L’amour est dans le pré
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madeleinedeproust
Admin
catsoniou
Escandélia
Nerwen
9 participants
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L’amour est dans le pré
L’amour est dans le pré
« Tu en penses quoi de la nouvelle, toi ?
—Une nouvelle ? Quelle nouvelle ?
—Mon pauvre Berlingo, mais il faut suivre un peu ! La nouvelle copine du Germain, bien sûr.
—C’est en effet une nouvelle, mais sans en être vraiment une, car des copines, on en a vu défiler ici !
—Tu as raison. Si on peut dire que le Germain a la main verte pour les salades de son potager, on ne peut pas en dire autant pour le choix de ses compagnes !
—Tu te rappelles de la première qui est arrivée ici avec son chien ?
—Tu penses si je me rappelle ! Un autre chien ici ? Quel affront !
—Pas n’importe quel chien souviens-toi. Un chihuahua, un chien que vénéraient les Aztèques ! C’est du moins ce que cette mijaurée racontait à qui voulait l’entendre.
—Un microbe oui ! Et là, même si ça me peine de le reconnaître, c’est grâce à Belzébuth que nous nous en sommes débarrassé, et de sa maîtresse avec.
—Ah, oui, le chat ! Tout sucre et tout miel quand elle était là et gros dos, moustaches hérissées et crachas de colère quand il était seul avec le minuscule.
—Le pauvre a frôlé plus d’une fois la crise nerveuse, il n’y comprenait rien. Entre Germain et le rabougri, la greluche n’a pas hésité longtemps, elle est partie !
—Et la foldingue qui avait l’intention de m’atteler à une petite carriole fleurie pour se promener dans la campagne. Moi, un âne de concours ! Elle se croyait dans la Comtesse de Ségur, ma parole. Heureusement, je ne me suis pas laissé faire : une ruade d’âne ce peut être très douloureux et alors, au revoir La Petite Fille Modèle !
—Et l’allergique qui n’avait plus figure humaine quand les graminées étaient en fleur…
—Eternuements, nez-fontaine, yeux de lapin russe, elle n’aura tenu qu’une saison…
—Et la phobique des araignées, qui poussait des cris d’orfraie dès qu’elle entrait dans la grange…
—Et la chochotte qui avait peur des vaches ? Même un stage chez Escandélia, n’a pas été suffisant pour la retenir !
—Et la pimbêche qui portait des talons de dix centimètres dès le saut du lit et prétendait que je mettais des poils partout ! Ce que j’ai pu rire quand elle s’est embourbée en allant donner à manger aux cochons. Ce n’était pas de poils dont elle était couverte, et elle a même dû abandonner ses chaussures dans la gadoue.
—Quelle godiche !
—Quand on y pense ça fait quand même une très longue liste ! Je ne sais pas si le Germain finira par se caser un jour…
— Il est pourtant joli garçon !
—(soupir) On peut toujours espérer. « Wait and see » comme disent les Anglais.
—Les Anglais ?
—Ah oui, je ne t’ai pas dit ? La nouvelle, c’est une Anglaise ! L’Europe mon vieux, que veux-tu !
—Ça nous offre de belles perspectives… »
« Tu en penses quoi de la nouvelle, toi ?
—Une nouvelle ? Quelle nouvelle ?
—Mon pauvre Berlingo, mais il faut suivre un peu ! La nouvelle copine du Germain, bien sûr.
—C’est en effet une nouvelle, mais sans en être vraiment une, car des copines, on en a vu défiler ici !
—Tu as raison. Si on peut dire que le Germain a la main verte pour les salades de son potager, on ne peut pas en dire autant pour le choix de ses compagnes !
—Tu te rappelles de la première qui est arrivée ici avec son chien ?
—Tu penses si je me rappelle ! Un autre chien ici ? Quel affront !
—Pas n’importe quel chien souviens-toi. Un chihuahua, un chien que vénéraient les Aztèques ! C’est du moins ce que cette mijaurée racontait à qui voulait l’entendre.
—Un microbe oui ! Et là, même si ça me peine de le reconnaître, c’est grâce à Belzébuth que nous nous en sommes débarrassé, et de sa maîtresse avec.
—Ah, oui, le chat ! Tout sucre et tout miel quand elle était là et gros dos, moustaches hérissées et crachas de colère quand il était seul avec le minuscule.
—Le pauvre a frôlé plus d’une fois la crise nerveuse, il n’y comprenait rien. Entre Germain et le rabougri, la greluche n’a pas hésité longtemps, elle est partie !
—Et la foldingue qui avait l’intention de m’atteler à une petite carriole fleurie pour se promener dans la campagne. Moi, un âne de concours ! Elle se croyait dans la Comtesse de Ségur, ma parole. Heureusement, je ne me suis pas laissé faire : une ruade d’âne ce peut être très douloureux et alors, au revoir La Petite Fille Modèle !
—Et l’allergique qui n’avait plus figure humaine quand les graminées étaient en fleur…
—Eternuements, nez-fontaine, yeux de lapin russe, elle n’aura tenu qu’une saison…
—Et la phobique des araignées, qui poussait des cris d’orfraie dès qu’elle entrait dans la grange…
—Et la chochotte qui avait peur des vaches ? Même un stage chez Escandélia, n’a pas été suffisant pour la retenir !
—Et la pimbêche qui portait des talons de dix centimètres dès le saut du lit et prétendait que je mettais des poils partout ! Ce que j’ai pu rire quand elle s’est embourbée en allant donner à manger aux cochons. Ce n’était pas de poils dont elle était couverte, et elle a même dû abandonner ses chaussures dans la gadoue.
—Quelle godiche !
—Quand on y pense ça fait quand même une très longue liste ! Je ne sais pas si le Germain finira par se caser un jour…
— Il est pourtant joli garçon !
—(soupir) On peut toujours espérer. « Wait and see » comme disent les Anglais.
—Les Anglais ?
—Ah oui, je ne t’ai pas dit ? La nouvelle, c’est une Anglaise ! L’Europe mon vieux, que veux-tu !
—Ça nous offre de belles perspectives… »
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: L’amour est dans le pré
J'ai adoré ton texte et j'ai bien rit au passage en revue de toutes ces dames, dont une que j'ai bien connue (une tordue celle là, qui ne comprenait rien à rien !) Mais je crois que la pire c'est la dame aux tallons noirs. Rien qu'un mot : EXCELLENT
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: L’amour est dans le pré
Nerwen, en observatrice éclairée, nous confirme une des difficultés majeures de l'agriculture : la gent féminine rechigne devant les aléas de la ferme et voilà pourquoi le paysan détient le palmarès (c'est la télé qui le disait très récemment) du pourcentage de célibataires.
Alors, vous kaléîdoplumiennes, il serait grand temps de vous atteler à la carriole la tâche afin de faire de l'amour dans le pré une réalité recueillant les suffrages des dames de ce pays (et même les Anglaises ou les Belges) au lieu de seulement amuser le téléspectateur .
Toutefois, le dialogue est excellent
Alors, vous kaléîdoplumiennes, il serait grand temps de vous atteler à
Toutefois, le dialogue est excellent
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: L’amour est dans le pré
J'aime beaucoup ce dialogue entre les deux
Je me demande comment va finir la prochaine prétendante
Je me demande comment va finir la prochaine prétendante
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: L’amour est dans le pré
Moi aussi je veux bien savoir comment finira l Anglaise
Tres amusant ton dialogue !
Tres amusant ton dialogue !
Lili- Prend ses marques
- Humeur : joyeuse
Re: L’amour est dans le pré
Oh yeah ! J'aimerai bien une suite et voir ce que tu réserves à cette dernière :-D
Jolie, très jolie inspiration !!
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: L’amour est dans le pré
J'ai trouvé ça sur internet :
Si ça peut aider le Germain !
internet a écrit:Pas de bague au doigt, mais des menottes aux poignets. Une New-Yorkaise a été arrêtée et inculpée pour polyandrie, vendredi 10 avril. Soupçonnée d'avoir voulu aider six hommes à demander la nationalité américaine, Liana Barrientos a eu jusqu'à huit maris au même moment.
Si ça peut aider le Germain !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: L’amour est dans le pré
Les amours du fermier commentés par ses animaux : dialogue vif et savoureux !
Avec l'Europe, Est-ce que le Germain va finir par épouser une made in Germany ?
Avec l'Europe, Est-ce que le Germain va finir par épouser une made in Germany ?
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: L’amour est dans le pré
Excellentissimement drôle ! Quand tu te mets à l'humour, tu y excelles...
C'est vrai que ce texte appelle une suite, l'Anglaise certes, mais l'Europe est vaste et Germain pourrait en essayer plusieurs de nationalités différentes...
C'est vrai que ce texte appelle une suite, l'Anglaise certes, mais l'Europe est vaste et Germain pourrait en essayer plusieurs de nationalités différentes...
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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