Quand vient l'aube... et puis une autre
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Quand vient l'aube... et puis une autre
Jeu 22 Jan - 8:31
Ça doit faire une heure que je tourne et que je n’arrive pas à vraiment me remettre à l’écrit.
je met des ‘like’ sur Facebook
j’écoute une symphonie quelconque suite à ma lecture des écrits de Train
j’éternue dans le vide
j’entend, quelque part dans ma tête, comme un grésillement de fond qui m’accompagne souvent, un relent de ‘chant du monde’
je retourne ma prothèse dentaire du bout de la langue et c’est toujours signe de fatigue
j’ai l’impression d’avoir manqué une ouverture il y a juste à peine une heure et des poussières
le ciel s’éclaircit
les arbres du parc renaissent en silhouettes à peine plus sombres que le restant de nuit
mon œil s’arrête sur le crocodile en perles que je dois transformer en broche
je viens de faire tomber mon carnet de chant par terre…. et mes champs autrefois par taire
je ne vais pas tarder il se fait tard quand c’est tôt pour tant d’autres
le ciel bleuit
la symphonie s’achève
les feux de circulations se croisent et se décroisent en rouge fuyant et vert immobile
le ciel bleuit, oh avoir un jour une robe de cette couleur exact, n’est-ce pas Peau d’âne
allez, je reviendrais peut-être ce soir encore, qui sait ?
.
.
.
aube pervenche -
les réverbères viennent juste
à peine de s’éteindre
####
Sam 24 Jan - 6:00
III – 21 tulipes, pot en terre et Tinariwen
J’ai déplacé le vase de tulipes multicolores
Je l’ai mis, là, juste devant, sur la table où j’écris
Quand Klara est rentrée, elle m’a raconté
qu’elle avait failli acheter le même bouquet
mais qu’elle avait résisté
trop cher pour son budget
Avant-hier soir quand elle a ouvert la porte
elle a vu, posé sur la table-murette dans l’entrée
cette explosion de jaune, rouge, orange, mauve et pourpre
et elle a souris de les revoir ici
En papotant j’ai cherché un autre récipient
pour les présenter mieux aux délices de nos yeux
J’ai relégué le vase en gré de soleil et de lune
pour l’autre en colombage aux signes cabalistiques
gravés patiemment un à un dans un autrefois proche
où la glaise se laissait encore apprivoiser
pour me révéler les balbutiements d’un langage captif
que comprendraient des passants inconnus
j’ai retrouvé les traces des grands oiseaux de mer
qui laissaient sur l’éstran des murmures de nuages
à l’Ouest de la lune, au Nord des grandes brumes
j’ai reconquis patiemment par le pouvoir du songe
les arabesques du vent ancré dans les ramures
immobile au cœur d’une chambre
si loin de ma terre ancestrale
j’ai repris le stylet de mon infinitude
pour retracer en goût de solitude
l’aventure des mots qui se voulaient silence
dans l’hypnose des chanteurs du désert
qui accompagnent au rythme de leurs mains
l’acheminement vers mon ‘demain’
je retrouve lentement
à l’ambre de mes nuits
le fil conducteur
d’une paix et d’un amour
qui me ramène enfin
à mon ‘moi’ plus profond
Ça doit faire une heure que je tourne et que je n’arrive pas à vraiment me remettre à l’écrit.
je met des ‘like’ sur Facebook
j’écoute une symphonie quelconque suite à ma lecture des écrits de Train
j’éternue dans le vide
j’entend, quelque part dans ma tête, comme un grésillement de fond qui m’accompagne souvent, un relent de ‘chant du monde’
je retourne ma prothèse dentaire du bout de la langue et c’est toujours signe de fatigue
j’ai l’impression d’avoir manqué une ouverture il y a juste à peine une heure et des poussières
le ciel s’éclaircit
les arbres du parc renaissent en silhouettes à peine plus sombres que le restant de nuit
mon œil s’arrête sur le crocodile en perles que je dois transformer en broche
je viens de faire tomber mon carnet de chant par terre…. et mes champs autrefois par taire
je ne vais pas tarder il se fait tard quand c’est tôt pour tant d’autres
le ciel bleuit
la symphonie s’achève
les feux de circulations se croisent et se décroisent en rouge fuyant et vert immobile
le ciel bleuit, oh avoir un jour une robe de cette couleur exact, n’est-ce pas Peau d’âne
allez, je reviendrais peut-être ce soir encore, qui sait ?
.
.
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aube pervenche -
les réverbères viennent juste
à peine de s’éteindre
####
Sam 24 Jan - 6:00
III – 21 tulipes, pot en terre et Tinariwen
J’ai déplacé le vase de tulipes multicolores
Je l’ai mis, là, juste devant, sur la table où j’écris
Quand Klara est rentrée, elle m’a raconté
qu’elle avait failli acheter le même bouquet
mais qu’elle avait résisté
trop cher pour son budget
Avant-hier soir quand elle a ouvert la porte
elle a vu, posé sur la table-murette dans l’entrée
cette explosion de jaune, rouge, orange, mauve et pourpre
et elle a souris de les revoir ici
En papotant j’ai cherché un autre récipient
pour les présenter mieux aux délices de nos yeux
J’ai relégué le vase en gré de soleil et de lune
pour l’autre en colombage aux signes cabalistiques
gravés patiemment un à un dans un autrefois proche
où la glaise se laissait encore apprivoiser
pour me révéler les balbutiements d’un langage captif
que comprendraient des passants inconnus
j’ai retrouvé les traces des grands oiseaux de mer
qui laissaient sur l’éstran des murmures de nuages
à l’Ouest de la lune, au Nord des grandes brumes
j’ai reconquis patiemment par le pouvoir du songe
les arabesques du vent ancré dans les ramures
immobile au cœur d’une chambre
si loin de ma terre ancestrale
j’ai repris le stylet de mon infinitude
pour retracer en goût de solitude
l’aventure des mots qui se voulaient silence
dans l’hypnose des chanteurs du désert
qui accompagnent au rythme de leurs mains
l’acheminement vers mon ‘demain’
je retrouve lentement
à l’ambre de mes nuits
le fil conducteur
d’une paix et d’un amour
qui me ramène enfin
à mon ‘moi’ plus profond
sprite!- Kaléïd'habitué
- Humeur : variable avec brumes suivies d’éclaircies
Re: Quand vient l'aube... et puis une autre
Tes textes viennent se poser ici comme un apaisement, après ce que j'ai pu lire de ton marathon. J'aime la description de ton état d'esprit et de ton ambiance ce matin là. Ton bouquet de tulipes, tes mots et ton partage. Merci Sprite.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Quand vient l'aube... et puis une autre
Sprite a écrit:J’ai relégué le vase en gré de soleil et de lune
pour l’autre en colombage aux signes cabalistiques
gravés patiemment un à un dans un autrefois proche
où la glaise se laissait encore apprivoiser
pour me révéler les balbutiements d’un langage captif
que comprendraient des passants inconnus
C'est très beau
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Quand vient l'aube... et puis une autre
Un texte plein d'une poésie rafraîchissante et apaisante, C'est très agréable à lire, merci.
Kz- Kaléïd'habitué
- Humeur : bonne
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