaisait quand je t’ai rencontré. « Josie, elle a du tempérament » disais-tu en riant à mes frères puis aux voisins. Oui, j’avais du tempérament, dernière-née d’une famille de 5 enfants et seule fille, j’ai dû me défendre de mes frères qui voyaient en moi leur servante. Mes parents ne songeaient pas à me protéger, une fille ça doit obéir aux hommes !
Et toi, tu as vite compris qu’avec mon tempérament tu allais pouvoir te reposer sur moi ; habituée aux tâches rudes, je m’accommoderais de la maigre vie que tu m’offrais et je prendrais en charge toute la maison. Et tu as vu juste, je me suis battue pour que la maison tourne, que les enfants ne manquent de rien. J’ai même trouvé un travail à l’extérieur pour remplacer le salaire qui partait au bar ! Bien sûr, tu donnais le change devant les enfants et les voisins. Mais dès qu’on était seul, tu te plaignais de mon sale caractère, tu te moquais de moi et tournais en dérision ce que j’aimais.
Peu à peu, j’ai perdu mon sourire puis mon chemin, alors j’ai eu peur de perdre le goût de vivre. Alors je suis venue ici reprendre le fil de ma vie, pourtant sans toi la maison était bonne et le petit chat m’aimait.
Dernière édition par plumentete le Dim 12 Nov - 20:48, édité 1 fois (Raison : Oups, j'avais oublié les règles élémentaires pour poster.)
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: A. Jardin blanc
J'aime bien ton texte Plume et je suis encore plus contente de te lire à nouveau. Je trouve qu'ici tu décris bien la vie de beaucoup de femme , dont les violences subies peuvent être autres que physiques. D'autant que la torture morale peut avoir des conséquence bien plus importantes que la violence physique puisqu'elle la double.
Je suis restée interrogative sur ta dernière phrase : "Alors je suis venue ici reprendre le fil de ma vie, pourtant sans toi la maison était bonne et le petit chat m’aimait."
C'est le "pourtant" je crois qui me gène. Je trouve qu'il ne colle pas avec l'histoire. Car si j'ai compris, ton héroïne est partie de cette maison où elle vivait avec son mari, puis revenue après avoir failli devenir folle ("perdre mon chemin") dans cette maison sans lui, ce qui est un soulagement. Enfin façon de parler, mais c'est ton texte, je n'ai peut être pas saisi tout le sens que tu lui a donné. En tout cas, c'est un très bon texte.
Je suis restée interrogative sur ta dernière phrase : "Alors je suis venue ici reprendre le fil de ma vie, pourtant sans toi la maison était bonne et le petit chat m’aimait."
C'est le "pourtant" je crois qui me gène. Je trouve qu'il ne colle pas avec l'histoire. Car si j'ai compris, ton héroïne est partie de cette maison où elle vivait avec son mari, puis revenue après avoir failli devenir folle ("perdre mon chemin") dans cette maison sans lui, ce qui est un soulagement. Enfin façon de parler, mais c'est ton texte, je n'ai peut être pas saisi tout le sens que tu lui a donné. En tout cas, c'est un très bon texte.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Jardin blanc
Merci Délia, ça m'a fait plaisir de pouvoir prendre le temps d'écrire à nouveau ici et lire ton commentaire est toujours intéressant. En fait tu as bien saisi ce que j'ai voulu dire, à ceci près que mon héroïne est partie en hôpital psy et qu'elle écrit ce texte en étant encore en clinique psy, d'où le phrase, sa maison sans son mari, est une bonne maison et quand elle vivait le petit chat l'aimait... Peut-être un problème dans l'utilisation des temps qui entraine une confusion, ça m'arrive souvent, surtout quand j'écris vite comme c'est le cas pour ce texte, peu travaillé, je l'avoue (mea culpa)
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: A. Jardin blanc
Avec ton explication, en effet, ça colle parfaitement pour la compréhension du message que tu as développé ici. Je n'ai pas relevé de confusion de temps, mais chacun ici sait que je ne suis pas perfectionniste au point de relever les fautes et ce serait en tout cas fort mal venu de ma part !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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