A: Quelque part

Bonsoir à tous,

J’ai longtemps hésité (d’où ce message tardif) à poster une consigne cette semaine. Je suis, comme vous tous, choquée, consternée, abasourdie par les événements du début de week-end.

Toute la journée, je me suis demandée si j’allais poster une consigne, donner les résultats de  notre coup de cœur, continuer le forum comme si de rien n’était. La vérité étant que je ne me sentais pas l’énergie de  consacrer un moment au forum, tout parait tout à coup si dérisoire…

Et puis finalement, le partage restant le meilleur moyen de se sentir moins seul, moins démuni, il devenait évident qu’il y aurait une consigne 367.

Avant de vous la soumettre, je tenais simplement à partager avec vous ce poème de Paul Eluard:

La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.

Je pense à tous ces jeunes et moins jeunes  touchés dans leur chair.
Je pleure avec tous ces parents qui ont perdu un fils, une fille, ce pourrait être les miens.
Puissent-ils un jour trouver un semblant de paix pour continuer à vivre malgré cette horreur.
Que pour eux une fenêtre s'éclaire.

Voici une photo consigne suggérée par Sherkane (la photo est d'elle)

Ecrivez un texte inspiré de cette photo.


Le titre de votre texte doit être composé de la façon suivante :

• Lettre correspondant à la consigne (ici c’est la consigne A) suivi d’un point, suivi de votre  titre.
Exemple : A. De retour

Pour poster votre texte, cliquez sur l’icône « Ecrire »

Merci à toi Admin, pour ce poème d'Eluard. Merci pour la consigne, et à Sherkane pour la photo. Bravo à Bruyère. La prase relevée par Admin est bien une phrase d'espoir.

Merci à toute l'équipe et à Admin pour ce qu'elle dit de moi et de ce que j'écris . Mais si j'ai écrit ce texte c'est grâce au livre qui m'a épaulé à l'époque ; on écrit toujours en ayant avec soi des mots qui nous ont traversés.

J'aime beaucoup ce poème de Paul Eluard que j'ai lu si souvent à mes élèves et toujours avec une vive émotion dans la voix.
Comme tout le monde j'ai du mal à me redresser après ce vendredi, reprendre l'écriture sur mes blogs, dans les ateliers d'écriture ( ici et en live) n'est pas facile. La dernière phrase à laquelle fait référence Cassy est elle-même le lien vers les mots de Paul Celan où il dit que la poésie est une main tendue car il n'existe " aucune différence de principe entre une poignée de main et un poème" .
Continuons donc à écrire, à créer de toutes les manières que l'on sait le faire!

Sol recouvert de feuilles mortes, quelques-unes éparpillées sur la table de jardin, deux chaises abandonnées. Le minuscule belvédère domine la colline d’en face et révèle un patchwork en demi-teinte des couleurs de l’automne.

C’est tout simplement beau et je pourrais rêver.

Des petits déjeuners en amoureux.
Des tablées familiales d’anniversaires.
Des jeux sans fin avec enfants et petits enfants
Des grandes retrouvailles avec les amis.

Oui je pourrais rêver.
Egrener tout ce qui a fait ma vie.
Drames, et bonheurs retrouvés.

Oui je pourrais.
Me souvenir des luttes pour un monde meilleur.
Toujours possibles ?
Oui, bien sûr que oui.

Mais cette photo me laisse un arrière goût de ce qui fut et n’est plus.

Depuis ce vendredi 13 une chape de tristesse m’enveloppe.
Un sacré coup dur pour les certitudes qui me restent.

Liberté, Egalité, Fraternité

Mais j’y crois toujours, et bien d’autres les partagent aussi.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/11/17/2219040-mechants-est-tres-gentil-temoignage-emouvant-petit-garcon.html

texte déplacé. com enlevé.