Arc-en-ciel

C'est marrant parce que j'ai lu tous les textes, écrit le mien, et je n'ai pas du tout pensé à ceci:

Gamine je vivais dans une maison qui ressemble à la photo et juste à côté,, il y avait une mercerie !
Et en lisant ton texte, tout m'est revenu: la mercerie, les couleurs, les tiroirs, les odeurs aussi.
Ma mère y achetait les pelotes de laine.

Ton texte m'a ramenée bien des années en arrière !

Ton texte est excellent....
Quel rendu d'époque....

Si on supprime le refrain obligé (oui, oui, je persiste et signe ...)
Voila ce que ça donne et c'est encore mieux !
Du vrai et du bon Tobermory !


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Serrés en rangs, numérotés
Calibrés et nomenclaturés
C’était du sérieux les articles d’ la mercière
Fabrication d’avant guerre
Du galon et manquait pas un bouton de guêtre
On se serait cru chez les militaires

Mais ces guérites en forme de tiroirs
Quand on les regardait, racontaient des histoires
Chantaient en gris ou rose bonbon,
Un arc en ciel de coupons de coton

La triste litanie des chairs emprisonnées
Des boutons jamais déboutonnés
Des rubans jamais dénoués
Des bouches toujours cousues
Sur ce qu’on appelait vertu

Mais parfois le désir incendiait la sage mercerie
Palais des belles dames sans merci
On se faisait des films chez les bobines
Même les aiguilles devenaient coquines.

J'aime beaucoup tes jolies et sages descriptions de la mercerie et encore plus quand elles se font coquines !
Tu as l'art du détail soigné !

un ton enlevé, c'est une belle réussite

j'aime particulièrement :

La triste litanie des chairs emprisonnées
Des boutons jamais déboutonnés
Des rubans jamais dénoués
Des bouches toujours cousues
Sur ce qu’on appelait vertu

J'ai, moi aussi, des souvenirs de mercerie que ton texte éveille. De la mercière qui régnait sur le contenu de tous ces tiroirs, sur le rose et le gris des accessoires de lingerie, pour une clientèle exclusivement féminine, propices au libertinage comme le suggère ta dernière strophe.
Mais parfois le désir incendiait la sage mercerie
Palais des belles dames sans merci
On se faisait des films chez les bobines
Même les aiguilles devenaient coquines.