Reste au rang du cœur...

Il restera quoi de ce peu de cendres éparpillées au vent des choses incomprises.

Il restera quoi de ces images formées au fond d’imaginaires qui oscillent entre futur et passe s’arrêtant rarement au présent, images fortes d’un irréel qui s’estompe toujours un peu plus dans une opacité ténébreuse.

Il restera quoi de ces écrits d’anciens présentés dans des livres d’école, décrivant une grotte ou les ombres projetées par un feu artifice s'interprétaient comme des certitudes de vérités concrètes et matérielles.

Il restera quoi des témoignages du lumineux qui ne se découvre qu’aux regards tournés vers des ailleurs improbables et insondés par les esprits de l’ombre qui se dit lumière.

Il restera quoi de cette phrase : L’obscurité ne peut chasser l'obscurité, seule la lumière le peut, quand toutes les langues de Babel s'éteindront dans un dernier chuchotement faisant place au grand silence ou l’invisible du cœur profond des choses se lira au laser de la télépathie.

Il restera quoi de ces marches de pierre gravits lentement au son de marches funèbres gravées dans l’oubli de tout cet éternel qui happe, aspire, inspire dans un souffle immense d’univers qui respirent sur deux temps.

Il restera quoi après ton dernier râle, toi de qui je tenais la main pendant que quelque chose de ce qui était toi passait de l’autre cote… et j’aimerais tant que tu puisses revenir de cet envers des choses qu’on ne fait qu’entrevoir, pour nous parler sans équivoque de cette lumière a laquelle j’espère tu appartiens dorénavant.

Il restera en moi, éphémère aussi pourtant, la lumière d’une de tes dernières gentillesses quand ta main s’est posée, réconfortante,  sur celle perdue, en déroute qui attend que sa tumeur au cerveau la terrasse une dernière fois. Trois jours après, c'est toi qui mourrait en avance sur les prognostiques.
C’est bien pour toi et tous les autres qu'il ne peux y avoir que lumière par delà nos ténèbres au soleil.

C'est difficile de commenter un tel texte, je ne saurais pas faire.
j'ai lu et je suis bouleversée par ces mots, d'autant plus qu'il y a deux heures à peine, j'ai appris le décès de quelqu'un.
Merci pour ce texte si fort, si dense .

En effet ce texte superbe est bouleversant... et si bien écrit !   

C'est beau, Sprite, c'est bien sûr triste. Mais en finale la chute est lumineuse 

Et puis ce titre, pas seulement un jeu de mots !  

C'est une question que tu poses avec tellement de tendresse qu'on a envie de répondre : il restera l'amour, et ses beaux gestes, tels que tu les décris.

je ne sais pas s'il existe une lumière, ou pas... si elle n'est qu'une fabrication chimique, ou un bain de réconfort et d'amour.

je comprends qu'on puisse aimer y croire, et penser que ceux qu'on aime y nagent avec langueur.

un bel hommage à ce parti trop tot...

Un texte très émouvant Sprite!
Contente de te relire ici.

De là où il est, il te remercie sans doute pour ce beau texte !

J'aime particulièrement cette phrase :

toi de qui je tenais la main pendant que quelque chose de ce qui était toi passait de l’autre cote

, elle me rappelle le témoignage d'un ami au sujet du décès d'un de ses proches

Ah te revoilà, toi, toi aussi, c'est bon de passer à la maison Kalé et d'y voir revenues les compagnes de route, de réflexion. C'est vrai que c'est difficile de commenter ton texte vu sa profondeur et sa beauté. Certaines phrases m'ont cueillies particulièrement:

images fortes d’un irréel qui s’estompe toujours un peu plus dans une opacité ténébreuse. a écrit:

et oui le réel n'est qu'une construction individuelle...

il restera en moi, éphémère aussi pourtant, la lumière d’une de tes dernières gentillesses a écrit:

Reviens encore écrire ici Sprite, te lire c'est de la musique pour mes oreilles, de la nourriture pour mon esprit et du bonheur dans le coeur...  

Ton texte est poignant Sprite