A- En deux tons

Leurs ailes comme les palettes oubliées par le peintre
Qui s’est essayé aux couleurs vives de l’été,

Ou comme ces dentelles si fines aux formes légères,
Ourlées par les mains inspirées des anges ouvrières,

Fleurs aux deux pétales qui virevoltent les jours de fêtes,
Et tâchent l’air de tant d’éclats colorés,

Autant d’étoiles de jour, dont le bal impatient
Trouble la langueur d’une chaude journée estivale,

Leur vol en arabesques saccadées écrit dans le vent
La calligraphie imaginaire de leur voyage imprévisible,

Bijoux éphémères, dons d’une nature généreuse,
Vos apparitions ravissent et sont précieuses,
Aussi dans le ventre des amantes où elles traduisent le frisson,
Dans les yeux des enfants qui se font tout ronds,
Ou aux cols de ces messieurs, empesés d’amidon.

C'est beau ! Je n'ai pas de mots ! C'est ce que j'aurais aimé écrire en voyant ce mur !

Simplement des papillons sur un mur et en faire un aussi joli poème. Bravo!

Magnifique, Virgul tu excelles en poésie il me semble !
Je suis particulièrement enchantée par les trois derniers vers !

Très belle ode aux papillons bien sûr, mais aussi à l'été  et à l'insouciance ...

J'aime tous les papillons dont tu parles.