A. Trente ans déjà.
+2
Myrte
Zéphyrine
6 participants
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A. Trente ans déjà.
1988.
La nuit commence à tomber, Tonio a peur.
Il est cependant soulagé car il a pu sans problème déposer les pellicules photos à l'endroit indiqué.
Maintenant, il sait qu'il est suivi. Il jette un coup d'oeil derrière lui et aperçoit la silhouette menaçante, d'un homme en imperméable et chapeau mou, magnétophone à la main qui l'observe placide.
Tonio presse le pas sans trop se tracasser : cet individu n'a pas l'allure de celui dont il doit se méfier ce soir...
Mais Il souhaite vraiment rentrer chez lui le plus rapidement possible.
Au coin de la rue qui mène à son immeuble, il entend un bruit. Une quinte de toux facilement reconnaissable, celle d'Alfred quand il est très énervé.
Alfred est à ses trousses, car Alfred est rancunier.
Discrètement, Tonio entre dans une cabine téléphonique, il relève le col de sa veste et tourne le dos feignant d'examiner la carte routière affichée sur la vitre.
Et maintenant, que faire? Il faudra bien affronter l'adversaire, c'est inévitable! Quelle arme choisir?
On se croirait dans un épisode de la série "Mission impossible"
Il lui vient une idée : il s'empare de l'annuaire téléphonique et sort discrètement de sa cachette.
Il rase les murs puis se cache en embuscade dans l'encoignure d'une porte.
Quand Alfred arrive à sa hauteur, il lui assène un coup d'annuaire sur la tête!
L'ennemi titube, s'affaise dans le caniveau.
- Quoi, Alfred, tu pleures? demande Tonio en relevant son frère.
Pourtant, je n'ai frappé qu'une fois. Tu ne le diras pas aux parents?
- D'accord, mais je veux que tu me rendes les chocolats que tu m'as fauchés ce matin!
- Je ne peux pas te les rendre, je les ai tous mangés. J'ai eu très peur quand j' ai su que c'était pour ça que tu me suivais!
Un peu plus loin ils entendent le bruit familier que fait maman quand elle pianote sur la machine à écrire . Le bruit cesse et leur mère apparaît sur le seuil de la maison.
- Tonio, Alfred, rentrez immédiatement, il fait noir. Mais que faisiez-vous dehors à cette heure?
Alfred, tu as pleuré?
- Non maman, répond-il en se massant le crâne.
- Lavez-vous les mains, Papa m'a prévenue par minitel qu'il rentrait dans un quart d'heure.
Ah! Tonio, tu as bien porté les pellicules chez le photographe comme je te l'avais demandé?
- Oui, maman.
- Très bien, vous êtes deux braves garçons. Pour le dessert ce soir vous aurez des chocolats!
La nuit commence à tomber, Tonio a peur.
Il est cependant soulagé car il a pu sans problème déposer les pellicules photos à l'endroit indiqué.
Maintenant, il sait qu'il est suivi. Il jette un coup d'oeil derrière lui et aperçoit la silhouette menaçante, d'un homme en imperméable et chapeau mou, magnétophone à la main qui l'observe placide.
Tonio presse le pas sans trop se tracasser : cet individu n'a pas l'allure de celui dont il doit se méfier ce soir...
Mais Il souhaite vraiment rentrer chez lui le plus rapidement possible.
Au coin de la rue qui mène à son immeuble, il entend un bruit. Une quinte de toux facilement reconnaissable, celle d'Alfred quand il est très énervé.
Alfred est à ses trousses, car Alfred est rancunier.
Discrètement, Tonio entre dans une cabine téléphonique, il relève le col de sa veste et tourne le dos feignant d'examiner la carte routière affichée sur la vitre.
Et maintenant, que faire? Il faudra bien affronter l'adversaire, c'est inévitable! Quelle arme choisir?
On se croirait dans un épisode de la série "Mission impossible"
Il lui vient une idée : il s'empare de l'annuaire téléphonique et sort discrètement de sa cachette.
Il rase les murs puis se cache en embuscade dans l'encoignure d'une porte.
Quand Alfred arrive à sa hauteur, il lui assène un coup d'annuaire sur la tête!
L'ennemi titube, s'affaise dans le caniveau.
- Quoi, Alfred, tu pleures? demande Tonio en relevant son frère.
Pourtant, je n'ai frappé qu'une fois. Tu ne le diras pas aux parents?
- D'accord, mais je veux que tu me rendes les chocolats que tu m'as fauchés ce matin!
- Je ne peux pas te les rendre, je les ai tous mangés. J'ai eu très peur quand j' ai su que c'était pour ça que tu me suivais!
Un peu plus loin ils entendent le bruit familier que fait maman quand elle pianote sur la machine à écrire . Le bruit cesse et leur mère apparaît sur le seuil de la maison.
- Tonio, Alfred, rentrez immédiatement, il fait noir. Mais que faisiez-vous dehors à cette heure?
Alfred, tu as pleuré?
- Non maman, répond-il en se massant le crâne.
- Lavez-vous les mains, Papa m'a prévenue par minitel qu'il rentrait dans un quart d'heure.
Ah! Tonio, tu as bien porté les pellicules chez le photographe comme je te l'avais demandé?
- Oui, maman.
- Très bien, vous êtes deux braves garçons. Pour le dessert ce soir vous aurez des chocolats!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Trente ans déjà.
L'ambiance "polar" plantée de main de maître, tu nous offres un vrai "coup de théâtre" inattendu. C'est vraiment original et très bien mené
J'aime beaucoup.
J'aime beaucoup.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Trente ans déjà.
Un polar à la sauce Zéphyrine qui nous plonge d'abord dans le noir pour nous retrouver ensuite dans le monde malicieux de l'enfance !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Trente ans déjà.
Bravo, très mignon et totalement inattendu !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. Trente ans déjà.
Charmant polar pas méchant pour deux sous ...
Que ne ferait-on pas pour du chocolat !!!
Que ne ferait-on pas pour du chocolat !!!
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
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