Lettre à mon fils
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Lettre à mon fils
Lettre à mon fils
Il y a comme un goût amer en nous et même du ciel, cela me reste sur le cœur. Il est pourtant bleu azur, mais faute de mieux, c’est de là que je nous revois comme une onde étrange surgissant du passée. Je suis un vieillard et c’est d’ici-haut que je t’écris, comme un espoir en bouteille à la mer.
Là, vois-tu, nous venions d’arriver sur la côte est de l’Australie… Le bateau qui nous avait permis de fuir, [moi, ta mère et vous], nous avait largués un peu plus loin dans l’océan Pacifique. De longues heures en bateau à ne pas savoir si nous arriverions vivants sur cette terre d’asile…
Ton petit frère a seulement trois mois, nous l’avions, chacun à notre tour, porté à bout de bras durant ce long voyage d’exil. Combien de fois avions-nous prié pour qu’il ne pleure pas ou pour qu’il s’arrête de crier… Il nous mettait en danger de mort. Les soldats auraient pu nous entendre… C’est terrible cette peur qui nous suit même jusqu’à aujourd’hui. C’est terrible d’affronter la mort quand nous tentions en même temps de la fuir. Ces morts sur notre chemin, ces râles que nous entendions au loin juste avant de s’éteindre… Pourrons-nous un jour les oublier ?
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avons vécue et de l’incertitude de notre avenir.
Je me rappelle encore toutes nos larmes versées, ces choix difficiles que nous avons dû faire avant de partir. Notre vie, notre passé, nos souvenirs : rien dans la vie ne nous préparait à renoncer à tout ce qui faisait notre identité…. Puis tout l’argent rassemblé pour pouvoir se payer le voyage dont l’issue était incertaine. Nous étions obligés de tout laisser derrière et seulement s’enfuir avec quelques vivres... à peine assez pour tant de bouches à nourrir……….
Nous connaissions les risques que nous prenions. La mort était presque inévitable mais entrevoir une lueur au bout d’un seul chemin nous offrait un espoir de survie. A ce moment-là, nous n’avions plus rien de pire à perdre que notre propre vie.
Pourtant… que Dieu nous pardonne notre hésitation face à l’idée d’abandonner ton petit frère. Nous savions que personne n’aurait pris le risque de s’en occuper, penser nous-mêmes à le tuer nous avait anéantis. Un nourrisson, comment pouvions-nous lui demander de se taire ?
Cette impression de vivre un délire reste gravé en moi et se ravive à chaque fois que j’y repense. Mon cœur en pleure encore aujourd’hui. Ta mère et moi portons à vie la honte d’avoir voulu assassiner notre bébé et cette culpabilité d’avoir pu y songer. Bien que la vie m’ait emporté, ce sentiment pèsera encore sur notre famille.
Là, vois-tu, nous venions d’atteindre l’autre rive. Nous étions si jeunes et pourtant marqués par les traces d’un enfer. Ta mère, dont la souffrance était pour moi insoutenable, puisait dans ses dernières ressources… Le danger nous paraissait plus lointain mais il nous était impossible de sourire. Nous avancions, sans nous retourner, portant sur nos épaules ce vécu qui nous retenait dans le silence. Et au milieu de notre chaos, résonnaient tes mots de petit garçon de 4 ans qui ne semblait pas comprendre la gravité de notre situation.
De ta petite voix tremblante, tu me dis : « Papa, j’ai le droit de parler ? »
Je ne pus que te répondre fébrilement : « Oui » sans rien ajouter de plus.
J’aurai tant voulu te dire à cet instant-là : « Oui mon enfant, tu as le droit de parler. Je m’excuse de t’avoir infligé le silence durant ces longues journées. Je te demande de me pardonner car tu n’as rien fait de mal… non tu n’as vraiment rien fait de mal… Tu as le droit de parler désormais…»
Quarante années se sont écoulées maintenant, et ces mots, je n’ai jamais pu les prononcer. Tu ne pourras jamais les entendre.
Pardonne-moi mon enfant. Je sais combien de fois mon regard silencieux et assassin avait transpercé ton petit cœur et sous la crainte de ma colère, tu t’étais si souvent tue. Quel désespoir je ressens aujourd’hui de t’avoir infligé cela ! Mais quel autre place pouvais-je te donner durant ce long voyage au bout de la nuit ?
La vie a été cruelle avec nous. J’ai été cruel avec toi car durant ces longues années, j’ai tout gardé au fond de moi. Je l’ai fait pour ta mère qui avait besoin que je ne sombre pas. Je l’ai fait pour tes sœurs qui avaient besoin d’espoir pour trouver des raisons de se battre afin trouver une place dans ce nouveau pays. Toi, dont les souvenirs se sont étiolés au fil du temps, tu as subi les conséquences de nos silences.
Ce goût amer, quand je repense à nous durant ce voyage, il demeure encore… mais je suis heureux aujourd’hui. Vous avez tous grandi, vous êtes beaux et avez réussi à vous construire une vie. Mon silence a été un sacrifice. Je sais que ce n’est pas toujours simple de se sentir appartenir entièrement à une patrie. Mais je suis heureux de voir que ce pays d’accueil est devenu, chaque jour qui passe, un peu plus le vôtre.
Adieu mon fils...
Il y a comme un goût amer en nous et même du ciel, cela me reste sur le cœur. Il est pourtant bleu azur, mais faute de mieux, c’est de là que je nous revois comme une onde étrange surgissant du passée. Je suis un vieillard et c’est d’ici-haut que je t’écris, comme un espoir en bouteille à la mer.
Là, vois-tu, nous venions d’arriver sur la côte est de l’Australie… Le bateau qui nous avait permis de fuir, [moi, ta mère et vous], nous avait largués un peu plus loin dans l’océan Pacifique. De longues heures en bateau à ne pas savoir si nous arriverions vivants sur cette terre d’asile…
Ton petit frère a seulement trois mois, nous l’avions, chacun à notre tour, porté à bout de bras durant ce long voyage d’exil. Combien de fois avions-nous prié pour qu’il ne pleure pas ou pour qu’il s’arrête de crier… Il nous mettait en danger de mort. Les soldats auraient pu nous entendre… C’est terrible cette peur qui nous suit même jusqu’à aujourd’hui. C’est terrible d’affronter la mort quand nous tentions en même temps de la fuir. Ces morts sur notre chemin, ces râles que nous entendions au loin juste avant de s’éteindre… Pourrons-nous un jour les oublier ?
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avons vécue et de l’incertitude de notre avenir.
Je me rappelle encore toutes nos larmes versées, ces choix difficiles que nous avons dû faire avant de partir. Notre vie, notre passé, nos souvenirs : rien dans la vie ne nous préparait à renoncer à tout ce qui faisait notre identité…. Puis tout l’argent rassemblé pour pouvoir se payer le voyage dont l’issue était incertaine. Nous étions obligés de tout laisser derrière et seulement s’enfuir avec quelques vivres... à peine assez pour tant de bouches à nourrir……….
Nous connaissions les risques que nous prenions. La mort était presque inévitable mais entrevoir une lueur au bout d’un seul chemin nous offrait un espoir de survie. A ce moment-là, nous n’avions plus rien de pire à perdre que notre propre vie.
Pourtant… que Dieu nous pardonne notre hésitation face à l’idée d’abandonner ton petit frère. Nous savions que personne n’aurait pris le risque de s’en occuper, penser nous-mêmes à le tuer nous avait anéantis. Un nourrisson, comment pouvions-nous lui demander de se taire ?
Cette impression de vivre un délire reste gravé en moi et se ravive à chaque fois que j’y repense. Mon cœur en pleure encore aujourd’hui. Ta mère et moi portons à vie la honte d’avoir voulu assassiner notre bébé et cette culpabilité d’avoir pu y songer. Bien que la vie m’ait emporté, ce sentiment pèsera encore sur notre famille.
Là, vois-tu, nous venions d’atteindre l’autre rive. Nous étions si jeunes et pourtant marqués par les traces d’un enfer. Ta mère, dont la souffrance était pour moi insoutenable, puisait dans ses dernières ressources… Le danger nous paraissait plus lointain mais il nous était impossible de sourire. Nous avancions, sans nous retourner, portant sur nos épaules ce vécu qui nous retenait dans le silence. Et au milieu de notre chaos, résonnaient tes mots de petit garçon de 4 ans qui ne semblait pas comprendre la gravité de notre situation.
De ta petite voix tremblante, tu me dis : « Papa, j’ai le droit de parler ? »
Je ne pus que te répondre fébrilement : « Oui » sans rien ajouter de plus.
J’aurai tant voulu te dire à cet instant-là : « Oui mon enfant, tu as le droit de parler. Je m’excuse de t’avoir infligé le silence durant ces longues journées. Je te demande de me pardonner car tu n’as rien fait de mal… non tu n’as vraiment rien fait de mal… Tu as le droit de parler désormais…»
Quarante années se sont écoulées maintenant, et ces mots, je n’ai jamais pu les prononcer. Tu ne pourras jamais les entendre.
Pardonne-moi mon enfant. Je sais combien de fois mon regard silencieux et assassin avait transpercé ton petit cœur et sous la crainte de ma colère, tu t’étais si souvent tue. Quel désespoir je ressens aujourd’hui de t’avoir infligé cela ! Mais quel autre place pouvais-je te donner durant ce long voyage au bout de la nuit ?
La vie a été cruelle avec nous. J’ai été cruel avec toi car durant ces longues années, j’ai tout gardé au fond de moi. Je l’ai fait pour ta mère qui avait besoin que je ne sombre pas. Je l’ai fait pour tes sœurs qui avaient besoin d’espoir pour trouver des raisons de se battre afin trouver une place dans ce nouveau pays. Toi, dont les souvenirs se sont étiolés au fil du temps, tu as subi les conséquences de nos silences.
Ce goût amer, quand je repense à nous durant ce voyage, il demeure encore… mais je suis heureux aujourd’hui. Vous avez tous grandi, vous êtes beaux et avez réussi à vous construire une vie. Mon silence a été un sacrifice. Je sais que ce n’est pas toujours simple de se sentir appartenir entièrement à une patrie. Mais je suis heureux de voir que ce pays d’accueil est devenu, chaque jour qui passe, un peu plus le vôtre.
Adieu mon fils...
Dernière édition par July_C le Dim 8 Fév - 19:00, édité 6 fois
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Lettre à mon fils
Il est dur ton texte, tres dur, mais se termine sur une note d'espoir. Tu le situe en Australie, mais on l'imagine toujours d'actualité, partout sur les cotes européennes. Bravo
Par contre pas compris cette phrase
Par contre pas compris cette phrase
enfin plutot que viens faire le mot rame ? une erreur de mot ou une signification que je ne connais pas ?les choix difficiles que nous avons dû faire avant d’embarquer dans cette rame
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: Lettre à mon fils
Tu as raison, Julie, ce sont des réponses. Je suis contente de voir que la photo t'a inspiré les mêmes sentiments qu'elle a provoqués chez moi. Ton texte est un peu plus abouti que le mien. Il parle de choses très dures. Comme le repenti de cet homme au sujet des souffrances infligées aux siens, comme l'image de cette femme titubante et ce nouveau né pour qui la courte vie n'est déjà que douleur. Heureusement, l'espoir d'un lendemain un peu plus souriant s'est concrétisé. Nous portons l'espoir alors ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre à mon fils
Myriel... Je ne sais pas... "pour la rame"... c'est sorti comme cela... je pensais au bateau en utilisant ce mot.
Pourrait-on l'expliquer comme une figure de style ? (si quelqu'un qui s'y connaît pouvait répondre à cette question sivouplé) Métonymie ? Synecdoque ?
Ou rien à voir et peut-être que ce n'est même pas français du tout Puis c'est vrai qu'on dit "embarquer sur un bateau" (enfin, je crois non ??).... J'ai un français boiteux quand je ne me relis pas 100 fois... et j'ai dû déjà me relire 20 fois....... Je le laisse en attendant, et si d'autres me font la remarque, j'irai rectifier le tir. Merci pour la remarque Myriel.
Sinon, oui, ces histoires sont toujours d'actualités malheureusement sur les côtés européennes.... :-(
Pourquoi l'Australie ?! Seul le narrateur le sait !
Pourrait-on l'expliquer comme une figure de style ? (si quelqu'un qui s'y connaît pouvait répondre à cette question sivouplé) Métonymie ? Synecdoque ?
Ou rien à voir et peut-être que ce n'est même pas français du tout Puis c'est vrai qu'on dit "embarquer sur un bateau" (enfin, je crois non ??).... J'ai un français boiteux quand je ne me relis pas 100 fois... et j'ai dû déjà me relire 20 fois....... Je le laisse en attendant, et si d'autres me font la remarque, j'irai rectifier le tir. Merci pour la remarque Myriel.
Sinon, oui, ces histoires sont toujours d'actualités malheureusement sur les côtés européennes.... :-(
Pourquoi l'Australie ?! Seul le narrateur le sait !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Lettre à mon fils
July, tu as bien saisi la souffrance qui se dégage de ces personnages et ton texte est riche . trop riche il me semble.
L'intention est excellente, tu démarres sur les chapeaux de roue, on sent que tu es fébrile dans ton écriture mais tu maîtrises dans la première partie . Dans la seconde cela devient très brouillon et ça mériterait d'être retravaillé .
Il faut, dans la mesure du possible ( et je sais que ce n'est pas facile car j'ai moi aussi tendance à écrire dans une certaine urgence) essayer de laisser reposer ton texte quelques heures, l'oublier puis le relire à haute voix avec les intonations . Ça permet de repérer les répétitions et reprendre les phrases trop complexes ou les " mal dit" .
Tu t'es aussi un peu emmêlée les pinceaux dans les temps par moment .
Je sais que le français n'est pas ta langue maternelle et ce que tu fais est déjà super mais je crois vraiment que tu peux mieux faire en apprenant à retenir un peu les rennes de ta plume et en laissant reposer ton texte une nuit pour y revenir plus calmement le lendemain.
L'intention est excellente, tu démarres sur les chapeaux de roue, on sent que tu es fébrile dans ton écriture mais tu maîtrises dans la première partie . Dans la seconde cela devient très brouillon et ça mériterait d'être retravaillé .
Il faut, dans la mesure du possible ( et je sais que ce n'est pas facile car j'ai moi aussi tendance à écrire dans une certaine urgence) essayer de laisser reposer ton texte quelques heures, l'oublier puis le relire à haute voix avec les intonations . Ça permet de repérer les répétitions et reprendre les phrases trop complexes ou les " mal dit" .
Tu t'es aussi un peu emmêlée les pinceaux dans les temps par moment .
Je sais que le français n'est pas ta langue maternelle et ce que tu fais est déjà super mais je crois vraiment que tu peux mieux faire en apprenant à retenir un peu les rennes de ta plume et en laissant reposer ton texte une nuit pour y revenir plus calmement le lendemain.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Lettre à mon fils
Je n'ai pas pensé à te dire de mettre ton texte corrigé à la suite et non à la place de ton message, ça permet de voir les corrections que tu as faites . Ce n'est pas grave. Tu as compris le sens de mes conseilss, tu en as tenu compte, tout en restant dans le fil de l'histoire que toi tu voulais raconter, je te dis bravo, continue ainsi, tu vas progresser très vite
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Lettre à mon fils
Moi aussi, ce que j'aime dans ton texte, July, c'est qu'il se termine par une note d'espoir. Pour le reste, il est triste, mais c'est exactement ce que dégage la photo (ou du moins, comme je le ressens)
C'est une bonne idée de faire parler ton personnage "d'ici-haut".
Je viens de lire la version retravaillée, et je la trouve effectivement meilleure que la précédente
C'est une bonne idée de faire parler ton personnage "d'ici-haut".
Je viens de lire la version retravaillée, et je la trouve effectivement meilleure que la précédente
Sel.- Kaléïd'habitué
- Humeur : Entre bleu clair et bleu foncé
Re: Lettre à mon fils
J'ai bien aimé cette idée du silence qui s'impose pour ne pas être découvert, je la trouve suggestive de l'oppression et du risque que décrit ton texte.
Kz- Kaléïd'habitué
- Humeur : bonne
Re: Lettre à mon fils
penser nous-mêmes à le tuer nous avait abattu
partie de phrase qui en dit long sur ce que peut être le drame vécu par ces êtres fuyant le malheur sans certitude d'aller vers une vie meilleure .
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Lettre à mon fils
très bon boulot, July. Ta réceptivité aux critiques est une preuve supplémentaire s'il en était besoin( mais à mon avis ce n'est pas à démontrer) de ton ouverture d'esprit.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre à mon fils
J'ai beaucoup aimé ton texte July même si je pense que tu aurais dû ordonner mieux tes idées. Peut être aurait il aussi gagné à être plus court, plus condensé mais tu y as mis ton cœur et cela se sent. Bravo !
Invité- Invité
Re: Lettre à mon fils
Te connaissant un peu plus maintenant, je suis frappée par une chose dont tu as déjà parlé : le mutisme ...
Ce n'est pas anodin, cela vient du fond de tes entrailles et nous savons toutes les deux à quoi je fais allusion.
Quel courage d'avoir écrit ce texte !
Ce n'est pas anodin, cela vient du fond de tes entrailles et nous savons toutes les deux à quoi je fais allusion.
Quel courage d'avoir écrit ce texte !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Lettre à mon fils
On sent beaucoup d'empathie avec ces migrants; tu as très bien su entrer dans leur peau et retranscrire leur sentiments. Il y a certes des maladresses, mais c'est tout ce qu'il y a de plus normal si le français n'est pas ta langue d'origine ( pourtant je t'avais trouvée beaucoup plus à l'aise dans ton teste d'un jeu précédent.
"La rame", j'ai pensé à une analogie avec la rame de métro; ça pourrait bien sûr aussi être un synecdoque, la partie pour le tout, mais ici, ça ne serait pas très heureux.
"La rame", j'ai pensé à une analogie avec la rame de métro; ça pourrait bien sûr aussi être un synecdoque, la partie pour le tout, mais ici, ça ne serait pas très heureux.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Lettre à mon fils
Une histoire excessivement prenante car elle réveille en nous les images très dures que l'actualité ramène régulièrement à notre conscience.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Lettre à mon fils
Merci à chacun d'entre vous d'être passés partager votre avis et vos impressions sur ce texte.
Merci Tobermory pour ta remarque, du coup, j'ai retiré le mot "rame" de mon texte. Ce qui me désole le plus... c'est que là, j'ai beau me relire, je n'arrive pas à voir où sont mes maladresses...
Merci Escandélia et Amanda !! Oui celui-là est un peu sorti de mes tripes...
Merci Tobermory pour ta remarque, du coup, j'ai retiré le mot "rame" de mon texte. Ce qui me désole le plus... c'est que là, j'ai beau me relire, je n'arrive pas à voir où sont mes maladresses...
Merci Escandélia et Amanda !! Oui celui-là est un peu sorti de mes tripes...
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Lettre à mon fils
T'inquiètes pas July, Tober c'est un vrai chipoton !July a écrit:Merci Tobermory pour ta remarque, du coup, j'ai retiré le mot "rame" de mon texte. Ce qui me désole le plus... c'est que là, j'ai beau me relire, je n'arrive pas à voir où sont mes maladresses... Sad Sad
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lettre à mon fils
Escandélia a écrit:
T'inquiètes pas July, Tober c'est un vrai chipoton !
Escandèlia : quand sur le jeu précédent tu as relevé des "fautes de syntaxe", je n'ai pas considéré que tu chipotais. Quand il y a des fautes, je préfère qu'on me les signale.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Lettre à mon fils
J'aime beaucoup ton texte, il dégage de l'émotion, il est dur.
J'aime aussi ce côté désordonné, ce côté brouillon. Ce sont des mots qui viennent du cœur.
J'aime aussi ce côté désordonné, ce côté brouillon. Ce sont des mots qui viennent du cœur.
Invité- Invité
Re: Lettre à mon fils
tobermory a écrit:
Escandèlia : quand sur le jeu précédent tu as relevé des "fautes de syntaxe", je n'ai pas considéré que tu chipotais. Quand il y a des fautes, je préfère qu'on me les signale.
Vous chamaillez pas
Justement, moi aussi j'apprécie qu'on me dise là où ça ne va pas pour que je puisse avancer :-)
(message sous entendu pour demander que tu explicites mes maladresses Tobermory, si bien entendu tu veux bien )
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Lettre à mon fils
Voilà, July C :
que je ressens du ciel : j’aurais plutôt écrit du haut du ciel, mais comme haut se retrouve trois lignes plus loin, il faudrait choisir entre les deux.
une étrange onde : plutôt une onde étrange, qui passe mieux à l’oreille ;
d’ici haut : j’ai d’abord tiqué sur cette formule, totalement inusitée en français. Mais si c’est un jeu volontaire avec les mots, en parallèle avec ici-bas, c’est au contraire très bien et il faut le laisser.
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avons vécue ajoutée à l’impossibilité de savoir dans quoi nous nous projetons : phrase à alléger ; par exemple :
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avions vécue et de l’incertitude quant à notre avenir.
penser nous-mêmes à le tuer nous avait abattu(s) : abattus n’est ni adéquat ni assez fort ; peut être consternés, accablés, anéantis etc.
rien dans la vie ne nous préparait à renoncer à tout ce qui pouvait nous représenter : je ne comprend pas trop ce que veut dire ici représenter tu veux peux-^tre dire ce qui fait notre identité ?
nous offrait de l’espoir à notre survie : redondance notre et nous ; plutôt : nous offrait un espoir de survie
Voilà, c’est tout et c’est peu pour un texte de cette longueur. Et cette relecture attentive me l’a fait apprécier encore davantage que les premières fois. Beaucoup d’émotion et de belles formules, ma préférée étant :
portant sur nos épaules ce vécu qui nous retenait dans le silence.
que je ressens du ciel : j’aurais plutôt écrit du haut du ciel, mais comme haut se retrouve trois lignes plus loin, il faudrait choisir entre les deux.
une étrange onde : plutôt une onde étrange, qui passe mieux à l’oreille ;
d’ici haut : j’ai d’abord tiqué sur cette formule, totalement inusitée en français. Mais si c’est un jeu volontaire avec les mots, en parallèle avec ici-bas, c’est au contraire très bien et il faut le laisser.
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avons vécue ajoutée à l’impossibilité de savoir dans quoi nous nous projetons : phrase à alléger ; par exemple :
Nous portions ici le poids d’une déchirure avec notre terre d’origine, de la violence que nous avions vécue et de l’incertitude quant à notre avenir.
penser nous-mêmes à le tuer nous avait abattu(s) : abattus n’est ni adéquat ni assez fort ; peut être consternés, accablés, anéantis etc.
rien dans la vie ne nous préparait à renoncer à tout ce qui pouvait nous représenter : je ne comprend pas trop ce que veut dire ici représenter tu veux peux-^tre dire ce qui fait notre identité ?
nous offrait de l’espoir à notre survie : redondance notre et nous ; plutôt : nous offrait un espoir de survie
Voilà, c’est tout et c’est peu pour un texte de cette longueur. Et cette relecture attentive me l’a fait apprécier encore davantage que les premières fois. Beaucoup d’émotion et de belles formules, ma préférée étant :
portant sur nos épaules ce vécu qui nous retenait dans le silence.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Lettre à mon fils
Je te remercie Tobermory d'avoir pris la peine de relire mon pavé pour m'aider.
En effet ici-haut est un jeu de mot avec ici-bas.
Je vais voir pour améliorer l'incipit.
Pour le reste, merci de les avoir soulignées, en effet maintenant que tu en fais la remarque, c'est vrai que je vois un peu les lourdeurs... Sans ça, ça me passe vraiment à côté....
Je te remercie encore et vais rectifier cela !
En effet ici-haut est un jeu de mot avec ici-bas.
Je vais voir pour améliorer l'incipit.
Oui c'est ça, cela aurait été plus simple d'utiliser en effet le mot identité.Tober a écrit:rien dans la vie ne nous préparait à renoncer à tout ce qui pouvait nous représenter : je ne comprend pas trop ce que veut dire ici représenter tu veux peux-^tre dire ce qui fait notre identité ?
Pour le reste, merci de les avoir soulignées, en effet maintenant que tu en fais la remarque, c'est vrai que je vois un peu les lourdeurs... Sans ça, ça me passe vraiment à côté....
Je te remercie encore et vais rectifier cela !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
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