A. Vu dans le journal

LA PEDALE DOUCE DU NORD .       Rédacteur en chef : Zéphyr In
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15 juillet 1900.



"Avec ARISTON,  jamais plus de trajets monotones!"



C'est avec une certaine appréhension mais une grande satisfaction que j'ai eu l'occasion de monter à bord d'un nouveau type de locomotion.
Monsieur John Hamilton m'a en effet permis de prendre place en tant que passager dans une automobile, ainsi bien nommée de la marque Ariston.
Cet engin roule au pétrole, denrée rare à notre époque mais incontestablement une énergie de l'avenir.
Il faut à peu près 15 litres de pétrole pour effectuer 60 kilomètres.

Nous avons ainsi fait le tour du village dans ce véhicule à la carrosserie en bois verni, une garantie de sécurité.
Partant de la place de l'église, nous nous sommes dirigés vers la rue principale à la vitesse de 12 kilomètres heure, pour passer rapidement aux 20 kilomètres heure en agglomération et enfin nous avons atteint les 30 kilomètres heure sur la route en ligne droite qui menait à la maison de mon pilote. Des vitesses inimaginables, mais toutes autorisées, sous les regards effrayés de passants qui pouvaient à peine nous voir passer!

Grisé (et décoiffé) par cette sortie inoubliable, je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir cette Ariston qui, d'après monsieur Hamilton, permettra bientôt à tout un chacun de voyager rapidement mais aussi de joindre l'utile à l'agréable, puisque cette automobile possède même un porte-parapluie, qui consolera les dames qui n'auront sans doute jamais la permission de conduire ce petit bolide!

A la fin de notre périple, John Hamilton a déclaré :

- Je pense qu'il s'agit là d'un petit pas pour l'homme mais d'un grand pas vers le progrès.
Impossible de revenir en arrière, car même si on nous prédit que dans une centaine d'années, les Ariston atteindront  la vitesse de 100 kilomètres heure et deviendront ainsi des voitures de courses "jamais contentes", ce que je ne crois évidemment pas, nous avons déjà ici le nec plus ultra pour nos promenades ou nos déplacements.

- Merci, monsieur Hamilton, je suis moi-même séduit!






Ce que ne savait pas ce monsieur, c'est que 100 ans plus tard, son arrière, arrière, arrière petit-fils, Lewis, roulerait à plus de 300 kilomètres heure, au volant d'une Formule 1, sous le regard enchanté de spectateurs payants!

Sympa ce texte est cette mise en perspective d'un avenir que nous connaissons, mais que probablement on imaginait même pas l'époque…

Qui aurait dit il y a 20 ans que l'on aurait conversé avec quelqu'un de n'importe où, à l'autre bout du monde, avec un petit rectangle métallique dans la main, et qu'en plus on aurait vu sa bouille sur l'écran…

Et qu'est-ce que l'homme inventera donc comme nouveauté encore qui nous étonnera. De ce point de vue, parfois j'aimerais avoir encore 20 ans !
Même si, paraît-il, on va tous disparaître et mourir de soif et de chaleur prochainement, … ou mourir noyés… variante peut-être plus efficace
et rapide !


Tu m'as bien amusé avec le coup du porte-parapluie !

Excellent flash-back !
Et un humour corrosif, quand tu rappelles que des gens paient pour regarder des bolides passer à 100 à l'heure.
On n'arrête pas le progrès, dit-on.
Pas sûre !

Très beau travail de documentaliste . Le progrès avance à une vitesse vraiment affolante !

Merci monsieur Google!