A. Lettre à Monsieur le banquier
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catsoniou
Sherkane
Mesange
AlainX
Escandélia
Amanda.
10 participants
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A. Lettre à Monsieur le banquier
A.
Mardi dernier ce fut un beau tollé, Monsieur le banquier !
Dans le journal, cinq colonnes à la une, pour annoncer des « choses excitantes à venir »
Vous, Monsieur le banquier, bien au chaud dans votre bureau des Pays-Bas, entre deux dégustations de fromage et un thé d’Indonésie parfumé, nous avez joué une scène digne du Septième Art.
Tous sourires, vous annonciez sans broncher et pour notre plus grand bien le licenciement de plus de trois mille personnes en Belgique et la fermeture de six cent agences bancaires.
Fallait le faire !
Fallait oser !
Fallait penser un peu aussi à tous les petits vieux et toutes les petites vieilles qui ne sont pas « câblées », qui ne savent même pas utiliser une carte de banque pour retirer de l’argent au distributeur.
Fallait réfléchir à ces fermetures qui vont obliger les gens à se déplacer parfois fort loin pour pouvoir avoir accès à l’argent, leur argent qu’ils vous ont confié en toute confiance !
Fallait tenir compte de tous ceux qui travaillent depuis des années pour vous enrichir, qui vont se retrouver sur le carreau avec les traites de la maison, de la voiture et des études des gosses à payer !
Mais non, Monsieur le banquier, vous osez même aller plus loin, vous le Grand Visionnaire !
Car demain, selon vous, l’argent aura disparu. Non, pas seulement dans les poches de vos actionnaires, mais partout !
Toutes les transactions, tous les paiements même pour acheter une baguette se feront grâce au téléphone, au smart phone, au téléphone intelligent équipé d’applications multiples.
Plus de danger de vol (enfin sauf celui du téléphone…)
Et vous pensez vraiment que cela va marcher, Monsieur le banquier ?
Les hommes et les femmes de ce pays vont donc tous devoir s’équiper et s’adapter à une technologie qu’ils ne maîtrisent pas ou si peu ?
Arrêtez votre cinéma, Monsieur le banquier, redescendez sur terre.
Nous ne sommes pas des pions sur un échiquier, Monsieur le banquier.
Je ne vous salue pas.
Mardi dernier ce fut un beau tollé, Monsieur le banquier !
Dans le journal, cinq colonnes à la une, pour annoncer des « choses excitantes à venir »
Vous, Monsieur le banquier, bien au chaud dans votre bureau des Pays-Bas, entre deux dégustations de fromage et un thé d’Indonésie parfumé, nous avez joué une scène digne du Septième Art.
Tous sourires, vous annonciez sans broncher et pour notre plus grand bien le licenciement de plus de trois mille personnes en Belgique et la fermeture de six cent agences bancaires.
Fallait le faire !
Fallait oser !
Fallait penser un peu aussi à tous les petits vieux et toutes les petites vieilles qui ne sont pas « câblées », qui ne savent même pas utiliser une carte de banque pour retirer de l’argent au distributeur.
Fallait réfléchir à ces fermetures qui vont obliger les gens à se déplacer parfois fort loin pour pouvoir avoir accès à l’argent, leur argent qu’ils vous ont confié en toute confiance !
Fallait tenir compte de tous ceux qui travaillent depuis des années pour vous enrichir, qui vont se retrouver sur le carreau avec les traites de la maison, de la voiture et des études des gosses à payer !
Mais non, Monsieur le banquier, vous osez même aller plus loin, vous le Grand Visionnaire !
Car demain, selon vous, l’argent aura disparu. Non, pas seulement dans les poches de vos actionnaires, mais partout !
Toutes les transactions, tous les paiements même pour acheter une baguette se feront grâce au téléphone, au smart phone, au téléphone intelligent équipé d’applications multiples.
Plus de danger de vol (enfin sauf celui du téléphone…)
Et vous pensez vraiment que cela va marcher, Monsieur le banquier ?
Les hommes et les femmes de ce pays vont donc tous devoir s’équiper et s’adapter à une technologie qu’ils ne maîtrisent pas ou si peu ?
Arrêtez votre cinéma, Monsieur le banquier, redescendez sur terre.
Nous ne sommes pas des pions sur un échiquier, Monsieur le banquier.
Je ne vous salue pas.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
tiens ! on dirait que le retour des bas de laine se profile à l'horizon. J'ai bien du en écrire, moi aussi des lettres de ce type, avec la même colère.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
En effet… dans la foulée de Escandelia...
Il va falloir revisiter Jacques Brel :
« Ce soir j'attends bas de laine…
j'ai apporté mon Smartphone
on prendra la carte bancaire 33
et Bas de laine elle aimera ça ! »
Il va falloir revisiter Jacques Brel :
« Ce soir j'attends bas de laine…
j'ai apporté mon Smartphone
on prendra la carte bancaire 33
et Bas de laine elle aimera ça ! »
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
JAlainx a écrit:
Il va falloir revisiter Jacques Brel :
« Ce soir j'attends bas de laine…
e suis morte de rire ! c'est juste dommage qu'on ne puisse pas entendre les éclats !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Et bien moi je ne ris pas
J'ai un fils qui travaille dur, très dur pour cette banque que je ne puis nommer et que la France ne connaît pas, on dirait... Pas un mot dans vos médias sur ce scandale, elle est belle la solidarité européenne !
Un fils avec trois fils à élever et une maison à payer !
Non, heureusement lui échappe au grand nettoyage...
Mais tous les autres ????
Je ne ris pas...
J'ai un fils qui travaille dur, très dur pour cette banque que je ne puis nommer et que la France ne connaît pas, on dirait... Pas un mot dans vos médias sur ce scandale, elle est belle la solidarité européenne !
Un fils avec trois fils à élever et une maison à payer !
Non, heureusement lui échappe au grand nettoyage...
Mais tous les autres ????
Je ne ris pas...
Dernière édition par Amanda. le Mar 11 Oct - 20:31, édité 1 fois (Raison : as un mot dans vos médias)
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Oui, comme tu dis Amande, dure réalité! Une colère justifiée! C'est bon de se le rappeler....
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
J'ai été voir sur Internet la banque en question. C'est effectivement violent et pas un mot dans les journaux français....
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Je comprends la colère d'Amanda face au silence des médias. La colère est une saine réaction . Elle donne parfois lieu à des excès qui sont condamnés (voir l'histoire des chemises d'Air France). Et on assiste à une tendance qui pourrait encore se renforcer : criminalisation de l'action sociale de contestation ... En clair : bossez et fermez votre g...
Mais en fait, n'y a-t-il pas banalisation de ce type de décisions de suppressions d'emplois qui accompagnent logiquement la "baisse du cout du travail" ? Dans cette infernale logique, pour qui roulent les médias ?
Cependant, je partage la colère d'Amanda : les banquiers, bien au chaud dans leurs luxueux bureaux, sont tout simplement des monstres !
A Amanda :
Mais en fait, n'y a-t-il pas banalisation de ce type de décisions de suppressions d'emplois qui accompagnent logiquement la "baisse du cout du travail" ? Dans cette infernale logique, pour qui roulent les médias ?
Cependant, je partage la colère d'Amanda : les banquiers, bien au chaud dans leurs luxueux bureaux, sont tout simplement des monstres !
A Amanda :
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Au fil de ton texte on sent monter ta légitime colère et ton souci de ceux qui n'auront pas accès à des "innovations" que l'on nous prépare dans le secret des hautes sphères et qui nous mettrons, au final, devant le fait accompli.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Colère légitime mais je me permets un aparté. Pourquoi tant de smartphones vendus? Pourquoi la majorité des gens courent vers la moindre innovation: achat en ligne (qui condamne les magasins) banque en ligne (qui condamne les agences) mails au lieu de lettres (qui condamnent à longue échéance les postiers. ect... On est quand même un peu tous responsables non?
Pour ce qui est de la solidarité Européenne, y'a longtemps qu'on y croit plus, je crois même qu'on y a jamais cru
De toute façon je ne pense pas que ce soit une question de solidarité côté français, c'est juste qu'on est nous aussi dans la merde jusqu'au cou, tellement dans la merde qu'on arrive pas à en sortir la tête
Pour ce qui est de la solidarité Européenne, y'a longtemps qu'on y croit plus, je crois même qu'on y a jamais cru
De toute façon je ne pense pas que ce soit une question de solidarité côté français, c'est juste qu'on est nous aussi dans la merde jusqu'au cou, tellement dans la merde qu'on arrive pas à en sortir la tête
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
tu dis exactement ce que ressent ma mère...
"ils" ne vont tout de même pas fermer l'agence de notre ville? voilà ce qui l'inquiète, ces jours-ci...
"ils" ne vont tout de même pas fermer l'agence de notre ville? voilà ce qui l'inquiète, ces jours-ci...
Adrienne- Kaléïd'habitué
- Humeur : brouillonne
Re: A. Lettre à Monsieur le banquier
Colère AMPLEMENT justifiée.
Ne vous leurrez pas, les cadres des banques suisses, ce n'est pas mieux avec leur technologie. Le fric pour des bénéfices passe avant les sentiments. Mais je pense que je ne vous apprends rien.
Par contre je suis entièrement en accord avec l'autocritique de Cassy, je me mets aussi dedans.
Ne vous leurrez pas, les cadres des banques suisses, ce n'est pas mieux avec leur technologie. Le fric pour des bénéfices passe avant les sentiments. Mais je pense que je ne vous apprends rien.
Par contre je suis entièrement en accord avec l'autocritique de Cassy, je me mets aussi dedans.
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
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