si tu étais

Si tu étais une fleur : une fleur de magnolia pour sa rondeur, la générosité et l’harmonie de ses coupelles, pour la douceur de sa couleur, pour l’annonce du printemps, cette fleur symbolise pour moi, le début et l’annonce pleine d’espoir de ma saison préférée, elle me ressemble par sa rondeur et sa douceur et je l’aime particulièrement

Si tu étais une couleur, le vert pour l’infini de sa variété, la palette des verts est si variée que je m’en émerveille chaque année, le printemps est sa période d’explosion, l’été ce sont les blés qui me fascinent par leur ondulation, vague incessante sous le vent. Le vert est également symbole d’espoir sans lequel rien ne peut se faire.

Si tu étais un fruit : une nectarine blanche, fruit d’été, fruit du Sud, symbole pour moi de soleil et de chaleur, d’un goût doux et suave, j’en apprécie particulièrement le jus qui coule dans ma gorge même si le risque est d’en faire couler sur soi… Un fruit gorgé de saveurs, blanche parce que moins connue que la jaune et plus suave

Si tu étais un arbre, le chêne pour sa majesté, sa force tranquille, un chêne peut vivre des siècles et voir défiler des générations entières, il est pour moi, le symbole de mon enfance et c’est sans doute aussi pour cela que je l’aime

Si tu étais une épice, le curcuma j’aime sa couleur chaude et symbole d’exotisme, c’est une épice que j’ai découvert récemment et j’aime la variété des utilisations possibles. Elle donne du goût sans choquer mon palais occidental, elle met une couleur ensoleillée dans les préparations et me charme.

Si tu étais une étoile : celle du berger sans nul doute, être un point de repère pour ceux qui se perdent en chemin, une lueur d’espoir pour ceux qui la voient apparaitre après l’errance, une étoile lumineuse et fidèle qui apparait avec constance et régularité et veille sur la terre et ses habitants

Si tu étais une émotion : douce et tendre, forte et lumineuse, la joie sans nul doute, la joie d’avoir trouvé son chemin, la joie de retrouver ceux qu’on aime, la joie de réussir après l’effort, la joie de se sentir aimé, la joie d’avoir trouvé le bon mot, le bon geste, celui qui réconforte, celui qui crée, la joie simple et légère qui porte vers des lendemains rieurs et la joie qui illumine  ceux qui y ont cru et se sont battus, la joie de la surprise aussi.

Si tu étais un mot : j’en chercherais d’autres pour faire naître des sourires, des émotions, des éclats de colère, pour convaincre, pour dire et témoigner, pour raconter des histoires, pour soulager des peines, pour dire mon amour et mon bonheur.

Si tu étais un rêve : réunir ceux que j’aime autour de moi, les voir heureux ensemble, les aider à trouver leur voie d’accomplissement et  laisser s’envoler ceux qui ont besoin d’aller plus loin pour se réaliser avec la certitude qu’ils sont heureux et sereins en savourant chaque moment passé ensemble pour se tenir chaud quand le climat sera plus rude.

Si tu étais la terre, je me ferais douce et tendre pour accueillir ceux qui me respectent et je soufflerais un vent violent pour chasser tous les malotrus, tous ceux qui malgré ma patience ne veulent rien changer et s’approprier avec violence tous les biens de la terre en piétinant tous ceux qui ne vont pas dans leur sens.

Le mot de la fin, rechercher la paix et l’harmonie, savourer en prenant le temps, accompagner ceux qui le veulent, savoir attendre ceux qui ne sont pas encore prêts et savoir laisser de côté ceux qui se plaignent et revendiquent pour leur seul intérêt, les grincheux et les indélicats, les méchants et les aigris.