A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
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tobermory
AAnne
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A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Il était une fois un monde doux, un monde mou. Un monde tiède, un monde beige. Un monde caramel.
Ses habitants accordés au paysage, à l'ambiance, se ressemblaient: doux, mous, tièdes, beiges. La vie s'écoulait doucement...
Il ne se passait rien. Du matin au soir, du soir au matin. Rien.
Les Doumous et les Tièges s'entendaient bien mais se fréquentaient peu, se méfiaient les uns des autres.
Les Doumous se levaient au matin, mangeaient un peu d'herbe, des fruits, des champignons, faisaient un tour dans les environs, mangeaient un peu d'herbe, des fruits, des champignons, se saluaient, faisaient ce qu'il y avait à faire et revenaient au point de départ.
Les Tièges eux se levaient à la nuit tombée, mangeaient quelques champignons, des fruits, de l'herbe, se saluaient, faisaient un tour dans les environs mangeaient quelques champignons, des fruits, de l'herbe, faisaient ce qu'ils avaient à faire et revenaient au point de départ.
Jusqu'au moment où un Tiège rencontra une Doumou. Il lui tomba dessus, plutôt!
Cela se passa un soir de pleine lune. La demoiselle Doumou, attirée par la lumière argentée se dit, quelle folie! qu'elle allait trainer un peu dehors pour voir si le paysage était plus éclatant sous cet éclairage différent. Mais la déception l'attendait: le beige sous la lune n'est pas plus excitant que sous le soleil!!! Elle s’allongea alors sur le coté du chemin, fatiguée, et s'endormit. De son coté le Tiège ébloui qu'il était par la lueur particulièrement forte de la lune cette nuit là, ne faisait pas vraiment attention où il mettait les pieds... Il rêvait, le farfelu! Il ne la vit pas et se pris les pieds dans ses jambes allongées!
Méli mélo de Tiège, de Doumou, étincelle! Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre, ils tombèrent amoureux... Et eurent, miracle fort rare, un bébé...
Cela n'était jamais arrivé!!! Il n'y avait jamais eu de bébé d'un Tiège et d'une Doumou...
Et l'on ne savait comment l'appeler... Comme c'était une fille ils auraient voulu l'appeler Douce, ou Crème...
Mais cela ne lui convenait pas, elle n'était ni douce, ni une crème. Elle était piquante, comme une rose, elle était écumeuse, comme les vagues sur le sable... Elle était tout sauf fade. On la prénomma Vive. Elle ne laissait personne indifférent... Les plus hardis l'adoraient, les plus timorés se laissaient aller à la détester.
Elle bouleversait les habitudes de la contrée, faisait des grasses matinées, se couchait fort tard. Ou au contraire, se levait avant l'aube, faisait la sieste en plein milieu de la journée!!!
Elle mangeait, les fruits, en salade, les champignons, aux fines herbes, allait même jusqu'à goûter des mets encore plus controversés, cuits au feu!!! Parce qu'elle avait osé! Elle avait dompté l'indomptable, la chaleur, la lumière, la rougeur du feu!!!
Dés ce jour elle fût en butte avec une bonne partie de la population du pays caramel. Certains des Doumous disaient que c'était à cause de sa part de Tiège, certains des Tièges pensaient exactement l'inverse. La colère grondait sourdement.
Vive en riait en ajoutant: "Voilà un peu d'agitation!!!"
Les autres habitants, la regardaient ravis, changer petit à petit les choses. Ils vinrent se chauffer à son feu, admirairent le rouge...
Cela donna même une idée à un jeune Doumou: ajouter un peu de couleur!! Et il creusa, il chercha, expérimenta... Demanda même de l'aide à un Tiège curieux et tous deux utilisant le feu cuisinèrent...
Du bleu, qu'ils conjuguèrent de l'indigo à l'azur pour teinter quelques fleurs, les eaux, le ciel...
Du rouge qu'ils déclinèrent du carmin au rubis pour orner les lèvres de leurs aimées, pour sublimer les coquelicots légers...
Du jaune qu'ils combinèrent de l'or au safran pour habiller les champs de blé sous le soleil d'été, pour réchauffer le sable des plages romantiques...
Ces trois couleurs attirèrent les curieux puis les emballèrent!!! Suivant Vive et ses amis ils colorèrent le pays: un p'tit coup de pinceau par ci, un p'tit coup par là... Les fleurs devinrent séduisantes, un aplat ici, un aplat là et la montagne prend du relief. Quelques touches délicates, quelques coups de truelle et les arbres se subliment. Et puis le dialogue s'instaure, sans les ronchons, qui ronchonnent..., quelle couleur pour ce poisson, ce cochon? Quel motif pour zèbre, pour cette girafe?
La couleur repris ses droits, la vie aussi... Avec ses aléas. Surtout que maintenant les uns n'étaient pas toujours d'accord avec les autres...
Mais ce monde n'était plus mou, il n'était plus tiède.
Vive eu vite des compagnons, pour des soirées endiablées, pour des siestes baveuses, pour les promenades contemplatives à l'aube ou au crépuscule...
Restait plus qu'à trouver un nouveau nom pour le pays qui n'était plus caramel...
Ses habitants accordés au paysage, à l'ambiance, se ressemblaient: doux, mous, tièdes, beiges. La vie s'écoulait doucement...
Il ne se passait rien. Du matin au soir, du soir au matin. Rien.
Les Doumous et les Tièges s'entendaient bien mais se fréquentaient peu, se méfiaient les uns des autres.
Les Doumous se levaient au matin, mangeaient un peu d'herbe, des fruits, des champignons, faisaient un tour dans les environs, mangeaient un peu d'herbe, des fruits, des champignons, se saluaient, faisaient ce qu'il y avait à faire et revenaient au point de départ.
Les Tièges eux se levaient à la nuit tombée, mangeaient quelques champignons, des fruits, de l'herbe, se saluaient, faisaient un tour dans les environs mangeaient quelques champignons, des fruits, de l'herbe, faisaient ce qu'ils avaient à faire et revenaient au point de départ.
Jusqu'au moment où un Tiège rencontra une Doumou. Il lui tomba dessus, plutôt!
Cela se passa un soir de pleine lune. La demoiselle Doumou, attirée par la lumière argentée se dit, quelle folie! qu'elle allait trainer un peu dehors pour voir si le paysage était plus éclatant sous cet éclairage différent. Mais la déception l'attendait: le beige sous la lune n'est pas plus excitant que sous le soleil!!! Elle s’allongea alors sur le coté du chemin, fatiguée, et s'endormit. De son coté le Tiège ébloui qu'il était par la lueur particulièrement forte de la lune cette nuit là, ne faisait pas vraiment attention où il mettait les pieds... Il rêvait, le farfelu! Il ne la vit pas et se pris les pieds dans ses jambes allongées!
Méli mélo de Tiège, de Doumou, étincelle! Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre, ils tombèrent amoureux... Et eurent, miracle fort rare, un bébé...
Cela n'était jamais arrivé!!! Il n'y avait jamais eu de bébé d'un Tiège et d'une Doumou...
Et l'on ne savait comment l'appeler... Comme c'était une fille ils auraient voulu l'appeler Douce, ou Crème...
Mais cela ne lui convenait pas, elle n'était ni douce, ni une crème. Elle était piquante, comme une rose, elle était écumeuse, comme les vagues sur le sable... Elle était tout sauf fade. On la prénomma Vive. Elle ne laissait personne indifférent... Les plus hardis l'adoraient, les plus timorés se laissaient aller à la détester.
Elle bouleversait les habitudes de la contrée, faisait des grasses matinées, se couchait fort tard. Ou au contraire, se levait avant l'aube, faisait la sieste en plein milieu de la journée!!!
Elle mangeait, les fruits, en salade, les champignons, aux fines herbes, allait même jusqu'à goûter des mets encore plus controversés, cuits au feu!!! Parce qu'elle avait osé! Elle avait dompté l'indomptable, la chaleur, la lumière, la rougeur du feu!!!
Dés ce jour elle fût en butte avec une bonne partie de la population du pays caramel. Certains des Doumous disaient que c'était à cause de sa part de Tiège, certains des Tièges pensaient exactement l'inverse. La colère grondait sourdement.
Vive en riait en ajoutant: "Voilà un peu d'agitation!!!"
Les autres habitants, la regardaient ravis, changer petit à petit les choses. Ils vinrent se chauffer à son feu, admirairent le rouge...
Cela donna même une idée à un jeune Doumou: ajouter un peu de couleur!! Et il creusa, il chercha, expérimenta... Demanda même de l'aide à un Tiège curieux et tous deux utilisant le feu cuisinèrent...
Du bleu, qu'ils conjuguèrent de l'indigo à l'azur pour teinter quelques fleurs, les eaux, le ciel...
Du rouge qu'ils déclinèrent du carmin au rubis pour orner les lèvres de leurs aimées, pour sublimer les coquelicots légers...
Du jaune qu'ils combinèrent de l'or au safran pour habiller les champs de blé sous le soleil d'été, pour réchauffer le sable des plages romantiques...
Ces trois couleurs attirèrent les curieux puis les emballèrent!!! Suivant Vive et ses amis ils colorèrent le pays: un p'tit coup de pinceau par ci, un p'tit coup par là... Les fleurs devinrent séduisantes, un aplat ici, un aplat là et la montagne prend du relief. Quelques touches délicates, quelques coups de truelle et les arbres se subliment. Et puis le dialogue s'instaure, sans les ronchons, qui ronchonnent..., quelle couleur pour ce poisson, ce cochon? Quel motif pour zèbre, pour cette girafe?
La couleur repris ses droits, la vie aussi... Avec ses aléas. Surtout que maintenant les uns n'étaient pas toujours d'accord avec les autres...
Mais ce monde n'était plus mou, il n'était plus tiède.
Vive eu vite des compagnons, pour des soirées endiablées, pour des siestes baveuses, pour les promenades contemplatives à l'aube ou au crépuscule...
Restait plus qu'à trouver un nouveau nom pour le pays qui n'était plus caramel...
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Un conte débordant de fantaisie, d’humour et d’imagination. Par contre on est assez loin de la consigne. Aucune allusion à une quelconque girafe, à part les jambes allongées. Et on aimerait savoir un peu mieux à quoi ressemblent les Doumous et les Tièges et en quoi ils se différencient, même si leur mode de vie semble très proche, comme le montre de façon cocasse la description de leurs activités. A moins bien sûr qu’ils soient identiques sous des noms différents et qu’ils ne s’en soient pas aperçus. Ce serait une idée absurde mais séduisante, mais alors il faudrait expliciter un peu. Le style est excellent ; seul critique sur ce plan : trop de points d’exclamation et de suspension.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Je suis entièrement d'accord avec le commentaire de Tober.
Ton texte est bien un conte mais hors thème car tu ne mets pas en scène la girafe qui est l'élément le plus important de la photo.
Tu as aussi une ou deux phrases qui sont beaucoup trop longues (3 lignes pour l'une d'entre elles) il faudrait donc revoir la ponctuation.
Tu as beaucoup d'imagination et ca j'aime
Tu as en effet eu la même idée que moi pour les couleurs donc... bonne idée
Ton texte est bien un conte mais hors thème car tu ne mets pas en scène la girafe qui est l'élément le plus important de la photo.
Tu as aussi une ou deux phrases qui sont beaucoup trop longues (3 lignes pour l'une d'entre elles) il faudrait donc revoir la ponctuation.
Tu as beaucoup d'imagination et ca j'aime
Tu as en effet eu la même idée que moi pour les couleurs donc... bonne idée
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Il semblerait que la couleur ait amenée la discorde entre ces deux peuples. Vive est la première coupable donc. Mais elle a secoué les mous. C'est déjà ça !
Un conte farfelu, qui n'a rien à voir avec la consigne mais qui me plait assez.
"Les siestes baveuses". Je connaissais les siestes crapuleuses. Sûrement baveuses à cause des champignons...en omelette !
Un conte farfelu, qui n'a rien à voir avec la consigne mais qui me plait assez.
"Les siestes baveuses". Je connaissais les siestes crapuleuses. Sûrement baveuses à cause des champignons...en omelette !
Invité- Invité
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
tobermory, Cassy, je suis en rive de la consigne du point de vue de la photo mais j'évoque quand même cette girafe "quelle couleur pour ce poisson, ce cochon? Quel motif pour zèbre, pour cette girafe?". Mes personnages sont tous semblables et si je ne les ai pas plus décrit c'est, je crois, que je pensais aux illustrations qui pourraient aller avec.
Yvanne, la couleur apporte la polémique, mais la vie ne peut pas être sans couleur ni sans saveur! Je suis sure que Vive les a sauvé de la disparition, de la dissolution. Pour les siestes j'ai aussi pensé à crapuleuses mais c'est un conte pour enfant (j'avais aussi en tête une version adulte...) et je me suis souvenue du relâchement total qui va parfois avec la sieste. Celui qui fait baver sur l'oreiller.
Yvanne, la couleur apporte la polémique, mais la vie ne peut pas être sans couleur ni sans saveur! Je suis sure que Vive les a sauvé de la disparition, de la dissolution. Pour les siestes j'ai aussi pensé à crapuleuses mais c'est un conte pour enfant (j'avais aussi en tête une version adulte...) et je me suis souvenue du relâchement total qui va parfois avec la sieste. Celui qui fait baver sur l'oreiller.
Dernière édition par AAnne le Ven 18 Déc - 12:28, édité 1 fois
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Etant un peu peintre à mes heures perdues, j'admire ta façon de jongler avec les couleurs car en effet sans elles, le monde serait mou et insipide.
Etant modo, je te dirai aussi que ton texte est hors consigne, hormis ton allusion à la girazfe.
Etant moi, je te dis que ton texte est cependant savoureux et que tu es vraiment géniale !
Etant modo, je te dirai aussi que ton texte est hors consigne, hormis ton allusion à la girazfe.
Etant moi, je te dis que ton texte est cependant savoureux et que tu es vraiment géniale !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Je relis mes commentaires que je fais toujours à chaud, sans a priori et honnêtement. Je commente les textes selon la perception que j'en ai, un point, c'est tout.
Je pense, en relisant mon com sur le tien que tu as pu te méprendre sur le sens du mot farfelu.
J'ai voulu dire que le conte que tu as écrit est fantasque, léger, original. Ce qui me plaît bien.
J'ajoute - ce que je n'ai pas fait hier - qu'il est très bien écrit.
Je pense, en relisant mon com sur le tien que tu as pu te méprendre sur le sens du mot farfelu.
J'ai voulu dire que le conte que tu as écrit est fantasque, léger, original. Ce qui me plaît bien.
J'ajoute - ce que je n'ai pas fait hier - qu'il est très bien écrit.
Invité- Invité
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Merci Yvanne, j'avais compris le sens de ton commentaire de façon positive et pour moi farfelu est plutôt un compliment!Yvanne a écrit:Je pense, en relisant mon com sur le tien que tu as pu te méprendre sur le sens du mot farfelu. J'ai voulu dire que le conte que tu as écrit est fantasque, léger, original. Ce qui me plaît bien.
J'ajoute - ce que je n'ai pas fait hier - qu'il est très bien écrit.
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Rohhh... Je vais rougir!Amanda. a écrit: Etant moi, je te dis que ton texte est cependant savoureux et que tu es vraiment géniale !
Pour ce qui d'être dans la consigne je crois que j'ai un problème. J'ai une grosse tendance à interpréter les consignes à ma sauce. Souvent.
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Un Doumou qui se lève tôt, une Tiège qui se couche tard, à moins que ce soit le contraire, et l'affaire est entendue. Savoir lequel peignera la girafe le premier ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Un conte original et plaisant, et même s'il est un peu en délicatesse avec la consigne, il reste très bien écrit et je suis sûre qu'il plairait aux enfants qui adorent les situations compliquées et les personnages protéiformes.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Du bleu au rouge, du cochon à la girafe.
Un conte plein d'imagination. J'adore la description des Doumous et des Tieges. Ils font la même chose mais à des moments différents. J'aime comment tu vas et viens entre les Doumous et les Tieges.
Après.... c'est vrai qu'on est plutôt hors consigne....
Après.... c'est vrai qu'on est plutôt hors consigne....
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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