Les Kaléïdoplumiens de la table ronde

Cassy a invité les Kaléïdoplumiens à une table ronde
Dans son jardin, à l’abri sous la rotonde.
Pour ce faire, la pelouse, il a fallu la tondre
Et Dieu sait si l’herbe sous la pluie est féconde.
Ils sont tous venus, des quatre coins du monde,
Et je ne savais pas qu’Amanda était blonde !
J’ignorais aussi qu’Alain avait une telle faconde !
Il nous a tous endormis en quelques secondes !
Mésange a baillé, l’humeur vagabonde
Et s’est retirée discrètement au bord de l’onde.
Elle n’a pas remarqué l’odeur immonde
De l’eau croupie quand on n’ôte pas la bonde
Et qui répand dans l’air des effluves nauséabondes.
July est partie, pieds nus,  chercher des pierres rondes
Sur les berges où pépient des alouettes et des arondes.
Brigou l’a suivie sans se déchausser, elle est pudibonde.
Pati, de loin, les a observées, la mare est si profonde !
Inquiète, c’était moins une qu’elle ne les gronde !
Pendant ce temps on a servi un dîner réchauffé au micro-onde.
Les assiettes se sont vidées en quelques secondes.
Seule, Plumentête s’est serré la ceinture, un peu furibonde
Car, végétarienne,  elle exècre le gout de la viande moribonde.
Escandélia a dégusté sa glace avant qu’elle ne fonde.
Sherkane, ravie, nous a fait son sourire de Joconde.
Coumarine s’est retenue, elle se trouve trop gironde.
Trainmusical a cherché un met qui lui corresponde.
Virgul a attendu patiemment que les poules pondent
Pour se faire cuire un oeuf dans la poêle de Raymonde.
Xavier Eblo, Feuilledethé, Adrienne, Tadig, Chloé, Charlotte, Nerwen, Zéphyrine, Tobermory, Catsoniou, Night, j’en oublie…
Ont plongé tout nus dans un bras de la Gironde,
Là où les nénuphars et les lys abondent,
Où les grenouilles et les rochers se confondent,
Où les canards et les bécasses se répondent.
Soudain, la face de Myrte est devenue rubiconde,
Elle a perdu pied et disparu dans l’eau profonde.
Adieu chers amis des quatre coins du monde !
Ainsi est née la légende des écrivaillons de la table ronde…