Partout, tout le temps
+6
virgul
Nerwen
Amanda.
Admin
Escandélia
Charlotte
10 participants
Page 1 sur 1
Partout, tout le temps
Papaoutai, t’es où papa ?
Toute petite déjà, je te cherchais.
J’avais quelques semaines et tu disparaissais pourtant pendant des heures entières, maman ne savait pas vraiment où tu étais.
Je sentais son inquiétude, son désarroi et j’avais peur que tu ne reviennes pas.
Tu revenais pourtant et tu me prenais tout contre toi, tu t’allongeais et je m’endormais contre ton torse nu, repue de ta présence. Papaoutaitai dis-moi, papa pourquoi ?
Un jour pourtant tu n’es pas revenu, des messieurs habillés en bleu sont venus voir maman. Je dormais pour une fois, je m’étais épuisée à ne pas vouloir dormir sans que tu sois à la maison.
Quand je me suis réveillée, maman m’a pris dans ses bras et puis on est parti à l’hôpital.
Tu étais là mais on n’a pas pu te voir et moi j’ai dû attendre pendant de longs mois avant de te revoir.
Maman m’a emmené à l’hôpital mais ils n’étaient pas contents qu’elle m’ait emmené, j’étais trop petite et toi trop malade, alors j’ai encore attendu pour te revoir. Papaoutai, papatroloin
Après j’ai pu aller te voir avec maman, tu étais tout bizarre, tu étais assis et moi je ne marchais pas encore. J’avais trouvé une solution pour me déplacer, je marchais assise sur mon petit cul, comme toi tu te déplaçais dans ton fauteuil. J’ai attendu longtemps pour savoir marcher. C’est chez ma nounou que j’ai marché la première fois, là-bas tu n’y étais pas.
Papaoutai, t’es où papa?
Tu es revenu à la maison, tu étais un papa bancal, presque toujours assis et quand tu marchais un peu, tu penchais. Pas grave papa, papatélà.
Tu étais triste souvent mais tu étais toujours content que je sois là, tu me donnais la becquée et je mangeais très bien avec toi. Tu me lisais des histoires, tu me faisais des câlins, tu es même venu me voir à l’école. J’étais drôlement contente que mon papa tout penché aille voir ma maîtresse comme les autres papas et même qu’y avaient des papas qui n’y allaient pas.
Et puis un jour, tu es parti, je n’étais pas là et je ne t’ai jamais revu. « Papa était trop triste pour vivre ma chérie », a dit maman. Moi j’étais allée voir le Père Noël avec mon école mais toi tu n’avais pas voulu faire Noël cette année-là. Papaoutai papa t’es où ?
Moi depuis ce temps, je te cherche partout, j’ai voulu t’oublier et ton visage a disparu, j’ai pleuré très fort cette fois-là, c’était pendant mon bain et j’ai dit à maman, « je me rappelle plus comment il était papa, je vois plus son visage ». Maman m’a consolé, je crois bien qu’elle a pleuré elle aussi.
Papaoutai, papa t’es où ? Depuis ce jour-là, je suis en colère mais je n’arrive pas à le dire. Il parait que c’est mieux comme ça, parce que la vie devenait trop compliquée avec toi et ton chagrin, ta colère d’être un papa tout penché. Je m’en foutais moi que tu sois un papa penché, tant que tu te penchais vers moi pour me faire un bisou et que tu m’aimais assez pour vivre.
Maintenant je te cherche partout, dans tes vieux démons, dans l’alcool que je bois dans les fêtes, pour oublier que je n’ai pas de papa qui m’aime assez pour se battre. Je te cherche partout, dans les joints que je fume comme toi en te détestant, en me détestant.
Je te cherche partout dans ces garçons fragiles que je rencontre, dans ces garçons pas guéris d’une autre, dans ces garçons à qui la vie fait peur, comme à toi, comme à moi maintenant.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je n’ose pas, dans tout ce que je ne réussis pas, dans tout ce que je voudrais, dans mes rêves d’amour fou, dans mes envies qu’un homme m’aime assez pour se battre pour moi, pour affronter la vie, pour me prendre dans ses bras et m’emmener vers demain comme toi tu n’as pas voulu le faire.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je n’ai pas encore osé, dans les larmes qui coulent toutes seules de mes yeux, le soir quand je suis seule, seule pour toujours puisque mon papa ne m’aimait pas assez pour vivre.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout l’amour que je ressens, dans toutes les peurs qui tordent mon ventre à me donner envie de mourir, dans toute la colère qui me paralyse, tu es là.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je réussirais malgré toi, dans celui que j’aimerais et qui m’aimera, c’est possible puisque maman a réussi à aimer un autre homme qui l’aime aussi, je le trouverai moi aussi et ce jour-là, tu seras au cimetière, juste au cimetière et je ne te chercherais plus, tu seras dans le passé de ma vie.
Toute petite déjà, je te cherchais.
J’avais quelques semaines et tu disparaissais pourtant pendant des heures entières, maman ne savait pas vraiment où tu étais.
Je sentais son inquiétude, son désarroi et j’avais peur que tu ne reviennes pas.
Tu revenais pourtant et tu me prenais tout contre toi, tu t’allongeais et je m’endormais contre ton torse nu, repue de ta présence. Papaoutaitai dis-moi, papa pourquoi ?
Un jour pourtant tu n’es pas revenu, des messieurs habillés en bleu sont venus voir maman. Je dormais pour une fois, je m’étais épuisée à ne pas vouloir dormir sans que tu sois à la maison.
Quand je me suis réveillée, maman m’a pris dans ses bras et puis on est parti à l’hôpital.
Tu étais là mais on n’a pas pu te voir et moi j’ai dû attendre pendant de longs mois avant de te revoir.
Maman m’a emmené à l’hôpital mais ils n’étaient pas contents qu’elle m’ait emmené, j’étais trop petite et toi trop malade, alors j’ai encore attendu pour te revoir. Papaoutai, papatroloin
Après j’ai pu aller te voir avec maman, tu étais tout bizarre, tu étais assis et moi je ne marchais pas encore. J’avais trouvé une solution pour me déplacer, je marchais assise sur mon petit cul, comme toi tu te déplaçais dans ton fauteuil. J’ai attendu longtemps pour savoir marcher. C’est chez ma nounou que j’ai marché la première fois, là-bas tu n’y étais pas.
Papaoutai, t’es où papa?
Tu es revenu à la maison, tu étais un papa bancal, presque toujours assis et quand tu marchais un peu, tu penchais. Pas grave papa, papatélà.
Tu étais triste souvent mais tu étais toujours content que je sois là, tu me donnais la becquée et je mangeais très bien avec toi. Tu me lisais des histoires, tu me faisais des câlins, tu es même venu me voir à l’école. J’étais drôlement contente que mon papa tout penché aille voir ma maîtresse comme les autres papas et même qu’y avaient des papas qui n’y allaient pas.
Et puis un jour, tu es parti, je n’étais pas là et je ne t’ai jamais revu. « Papa était trop triste pour vivre ma chérie », a dit maman. Moi j’étais allée voir le Père Noël avec mon école mais toi tu n’avais pas voulu faire Noël cette année-là. Papaoutai papa t’es où ?
Moi depuis ce temps, je te cherche partout, j’ai voulu t’oublier et ton visage a disparu, j’ai pleuré très fort cette fois-là, c’était pendant mon bain et j’ai dit à maman, « je me rappelle plus comment il était papa, je vois plus son visage ». Maman m’a consolé, je crois bien qu’elle a pleuré elle aussi.
Papaoutai, papa t’es où ? Depuis ce jour-là, je suis en colère mais je n’arrive pas à le dire. Il parait que c’est mieux comme ça, parce que la vie devenait trop compliquée avec toi et ton chagrin, ta colère d’être un papa tout penché. Je m’en foutais moi que tu sois un papa penché, tant que tu te penchais vers moi pour me faire un bisou et que tu m’aimais assez pour vivre.
Maintenant je te cherche partout, dans tes vieux démons, dans l’alcool que je bois dans les fêtes, pour oublier que je n’ai pas de papa qui m’aime assez pour se battre. Je te cherche partout, dans les joints que je fume comme toi en te détestant, en me détestant.
Je te cherche partout dans ces garçons fragiles que je rencontre, dans ces garçons pas guéris d’une autre, dans ces garçons à qui la vie fait peur, comme à toi, comme à moi maintenant.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je n’ose pas, dans tout ce que je ne réussis pas, dans tout ce que je voudrais, dans mes rêves d’amour fou, dans mes envies qu’un homme m’aime assez pour se battre pour moi, pour affronter la vie, pour me prendre dans ses bras et m’emmener vers demain comme toi tu n’as pas voulu le faire.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je n’ai pas encore osé, dans les larmes qui coulent toutes seules de mes yeux, le soir quand je suis seule, seule pour toujours puisque mon papa ne m’aimait pas assez pour vivre.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout l’amour que je ressens, dans toutes les peurs qui tordent mon ventre à me donner envie de mourir, dans toute la colère qui me paralyse, tu es là.
Papaoutai, papa t’es où ? Dans tout ce que je réussirais malgré toi, dans celui que j’aimerais et qui m’aimera, c’est possible puisque maman a réussi à aimer un autre homme qui l’aime aussi, je le trouverai moi aussi et ce jour-là, tu seras au cimetière, juste au cimetière et je ne te chercherais plus, tu seras dans le passé de ma vie.
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Partout, tout le temps
C'est un témoignage très émouvant et très triste aussi. Comment se remettre du suicide d'un père ?Je n'ai pas de réponse.L'écriture peut aider sans doute un peu... et là dans ce texte, tu y vas très fort, tu nous emmènes très loin, au très profond et j'ai envie de dire qu'en te lisant nous ( je) sommes (suis) entièrement avec toi. Non seulement ,je te lis mais c'est bien plus que cela je t'écoute et je t'entends.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Partout, tout le temps
Comme Charlotte. Je suis émue par ton texte. On se demande parfois pourquoi on est des écorché(es) de la vie et pourquoi on en écorche d'autres. La vie cette traitresse ne nous donne pas seulement, elle nous reprend aussi beaucoup.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Partout, tout le temps
Bon... Difficile de commenter hein
Ta seconde partie de texte est magnifiquement écrite. Il y a de la maladresse dans la première partie parce que (c'est comme cela que je l'interprète) il y a énormément de pudeur dans ta façon de décrire les événements. Du coup, tu retiens ta plume, comme si tu avais peur de "mal dire".
Ensuite, la pudeur s'est envolée, parce que la seconde partie est sur un autre registre.
Voilà, un texte à faire lire à ta fille bien sûr
Plume, tu es une personne attachante et terriblement humaine, et j'aime ça.
A part ça, ou j'ai foutu les mouchoirs?????
Ta seconde partie de texte est magnifiquement écrite. Il y a de la maladresse dans la première partie parce que (c'est comme cela que je l'interprète) il y a énormément de pudeur dans ta façon de décrire les événements. Du coup, tu retiens ta plume, comme si tu avais peur de "mal dire".
Ensuite, la pudeur s'est envolée, parce que la seconde partie est sur un autre registre.
Voilà, un texte à faire lire à ta fille bien sûr
Plume, tu es une personne attachante et terriblement humaine, et j'aime ça.
A part ça, ou j'ai foutu les mouchoirs?????
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Partout, tout le temps
Merci à vous 3 de vos commentaires et de votre présence. Merci aussi Admin de m'avoir parlé de mon écriture, mais dis-moi, la seconde partie tu la situes où? A partir de "tu es revenu à la maison tu étais un papa bancal" ou à partir de "et moi depuis ce temps, je te cherche partout" ou ailleurs encore?
Merci en tout cas de vos lectures et de vos commentaires, tant sur le fond que sur la forme
Merci en tout cas de vos lectures et de vos commentaires, tant sur le fond que sur la forme
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Partout, tout le temps
Texte émouvant, écriture touchante, je suis scotchée, je te lis et te relis. C'est vraiment ton histoire ?
Si oui, je t"embrasse très fort, si non, ben pareil parce que tu le vaux bien avec cette écriture)là !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Partout, tout le temps
Je n'ai rien à ajouter aux commentaires, car l'émotion est là et je te dis merci pour le partage de ce beau texte .
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Partout, tout le temps
Oui beaucoup d'émotion, même un père "cassé" peut conserver tout l'amour de sa fille. Beaucoup de profondeur aussi dans ton texte.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: Partout, tout le temps
Amanda, oui c'est vraiment mon histoire et celle de ma fille par conséquent.... Je t'embrasse moi aussi et merci pour les compliments.
Virgul et Nerwen, merci à vous deux pour votre lecture et votre comm.
A tous
Virgul et Nerwen, merci à vous deux pour votre lecture et votre comm.
A tous
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Partout, tout le temps
Plumentête,
Si je fais abstraction des commentaires je dirai que j'ai préféré la deuxième partie de ton texte. Tes mots s'ouvrent au fil des lignes et m'ont invitée dans des émotions déchirantes. C'est comme s'il t'a fallu lâcher un peu le premier morceau pour pouvoir ensuite libérer les mots et en faire dans la deuxième partie quelque chose de plus poignant, de plus fort.
Je suis très touchée du sens que cela prend en lisant le commentaire des autres.
Merci à toi d'avoir osé livrer un peu de ton cœur, de ton âme.
Si je fais abstraction des commentaires je dirai que j'ai préféré la deuxième partie de ton texte. Tes mots s'ouvrent au fil des lignes et m'ont invitée dans des émotions déchirantes. C'est comme s'il t'a fallu lâcher un peu le premier morceau pour pouvoir ensuite libérer les mots et en faire dans la deuxième partie quelque chose de plus poignant, de plus fort.
Je suis très touchée du sens que cela prend en lisant le commentaire des autres.
Merci à toi d'avoir osé livrer un peu de ton cœur, de ton âme.
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Partout, tout le temps
July a raison, tu as osé en parler...
Sois heureuse maintenant !
Sois heureuse maintenant !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Partout, tout le temps
Tu fais lire ce texte à ta fille, et fissa hein?
madeleinedeproust- Kaléïd'habitué
- Humeur : littéraire
Re: Partout, tout le temps
@Madeleinedeproust: Oui Mdame, je vais m'exécuter, surtout que Mdame l'Admin l'a dit aussi alors après je vais me faire taper sur les doigts
Ensuite pour toutes et tous, oui ce texte est issu de mon histoire personnelle et pour clarifier les choses, ce n'est pas de mon père dont je parle mais de mon ex compagnon, père de ma fille.
C'est peut-être aussi ce qui peut expliquer la retenue de la première partie de mon texte, puisque d'une part à cette époque là il était vivant et d'autre part ma fille n'était qu'un petit bébé, (elle avait 4 mois quand son père a eu l'accident qui l'a laissé hémiplégique) hors c'est elle que je fais parler dans mon texte et au début elle parle avec tendresse et douceur car elle est bébé et petite fille puis ensuite on va jusqu'à son adolescence et à aujourd'hui.
Après il n'empêche qu'il y a certainement des maladresses en première partie, je vais relire et voir ce que pourrais faire.
Encore merci à Kalé, ce texte est sorti tout seul, j'en ai eu très vite l'idée en lisant la consigne et je l'ai écrit d'un jet, je n'ai relu qu'une fois pour éliminer les fautes d'orthographe (pas taper Admin, pas taper d'accord )
Ensuite pour toutes et tous, oui ce texte est issu de mon histoire personnelle et pour clarifier les choses, ce n'est pas de mon père dont je parle mais de mon ex compagnon, père de ma fille.
C'est peut-être aussi ce qui peut expliquer la retenue de la première partie de mon texte, puisque d'une part à cette époque là il était vivant et d'autre part ma fille n'était qu'un petit bébé, (elle avait 4 mois quand son père a eu l'accident qui l'a laissé hémiplégique) hors c'est elle que je fais parler dans mon texte et au début elle parle avec tendresse et douceur car elle est bébé et petite fille puis ensuite on va jusqu'à son adolescence et à aujourd'hui.
Après il n'empêche qu'il y a certainement des maladresses en première partie, je vais relire et voir ce que pourrais faire.
Encore merci à Kalé, ce texte est sorti tout seul, j'en ai eu très vite l'idée en lisant la consigne et je l'ai écrit d'un jet, je n'ai relu qu'une fois pour éliminer les fautes d'orthographe (pas taper Admin, pas taper d'accord )
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Partout, tout le temps
Bien sur, j'ai de suite compris que tu parlais de ton vécu et de ta fille.
Je rejoins tout ce qui a déjà été dit.
Je rajoute que tu as beaucoup de talent pour écrire comme par exemple ce passage très émouvant
Merci Plume
Je rejoins tout ce qui a déjà été dit.
Je rajoute que tu as beaucoup de talent pour écrire comme par exemple ce passage très émouvant
ça dit beaucoup de choses en même temps, cette phrase envie de la retenir.Je m’en foutais moi que tu sois un papa penché, tant que tu te penchais vers moi pour me faire un bisou et que tu m’aimais assez pour vivre.
Merci Plume
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Sujets similaires
» C.Partout le confort
» A. Ni tout à fait la même, pas tout à fait...
» A-Tout là-bas
» Là-bas, tout là-bas …
» A. Tout faux
» A. Ni tout à fait la même, pas tout à fait...
» A-Tout là-bas
» Là-bas, tout là-bas …
» A. Tout faux
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum