妒忌心的关爱 : traduction
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妒忌心的关爱 : traduction
Puisque tout le monde me réclamait la signification de la mystérieuse notice, je décidai de ma mettre en quête d’un traducteur. Compte tenu de sa teneur supposée, il ne me semblait pas utile de m’adresser à un professeur d’université, un simple ressortissant de l’Empire du Milieu me parut suffisant. Je me dirigeai donc vers le quartier de ma ville, pompeusement et, à mon avis, exagérément, désigné sous le nom de « quartier chinois ».
Il se faisait tard et le dépaysement était total dès que l’on avait franchi la rue C. Je pénétrai dans un dédale de ruelles sombres joliment éclairées par de minuscules lanternes colorées. Des échoppes ornées de dragons et d’idéogrammes complétaient le décor. J’avisai un jeune garçon assis sur le bord du trottoir et lui tendis le papier sur lequel j’avais laborieusement recopié la fameuse notice, en lui demandant, poliment, s’il pouvait traduire.
A peine eut-il jeté un coup d’œil sur les caractères, qu’il sauta sur ses pieds et se mit à me parler, à toute vitesse, en ce que je supposai être du chinois. Bon ! J’étais apparemment tombée sur le seul adolescent nouvellement arrivé de Chine et ne connaissant pas notre langue. J’allai m’éloigner pour tenter ma chance ailleurs, quand il me saisit par le bras, agita le papier devant mes yeux, et m’entraîna avec autorité dans la ruelle. Je pensai qu’il me conduisait vers une personne susceptible de me rendre service pour ma traduction et je l’en remerciai avec force hochement de tête et inclinaisons du buste comme je l’avais vu faire dans « Tigres et Dragons » ou dans « Le secret des Poignards Volants ». J’aurais aimé qu’il lâche mon bras, qu’il serrait avec force, mais je n’osai pas me dégager, connaissant la susceptibilité légendaire des Fils du Ciel.
Il me propulsa vers ce qui me sembla être un bar ou un restaurant, car des gens, Asiatiques et Européens, entraient et sortaient tout en bavardant et en riant. Dans la salle aussi, l’ambiance était animée et des rires fusaient des quelques tables qui se trouvaient là. Les parfums puissants mais raffinés de la cuisine asiatique — cardamone et citronnelle — m’enveloppèrent et je me dis qu’une fois que j’en aurais terminé avec cette satanée traduction, je m’offrirai bien un succulent canard laqué aux cinq parfums. Mais mon guide paraissait en avoir décidé autrement. Il me poussa vers le fond de la salle et, relevant d’une main un rideau cramoisi, il me projeta, de l’autre, dans une petite salle enfumée. Tabac ? Opium ? Je n’osais imaginer…
Là, adieu tigres, adieu dragons et plutôt bienvenue dans « Macao, l’enfer du jeu » ! Outre trois hommes (s’agissait-il d’une des célèbres triades des romans policiers ?) assis autour d’une table et disputant une partie de mah-jong que mon entrée intempestive avait interrompue, se trouvait dans la pièce une jeune fille, très brune, en robe de soie écarlate, fendue haute sur la cuisse, et préposée semblait-il au service boissons des joueurs. Le chef, si j’en juge par sa corpulence, et par le fait qu’il prit la parole, se mit à aboyer littéralement en direction de mon guide. Celui-ci, beaucoup moins sûr de lui maintenant, tendit d’une main tremblante mon papier couvert d’idéogrammes en expliquant quelque chose… Tout cela restait pour moi bien sûr… du chinois !
Le gros homme jeta un regard sur la feuille. La seconde suivante il était debout, renversant sa chaise et bousculant la table dans le mouvement. Les briques de mah-jong s’envolèrent et s’éparpillèrent au sol sans que personne n’y prît garde. Il saisit à la gorge mon guide qui poussait de petits cris inarticulés, le secoua d’importance, puis tout aussi brusquement, le lâcha. Celui-ci perdit l’équilibre et s’étala sur le lino crasseux. Alors le boss se tourna vers moi, dardant sur ma personne — si frêle tout à coup — le regard de ses petits yeux bridés. J’avalai péniblement ma salive, prête à expliquer le pourquoi de ma présence, quand il se mit à m’invectiver en anglais.
Autre chose maintenant ! Mon anglais n’est pas bien meilleur que mon chinois mais j’arrivai à saisir les mots « who ? », « where ? » « Talk immediately ! ». Menaçant, il s’avança vers moi, je reculai instinctivement. Par chance, il s’entrava dans l’adolescent qui gisait encore sur le sol, geignant en se tenant la gorge. Furieux il se remit à le secouer en hurlant. J’en profitai pour me rapprocher de la porte. La fille en rouge allait-elle me barrer la sortie ? Non, au contraire elle me chuchota : « Venez ! Vite ! » et ouvrit la porte en me poussant vers l’extérieur…
Je me retrouvai dans la ruelle sombre, la devanture du restaurant était maintenant éteinte et il faisait noir comme dans un four. Me fiant à mon instinct d’orientation, je pris mes jambes à mon cou et, quelques minutes plus tard, je rejoignais la rue C. et mon univers familier.
Je ne saurai jamais ce que signifiait la notice — et vous non plus — mais ce que je peux vous dire c’est que j’éprouvai, cette nuit là, le plus fort sentiment de frayeur de ma vie !
Il se faisait tard et le dépaysement était total dès que l’on avait franchi la rue C. Je pénétrai dans un dédale de ruelles sombres joliment éclairées par de minuscules lanternes colorées. Des échoppes ornées de dragons et d’idéogrammes complétaient le décor. J’avisai un jeune garçon assis sur le bord du trottoir et lui tendis le papier sur lequel j’avais laborieusement recopié la fameuse notice, en lui demandant, poliment, s’il pouvait traduire.
A peine eut-il jeté un coup d’œil sur les caractères, qu’il sauta sur ses pieds et se mit à me parler, à toute vitesse, en ce que je supposai être du chinois. Bon ! J’étais apparemment tombée sur le seul adolescent nouvellement arrivé de Chine et ne connaissant pas notre langue. J’allai m’éloigner pour tenter ma chance ailleurs, quand il me saisit par le bras, agita le papier devant mes yeux, et m’entraîna avec autorité dans la ruelle. Je pensai qu’il me conduisait vers une personne susceptible de me rendre service pour ma traduction et je l’en remerciai avec force hochement de tête et inclinaisons du buste comme je l’avais vu faire dans « Tigres et Dragons » ou dans « Le secret des Poignards Volants ». J’aurais aimé qu’il lâche mon bras, qu’il serrait avec force, mais je n’osai pas me dégager, connaissant la susceptibilité légendaire des Fils du Ciel.
Il me propulsa vers ce qui me sembla être un bar ou un restaurant, car des gens, Asiatiques et Européens, entraient et sortaient tout en bavardant et en riant. Dans la salle aussi, l’ambiance était animée et des rires fusaient des quelques tables qui se trouvaient là. Les parfums puissants mais raffinés de la cuisine asiatique — cardamone et citronnelle — m’enveloppèrent et je me dis qu’une fois que j’en aurais terminé avec cette satanée traduction, je m’offrirai bien un succulent canard laqué aux cinq parfums. Mais mon guide paraissait en avoir décidé autrement. Il me poussa vers le fond de la salle et, relevant d’une main un rideau cramoisi, il me projeta, de l’autre, dans une petite salle enfumée. Tabac ? Opium ? Je n’osais imaginer…
Là, adieu tigres, adieu dragons et plutôt bienvenue dans « Macao, l’enfer du jeu » ! Outre trois hommes (s’agissait-il d’une des célèbres triades des romans policiers ?) assis autour d’une table et disputant une partie de mah-jong que mon entrée intempestive avait interrompue, se trouvait dans la pièce une jeune fille, très brune, en robe de soie écarlate, fendue haute sur la cuisse, et préposée semblait-il au service boissons des joueurs. Le chef, si j’en juge par sa corpulence, et par le fait qu’il prit la parole, se mit à aboyer littéralement en direction de mon guide. Celui-ci, beaucoup moins sûr de lui maintenant, tendit d’une main tremblante mon papier couvert d’idéogrammes en expliquant quelque chose… Tout cela restait pour moi bien sûr… du chinois !
Le gros homme jeta un regard sur la feuille. La seconde suivante il était debout, renversant sa chaise et bousculant la table dans le mouvement. Les briques de mah-jong s’envolèrent et s’éparpillèrent au sol sans que personne n’y prît garde. Il saisit à la gorge mon guide qui poussait de petits cris inarticulés, le secoua d’importance, puis tout aussi brusquement, le lâcha. Celui-ci perdit l’équilibre et s’étala sur le lino crasseux. Alors le boss se tourna vers moi, dardant sur ma personne — si frêle tout à coup — le regard de ses petits yeux bridés. J’avalai péniblement ma salive, prête à expliquer le pourquoi de ma présence, quand il se mit à m’invectiver en anglais.
Autre chose maintenant ! Mon anglais n’est pas bien meilleur que mon chinois mais j’arrivai à saisir les mots « who ? », « where ? » « Talk immediately ! ». Menaçant, il s’avança vers moi, je reculai instinctivement. Par chance, il s’entrava dans l’adolescent qui gisait encore sur le sol, geignant en se tenant la gorge. Furieux il se remit à le secouer en hurlant. J’en profitai pour me rapprocher de la porte. La fille en rouge allait-elle me barrer la sortie ? Non, au contraire elle me chuchota : « Venez ! Vite ! » et ouvrit la porte en me poussant vers l’extérieur…
Je me retrouvai dans la ruelle sombre, la devanture du restaurant était maintenant éteinte et il faisait noir comme dans un four. Me fiant à mon instinct d’orientation, je pris mes jambes à mon cou et, quelques minutes plus tard, je rejoignais la rue C. et mon univers familier.
Je ne saurai jamais ce que signifiait la notice — et vous non plus — mais ce que je peux vous dire c’est que j’éprouvai, cette nuit là, le plus fort sentiment de frayeur de ma vie !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: 妒忌心的关爱 : traduction
Honorable Nerwen, et dire que tu as risqué ta vie pour une notice indéchiffrable !
,ça valait bien la peine, tiens !
,ça valait bien la peine, tiens !
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: 妒忌心的关爱 : traduction
Tu as en effet pris beaucoup de risque pour satisfaire notre curiosité et nous t'en serons éternellement reconnaissants, même si au final nous n'avons rien de plus
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: 妒忌心的关爱 : traduction
Je reste sur ma faim, mais de vouloir traduire rien que pour nous cette notice, et prendre de tels risques, nous devrions avoir mauvaise conscience. Tout de même dommage
Conclusion de cette chinoiserie: lanotice nesera pang traduing
Conclusion de cette chinoiserie: lanotice nesera pang traduing
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: 妒忌心的关爱 : traduction
On n’en saura pas plus, mais c’est très drôle et agréablement raconté en jouant avec humour sur les clichés des chinois mystérieux et du péril jaune !
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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