Petite Mary

Ma chère Maryline,

C’est toi-même. Ne t’inquiète pas, ceci est tout à fait normal, en 2014, il est possible de s’envoyer des lettres dans le passé, c’est pourquoi je t’écris aujourd’hui. Quand on grandit, on oublie, et je dois avouer que je n’ai pas beaucoup de souvenir de cette époque de ma vie, que tu vis aujourd’hui. Même si quelque part, comme le disait Marguerite Duras "il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours."

Pardon, tu as douze ans, c’est trop compliqué pour quelqu’un de ton âge. Je sais que tu es une jeune fille intelligente, mais peut-être pas à ce point. Bref, si je t’écris aujourd’hui ce n’est pas pour simplement prendre de tes nouvelles, puisque toi tu ne pourras pas me répondre. Non si je t’écris c’est pour te dire à quel point je suis fière de toi. Tu es intelligente, tu es drôle, tu es belle, tu es gentille, agréable, polie. Ça peut paraître étrange, mais comme je te l’ai dit, quand on grandit, on oublie. Tu n’as pas oublié tes bonnes manières, tu n’as pas oublié d’étudier, tu n’as pas oublié de profiter de la vie, mais il est important parfois de rappeler les choses. La vie est parfois très dure, ça je n’ai pas besoin de te l’apprendre, malheureusement tu le sais déjà, sache qu’elle ne t’épargnera pas mais n’ai pas peur tu surmonteras tout ça, tu es quelqu’un de fort. Garde toujours en tête que tu deviendras quelqu’un de bien, quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui fait en sorte de l’obtenir tout en respectant ses principes. Ne baisse pas les bras, ça ne sert à rien.

Je ne vais pas te dévoiler ton avenir, à l’heure qu’il est, je n’ai que 24 ans, ma vie et par prolongement la tienne, est loin d’être finie. Je vais essayer de t’envoyer régulièrement de bons conseils sans te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire, car on se connaît, si je te dis quoi faire, tu vas faire le contraire ! Et maintenant que je t’ai écrit cette phrase, si je te disais quoi faire en pensant que tu vas faire le contraire, tu risquerais de faire ce que je te dis, alors qu’au départ c’était ce qu’il ne fallait pas faire. Bref, je recommence à parler d’une façon trop compliquée.

Lettre numéro une, conseil numéro un : « Reste toi-même ». On ne peut pas plaire à tout le monde, mais le plus important c’est encore de se plaire à soi. Tu es peut-être un peu jeune pour le comprendre, mais tu fais du théâtre, tu sais ce que c’est que de jouer un rôle, et bien sache que dans la vie, certaines personnes jouent constamment un rôle lorsqu’elles sont avec les autres. Je voudrais que tu gardes à l’esprit que ça ne doit pas être ton cas ! Sois toi-même qu’importe ce que diront les gens, s’ils n’aiment pas ce qu’ils voient, qu’ils regardent ailleurs. Tu es toi et tu te plais comme ça ? C’est le principal.

Je vais finir ici cette lettre, même si j’ai encore envie de te dire pleins de choses. Je te les dirais plus tard, au fur et à mesure, nous avons encore beaucoup de temps pour cela.

Tu as su, j'en suis sûre, rassurer la petite fille en lui disant ta fierté et ton amour pour elle. Et tu as l'air de très bon conseil
Cependant ce paragraphe-ci serait à retravailler, je me suis perdue en route :

Je ne vais pas te dévoiler ton avenir, à l’heure qu’il est, je n’ai que 24 ans, ma vie et par prolongement la tienne, est loin d’être finie. Je vais essayer de t’envoyer régulièrement de bons conseils sans te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire, car on se connaît, si je te dis quoi faire, tu vas faire le contraire ! Et maintenant que je t’ai écrit cette phrase, si je te disais quoi faire en pensant que tu vas faire le contraire, tu risquerais de faire ce que je te dis, alors qu’au départ c’était ce qu’il ne fallait pas faire. Bref, je recommence à parler d’une façon trop compliquée.

Je suis sûre que tu es quelqu'un de bien. Pour le passage souligné par Admin, j'ai si souvent croisé des gens comme toi que je me suis moi aussi demandé s'il ne fallait pas leur dire de faire le contraire de ce qu'il fallait, mais je m'en suis bien gardée, pensant qu'ils seraient bien capable pour une fois de m'écouter !